Si l'ASSE s'intéresse toujours au milieu gauche de Nice, buteur face à Lyon samedi (1-3), pas certain que l'Aiglon ambitionne de venir dans le Forez. (Photo Presse-Sports) Le nouveau président de Nice, Jean-Pierre Rivère, est peut-être allé trop vite en besogne en déclarant fin juillet : « Sur le principe, après en avoir discuté avec son agent, Anthony Mounier reste avec nous cette saison. » Du côté de Frédéric Guerra, l'agent du joueur, le discours est plus nuancé : «On se donne jusqu'au 20 août pour étudier toutes les offres sérieuses. Par respect, on veut que Nice puisse avoir le temps de se retourner.» La porte n'est donc pas fermée. À vrai dire, elle ne l'a jamais été. Une aubaine pour Saint-Étienne, qui aurait fait de l'Aiglon d'origine ardéchoise sa priorité. Réponse ferme de l'agent : «Si Saint-Étienne nous appelle, on se mettra autour de la table pour discuter.» Pas plus, pas moins.

 

 

 

 

En haut de la pile

 

Jusqu'ici, le club forézien a avancé masqué sur le marché des transferts. Pour preuve, les arrivées inattendues et peu coûteuses de Ruffier, Malbranque ou encore Sinama-Pongolle. Un recrutement malin. Dans le cas de Mounier, c'est un peu différent. L'intérêt porté par l'ASSE au milieu gauche ne date pas d'hier. L'Aiglon se trouvait déjà sur les tablettes du club stéphanois. Dorénavant, le dossier Mounier trône en haut de la pile. Le refus de prendre Wendel, trop gourmand, a poussé la direction stéphanoise à relancer la piste niçoise et à faire un effort financier (entre 4 et 5 millions d'euros) pour renforcer un flanc gauche déserté depuis le départ de Payet.

 

Une progression pour le joueur ?

 

Mais Mounier a-t-il vraiment intérêt à venir dans la Loire ? Un salaire aligné sur celui d'un cadre stéphanois (environ 90 000 euros ?) suffira-t-il à faire pencher la balance ? Pas sûr au regard des objectifs fixés par le joueur : franchir un palier en jouant la coupe d'Europe chaque saison. Certes, l'ASSE profite d'un statut que n'a pas Nice, mais le club forézien - qui oscille entre la 5e et la 17e place depuis la remontée en 2004 - peut-il garantir au joueur un tel destin sportif ?

 

Signer deux ou trois ans dans le Forez signifierait donc repartir de zéro, alors que Mounier est libre d'honorer une proposition plus alléchante. Le joueur doit se demander s'il n'a pas intérêt à patienter. De toute manière, si Saint-Étienne veut apprivoiser l'Aiglon, il devra se montrer particulièrement ambitieux et persuasif sur le plan sportif.