Incapable de trouver un accord avec les Glazer, propriétaires du club, le cheikh Jassim bin Hamadal-Thani s’est retiré du processus de rachat.

Presque un an de négociations, de bluff et de promesses dans la presse ont été réduits à néant hier. Selon plusieurs sources, le projet qatarien visant à racheter Manchester United a été abandonné, la faute à un désaccord trop important sur le prix de vente. Une information confirmée par l’entourage du cheikh, qui n’a pas souhaité s’exprimer officiellement, au nom de la confidentialité. Depuis le 22 novembre 2022 et l’annonce de la mise en vente du club, deux projets s’étaient dé-marqués. Celui de Jim Ratcliffe, propriétaire de l’OGC Nice, et un autre, porté par Jassim ben Ha-mad al-Thani. Fils d’un ancien Premier ministre et patron de la
Qatar Islamic Bank (QIB), le cheikh promettait d’acheter le club d’une traite et de lui amener des liquidités immédiates.


« Manchester United est estimé à 3,2 milliards de dollars, décrypte une source proche du dossier, citant une étude du cabinet KPMG datant de 2018. L’offre du cheikh Jassim s’élevait presque au double du prix. » Une offre à laquelle s’ajoutent 800 millions de dollars injectés immédiatement pour résorber la dette du club. Ainsi qu’un apport d’un milliard et demi de dollars supplémentaires pour rénover Old Trafford ainsi que le centre d’entraînement, et investir sur le mercato avec de grandes ambitions à court terme. Le tout sans endettement, avec de l’argent apporté par les fonds privés qatariens qui soutenaient le projet.


Ratcliffe bientôt actionnaire minoritaire ?


Pas suffisant pour les Glazer, qui détiennent le club depuis 2005 et espéraient en tirer 10 milliards de dollars au moment de la mise en vente selon la presse britannique. La famille américaine de six frères et sœurs se retrouve également enlisée dans un désaccord familial. Quatre d’entre eux souhaiteraient céder le club intégralement quand Joel et Avram, les coprésidents, aimeraient conserver des parts. Cette position va dans le sens de Jim Ratcliffe. Candidat déclaré, le fondateur d’Ineos ne voudrait pas racheter l’intégralité du club, au contraire des qatariens qui ne s’imaginaient pas cohabiter. Sa dernière offre visait 25 % du club, sans que son montant n’ait filtré. Selon une information du Daily Mail que nous confirmons, un accord serait ratifié cette semaine entre la famille Glazer et le propriétaire de l’OGC Nice, faisant de ce dernier un actionnaire minoritaire à hauteur de 25 %. À condition que cette prise de participation soit validée par le conseil d’administration de MU.