« Sur la Route d’Anfield, Liverpool »

Détails: Écrit par : Alain; Publication : 5 juillet 2011

Après "une saison avec le GYM", Serge Gloumeaud revient avec un livre passionnant sur Liverpool, l'occasion de lui poser quelques questions sur son voyage...

Comment vous est venue l’idée d’écrire un livre sur Liverpool ?

Dans le livre précédent, « Une saison avec le Gym », j’avais fait en quelque sorte le tour de la France du football. Cette expérience m’a donné le goût du voyage et de l’écriture. Je souhaitais alors continuer l’aventure et porter mon regard de niçois et de supporter sur des villes étrangères où, à priori, le football occupe une place prépondérante dans la vie des habitants. Liverpool m’est apparu comme une évidence. Mon but était alors d’aller sur place pour vérifier si cette réputation était réellement justifiée, sans pour autant négliger de développer des aspects historiques et culturels concernant la ville. Les différents aspect étant d’ailleurs souvent liés.

Comment avez-vous préparé votre voyage ?

J’ai commencé à travailler sur le livre à partir du mois de mars 2010. J’ai d’abord réalisé un travail de recherche documentaire pour mieux connaitre la ville, son histoire, son évolution jusqu’à présent, sa place dans l’Angleterre d’hier et d’aujourd’hui. Puis j’ai appris à mieux connaitre le Liverpool FC et aussi, à un degré moindre, Everton, l’autre équipe de foot de la ville. J’ai pris des contacts avec des français vivant là-bas ainsi qu’avec des supporters locaux. L’objectif était d’obtenir un maximum de renseignements afin de préparer au mieux mon séjour.

Comment s’est déroulé votre séjour ?

Je suis parti seul à Liverpool durant le mois de novembre 2010. Tout était programmé au millimètre prés. Mes journées débutaient le matin à 7h et se terminaient tard le soir. Elles étaient organisées autour de visites de sites locaux et de rencontres avec les habitants de Liverpool. J’ai pu assister aussi à deux matchs à Anfield.

Quelles furent vos premières impressions sur la ville ?

Un sentiment étrange. C’est une ville qui vit encore entre le passé et le présent. Une réalité qui se constate à la simple vue de certaines rues du centre-ville où les façades modernes côtoient celles totalement délabrées. Mais de nombreux édifices sont en construction ou en rénovation, ce qui témoigne du renouveau de la ville. Sa façade maritime est très surprenante avec des styles architecturaux très différents. Quelque fois, c’est un peu n’importe quoi… mais c’est ce qui fait son originalité. D’ailleurs, cette façade est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le livre relate des rencontres avec des liverpuldiens.

Quel regard portez-vous sur eux ?

J’ai le sentiment que les habitants sont à la fois réaliste des lacunes de leur ville mais qu’ils en sont aussi très fiers. Il y a une réelle identité locale que le foot sert d’ailleurs à démontrer. Ils sont très accueillants et très compréhensifs, y compris avec les touristes qui ne maitrisent pas toujours très bien l’anglais… Et ils sont terriblement passionnés de football !

Quelle est la place du football à Liverpool ?

Considérable. Un français aura du mal à imaginer ce que représente le football pour un « scouser » (surnom donné aux liverpuldiens). C’est une vraie culture qui se transmet de génération en génération et qui touche les hommes comme les femmes. Pour donner un exemple que je cite dans le livre : Liverpool compte environ 450 000 habitants, c'est-à-dire autant que Nice. Chaque week-end, ce sont plus de 40 000 personnes qui vont soutenir le Liverpool FC ou Everton. Chaque club ayant ses propres supporters, on peut imaginer que s’il n’y avait qu’une seule équipe, ce seraient plus de 80 000 personnes qui se rendraient au stade le week-end ! Je vous laisse comparer avec d’autres villes françaises de taille identique…

Vos impressions sur Anfield ?

J’ai assisté à deux rencontres : contre Naples en coupe d’Europe avec 6 000 napolitains dans les tribunes. Le match fut aussi impressionnant sur le terrain que dans les tribunes. Puis j’ai assisté à un match de championnat contre Chelsea. L’ambiance autour du stade et dans les Pubs avant le match, les chants des supporters des Reds dans les tribunes, le « You’ll never walk alone » : ce furent des moments magiques chargés d’émotion que je tente aussi de retranscrire dans le livre.

« Sur la Route d’Anfield, Liverpool »