Avec son bandage blanc autour du genou droit, David Hellebuyck a joué sur une jambe pendant 89 minutes. Bien, mais sur une jambe. Le milieu niçois, incertain avant la rencontre, avait tout gardé pour la 90e. Pour un sprint au coeur de la défense nancéienne, lancé par Ben Saada, et un délice de ballon piqué du droit ! Un lob qui laissait Bracigliano impuissant pour la deuxième fois dela soirée après un tir de Mahamane Traoré à plus de vingt mètres, dévié par Macaluso, qui l’avait déjà surpris (49e).

 

 

Trois jours après son succès à l’avant dernière minute au Mans (2-1), Nice a donc repoussé un peu plus ses limites, après une rencontre que Nancy ne méritait pas de perdre. Ces deux victoires permettent aux Niçois de recoller au peloton des prétendants européens et de rejoindre Rennes, que les Azuréens recevront samedi au Ray. Et la L 1 est maintenant coupée en deux, puisque huit points séparent le huitième (Rennes) du neuvième (Lorient). Avec ses deux victoires d’affilée en déplacement, l’équipe d’Antonetti a sans doute tiré un trait sur sa douloureuse élimination en demi-finale de la Coupe de la Ligue contre Vannes (1-1, 3-4 aux t.a.b.). Elle peut en tout cas se projeter sur sa fin de saison avec appétit. Malgré l’absence de six joueurs, hier, dont cinq suspendus, elle n’a jamais semblé désorientée, même si Nancy l’a bousculée en seconde période. Le jeu niçois, avant la pause, était même fluide mais Bamogo, très remuant, tombait trois fois sur Bracigliano (5e, 16e, 36e).

 

Après quelques ratés, Nancy trouvait aussi des décalages, sur le côté gauche niçois, où Cid défendait trop bas et Bamogo trop haut. Nice s’offrait ainsi au danger, avec une tête de Hadji (7e), un centre fort devant le but du même homme (25e) et un une-deux André Luiz-Bérenguer (26e). En l’absence de Dia, blessé, l’association Hadji-Zerka était par contre défectueuse en dehors d’un tir de Hadji écarté par Ospina après un une-deux entre les deux attaquants marocains (55e).

 

Nancy ne peut pas dormir tranquille

 

Avec la même organisation qu’à Rennes (1-1) samedi, mais une animation plus ambitieuse sur les côtés, où Brison remplaçait Biancalani et Bérenguer suppléait Helder, malade et absent de dernière minute, Nancy persévérait près des lignes. Venue de la gauche avec un travail remarquable de Hadji, l’égalisation nancéienne se concrétisait d’ailleurs par Berenguer sur ce côté droit lorrain que Nice ne réussit jamais à contenir (55e). Décomplexé par cette égalisation, Nancy retrouva pendant quelques instants son visage traditionnel àMarcel-Picot, fait de pressing collectif et de jeu direct. La surface niçoise, dans la dernière demi-heure, devenait une zone rouge, mais Coulibaly (69e) et Ospina (69e, 72e) s’interposaient devant Bérenguer, Gavanon et Hadji.

 

En concédant sa troisième défaite à domicile en Championnat, Nancy doit se replonger avec vigilance dans le combat pour son maintien, quand une victoire lui aurait donné plus de tranquillité. Avec la victoire de Valenciennes, la zone des relégables s’est rapprochée à cinq points et l’ASNL, qui recevra Lyon samedi avant de se déplacer à Paris, n’est pas hors d’atteinte.