Ce soir s'annonce la 97e rencontre entre Monaco et Nice, autrefois surnommée le « derby du soleil » ou le « derby en bleu » (D 1, D 2, Coupe de l’AS Monaco (1924). Le premier vrai derby entre l’AS Monaco et l’OGC Nice remonte donc au 8 novembre 1953 au stade Louis-II, en D 1. Dans une ambiance de kermesse et sous un ciel lapis-lazuli, les Aiglons, avec Just Fontaine dans leurs rangs, s’imposent 3-0.

 

LE PLUS PARISIEN. – Le 3 avril 1960, en quarts de finale de la Coupe de France, Nice et Monaco ont rendez-vous à... Colombes. Deux mois plus tôt, Nice avait égratigné le Real en quarts de finale de la Coupe d’Europe des clubs champions (3-2 à Nice, puis 0-4 à Madrid). Avec trois buts et quatre tirs sur les montants, l’ASM force le passage (3-1).

 

LE PLUS PROLIFIQUE. – Le 6-2 en faveur de Monaco du 25 mars 1963. Six buts signés Douis (triplé), Cossou, Djibrill et Taberner. « Nos attaquants gardent tellement bien la balle et réussissent des actions si bien combinées qu’il nous arrive de les regarder jouer et de nous déconcentrer nousmêmes », s’extasient les défenseurs de l’ASM dans L’Équipe, qui estime que Monaco est « l’exemple même de la formation de bonne classe internationale, sans faille et qui tourne admirablement rond ».

 

LE PLUS CHAMBREUR. – Monaco-Nice, 21e journée de la saison 1975-1976. L’ASM est 17e, on y parle de l’arrivée de Beckenbauer et de Nice, coleader avec Saint-Étienne. À la question de savoir s’il aimerait avoir Onnis dans son équipe, l’entraîneur niçois Vladko Markovic répond : « Onnis ? Je ne le voudrais pas pour un empire ! » Résultat : 4-1 pour Monaco, avec un quadruplé du buteur italoargentin !

 

LE PLUS ÉNERVÉ.  – Le 11mars 1989, il y eut dérapage incontrôlédu côté des Rouge et Blanc. Menant 1-0 chez eux, certains Monégasques sautent sur l’arbitre, M. De Pandis, après un penalty en leur défaveur. Exclus, Ferratge et Amoros écopent respectivement de six mois et trois matches de suspension. M. De Pandis, qui expulse aussi le Niçois Mattio, assure que des Monégasques l’avaient notamment qualifié de « pourri » et « d’ordure ». Et des Monégasques soutiennent que De Pandis avait traité Ferratge de « minus » et Amoros et Sonor de « charlots ».

 

LE PLUS RENVERSANT. – Il est encore bien frais, l’ahurissant renversement de situation signé Agali, le 2 octobre 2004 au stade Louis-II. Monaco domine la L 1 quand il reçoit un Nice de milieu de tableau lors de la 9e journée. L’équipe de Deschamps dépasse l’heure de jeu avec trois buts d’avance quand la foudre Agali lui tombe dessus (trois buts entre la 67e et la 74e minute). Puis Vahirua enfonce le clou du spectacle (82e, 4-3). « Un cauchemar » pour Deschamps.