Cédric Kanté, le championnat reprend ses droits dans quelques jours. Où en est l’OGC Nice ?
On est plutôt bien malgré les nombreux départs qui sont intervenus durant l’intersaison. Le groupe a été bouleversé avec la perte de joueurs comme Baky Koné, Florent Balmont, Lilian Laslandes, Hugo Lloris et Ederson. Ce n’est pas évident mais le club dispose de jeunes éléments en devenir qui ne demandent qu’à avoir leur chance. Au début, on va sûrement avoir des manques dans notre jeu mais ça va progressivement venir. Pour l’instant, le groupe vit très bien ensemble. Personne ne se tire dans les pattes. On a envie d’aller de l’avant. C’est une bonne base.
Comment avez-vous le départ d’autant de cadres ?
Ça fait bizarre. Il y a un vide mais c’est le lot d’un club comme l’OGC Nice. On n’a pas encore les moyens de lutter avec les plus gros. Et de conserver nos meilleurs éléments d’une saison à l’autre. Ça fait partie du jeu. Et ça a permis aux dirigeants de recruter de très bons joueurs : Loïc Rémy, Eric Mouloungui ou encore David Ospina.
C’est une page de l’OGC Nice qui se tourne, non ?
Oui. Ce n’est pas anodin de voir partir des joueurs comme Florent Balmont et Hugo Lloris. Ils étaient là depuis un moment. Ce ne sera pas pareil sans eux. Mais à nous de donner le maximum pour que la prochaine page de l’histoire soit toujours aussi belle que la précédente, voire mieux.
Etes-vous inquiet ?
Ce n’est pas le mot. On est davantage curieux de voir ce que ça peut donner. On travaille pour que la mayonnaise prenne au plus vite. On sait que les premières journées de championnat conditionnent le reste de la saison. On a hâte.
Personnellement, avec ces départs, allez-vous être amené à prendre plus de poids dans la vie de groupe ?
Non, on ne manque pas de leaders. Il y a notamment Olivier Echouafni et Cyril Rool, le capitaine et le vice-capitaine. Je vais déjà essayer d’être performant sur le terrain et le reste suivra tout seul.
« Pour l’instant, je ne prolonge pas »
Vous êtes sous contrat jusqu’en juin 2009. Comment voyez-vous votre avenir chez les Aiglons ?
Ce n’est pas une situation simple. Mais on a décidé que pour l’instant, je n’allais pas prolonger mon contrat. Ces derniers mois, on a discuté pour que je rempile pour deux années supplémentaires mais ça ne s’est pas fait. On ne s’est pas entendu sur les conditions. On va voir dans les prochaines semaines ou dans les prochains mois.
Après la vraie-fausse venue de Sébastien Puygrenier, Saint-Etienne s’intéresserait à votre cas pour renforcer son secteur défensif. Qu’en est-il ?
Les Verts voulaient absolument Sébastien Puygrenier et ils ne l’ont pas eu. Je n’ai pas forcément envie d’être « la solution de repli ». Depuis le début du Mercato, j’ai déjà reçu quelques propositions, surtout en France. Mais ça ne me satisfaisait pas. Et je ne suis pas pressé. En revanche, c’est clair que nous sommes beaucoup de défenseurs centraux à Nice et qu’il y aura peut-être des départs. Aujourd’hui, je me concentre sur l’OGC Nice. Je ne suis pas encore au maximum de mes possibilités. J’ai encore du travail à effectuer. Pour le reste, on verra plus tard. Je ne parle pas encore de départ. Je ne suis pas malheureux à Nice. Loin de là.
On a également évoqué votre nom du côté du Parc des Princes…
J’en ai entendu parler. Le Paris Saint-Germain cherche à se renforcer à mon poste mais aujourd’hui, il n’y a rien de concret. Mais ça peut être intéressant.
Le fait d’être en fin de contrat à la fin de la saison ne risque-t-il pas d’influer sur vos performances ? N’allez-vous pas craindre davantage la blessure ?
C’est le risque. Mais plus on en parle, plus ça risque d’arriver. C’est un risque que pour l’instant, j’accepte de prendre. On verra dans quelques semaines. Les choses peuvent encore bouger, notamment si je fais un bon début de saison.
