1er vrai test pour l 'OGC Nice que l'on présente comme un candidat aux places européennes... Retrouvez toutes les infos, remises à jour quotidiennement..   

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Paris sportifs, les bonus 

 

 

Où suivre la rencontre?

 

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Les stats 

 

Victoire (s) Nice : 1  Nul : 9  Victoire (s) PSG : 14

 

 

 

Les 10 derniers OGC Nice - Paris Saint-Germain

 

18/10/2019 Ligue 1 OGC Nice 1 - 4 Paris Saint-Germain Paris Saint-Germain


29/09/2018 Ligue 1 OGC Nice 0 - 3 Paris Saint-Germain Paris Saint-Germain


18/03/2018 Ligue 1 OGC Nice 1 - 2 Paris Saint-Germain Paris Saint-Germain


30/04/2017 Ligue 1 OGC Nice 3 - 1 Paris Saint-Germain Paris Saint-Germain


04/12/2015 Ligue 1 OGC Nice 0 - 3 Paris Saint-Germain Paris Saint-Germain


18/04/2015 Ligue 1 OGC Nice 1 - 3 Paris Saint-Germain Paris Saint-Germain


28/03/2014 Ligue 1 OGC Nice 0 - 1 Paris Saint-Germain Paris Saint-Germain


01/12/2012 Ligue 1  OGC Nice 2 - 1 Paris Saint-Germain Paris Saint-Germain


12/02/2012 Ligue 1 OGC Nice 0 - 0 Paris Saint-Germain Paris Saint-Germain


20/02/2011 Ligue 1 OGC Nice 0 - 3 Paris Saint-Germain Paris Saint-Germain

 

 

 

Les news

  

19/09

Le groupe niçois : Benitez, Cardinale - Atal, Dante, Lotomba, Pelmard, Kamara, Daniliuc, Pionnier - Thuram, Schneiderlin, Lees-Melou, Trouillet, Sylvestre, Kari - Myziane, Lopes, Ndoye, Gouiri, Guessand, Ben Seghir

Le groupe parisien : Bakker, Bulka, Dagba, Di Maria, Draxler, Fadiga, Florenzi, Gueye, Herrera, Icardi, Kalimuendo, Kapo, Kimpembe, Marquinhos, Mbappé, Navas, Rico, Ruiz, Sarabia, Verratti.

 

Une défense à 5 avec deux attaquants et Gouiri en 9. Voilà ce que prévoit le coach niçois à ce matin.

 

18/09

A Nice, les grands rassemblements seront limités à 1000 personnes, au lieu des 5000 prévus actuellement. Une décision à effet immédiat, qui concerne donc aussi le match Nice-PSG.

 

17/09

Abdou Diallo, expulsé ce mercredi contre Metz, sera suspendu pour cette rencontre.

 

Nous vous l'indiquions dès hier après-midi, il y a eu quatre contrôles positifs au Covid au Gym. Ces derniers vont être vérifiés. L'attaquant danois serait concerné par un de ces tests positifs.

16/09 

Kurzawa, qui avait déclenché la bagarre avec Amavi, a écopé de la plus lourde peine : une suspension ferme de six matches. Tandis qu'Amavi sera, lui, suspendu trois matches ferme. Quant à Neymar et Paredes, ils ont chacun écopé de deux matches ferme (plus un avec sursis). L'Equipe.

 

Selon nos informations il y aurait 4 nouveaux cas de Covid à Nice : Trois joueurs et un membre du staff.

 

Benoît Bastien arbitrera la rencontre, assisté de Hicham Zakrani et Aurélien Berthomieu.

 

 

15/09 

Compte tenu des cartons rouges reçus lors de PSG-OM par Kurzawa, Neymar et Paredes, il faudra attendre la réunion de la LFP afin de connaitre le nombre de matches de suspension. Mbappé pourrait être disponible pour cette rencontre.
 
 
L'interview
 

L’exercice « FC Value » mené par l’Observatoire du Sport Business a évalué le club de l’OGC Nice à 68,5 millions d’euros. Si aucun chiffre officiel n’a été publié sur le rachat par le groupe Ineos, un montant avoisinant les 100 millions d’euros a été avancé. Comment s’est passé ce rachat ?

 

Julien FOURNIER : Le groupe Ineos succède à un consortium d’investisseurs sino-américains composé de NewCity Capital, du Groupe Plateno et de la société Pacific Media Group. Actionnaires plutôt passifs, nous avons fait le choix de chercher ce qui nous manque : un partenaire impliqué dans le développement du club et passionné par le sport, avec l’objectif de faire passer un cap à l'OGC Nice. Aujourd’hui, peu d’investisseurs français de dimension s’intéressent au football français ; nous sommes donc allés proposer notre projet à Jim Ratcliffe.

 

Qu’est-ce qui a attiré le groupe Ineos à Nice ?

 

En 2011, le club a été acheté 12 M€ par Jean-Pierre Rivère. A son arrivée, le stade était vieillissant avec des recettes limitées et le centre d’entraînement était obsolète. Il a fallu presque dix ans pour rattraper le retard et rendre le club attractif pour un nouvel investisseur, prêt à s’engager pour le faire grandir. L’utilisation du nouveau stade construit par la ville de Nice, le centre d’entraînement inauguré en 2017, en partie financé par le club grâce à la vente de joueurs comme Jordan Amavi, ainsi qu’une gestion saine du club et un vrai plan de développement sportif ont fini de convaincre Jim Ratcliffe. Le club s’est engagé dans un cercle vertueux qui permet de dégager ses propres ressources pour investir et dans un projet sportif basé sur de jeunes joueurs de qualité, avec pour faire du trading sain, en les formant dans les meilleures conditions et en les conservant au sein du club pour les développer et non les vendre à la première occasion. Il ne peut pas y avoir d’ambitions sportives sans développement de jeunes joueurs. Au moment de l’arrivée d’INEOS, le club était prêt et bien géré pour passer à une autre étape.

 

Après un an, les premiers résultats sportifs et extra-sportifs sont-ils en ligne avec les attentes et la stratégie initiale du club ?

 

Les objectifs définis s’inscrivent à long terme. Il s’agit de devenir un club qui a le potentiel de jouer les coupes d’Europe chaque année d’ici trois à cinq ans. Il faut donc pouvoir être en compétition avec les clubs de Ligue 1 qui ont la même ambition. Et ils sont nombreux. Le groupe Ineos met une pression mesurée sur le club et nous ne voulons pas donner de faux espoirs à nos supporters. Il faut trouver notre propre modèle économique pour y arriver sans détériorer notre performance sportive. Chaque ressource dégagée est réinvestie dans le club et dans l’équipe.

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La saison 2019-2020 a été arrêtée en raison de la COVID-19. Comment avez-vous géré cette période ?

 

Notre bonne gestion du club nous a aidé à passer cette période plutôt sereinement même si nous avons perdu de l’argent. Nous avons bénéficié des aides de l’Etat français comme toutes les entreprises mais il n’a pas été nécessaire de faire au-delà que ce que le gouvernement pouvait proposer. Nous ne dépensons pas l’argent que nous n’avons pas. Nous ne faisons pas des dépenses mais des investissements, sains et raisonnés. Nous avons pu démarrer ainsi notre mercato selon la feuille de route qui a été préparée.

 

Les clubs français commencent à développer une vraie stratégie d'internationalisation de leur marque. Les Girondins de Bordeaux semblent vouloir capitaliser sur la marque «Bordeaux», plus «bankable» à l'international, au détriment des Girondins. Quelle est la stratégie de développement de la marque «OGC Nice» à l'international ?

 

L’OGC Nice possède une identité très forte localement et une communauté fidèle. Nous souhaitons capitaliser sur notre ADN fort que nous considérons comme un atout à la manière du FC Barcelone ou du Bayern Munich. Nous bénéficions d’un fort ancrage local, et une notoriété grandissante au niveau national. L’OGC Nice est aujourd’hui redevenu un club qui compte en Ligue 1, en se classant 3e en terme de performance sportive sur les 5 dernières saisons et 3 qualifications européennes. Développer sa marque à l’international est un long cheminement. Aujourd’hui, nous souhaitons surtout capitaliser sur les synergies et les opportunités possibles avec le groupe Ineos. Au delà du groupe international de chimie, c’est aussi un acteur majeur dans le sport au travers de son équipe cycliste Ineos Grenadiers, d’Ineos Team UK dans la voile ou encore dans son partenariat avec l’écurie Mercedes en F1. Cela nous permet d’avoir un retentissement international grâce à des interactions naturelles au sein du groupe. Et il y a bien entendu les résultats sportifs qui vont nous permettre de démocratiser la marque ogcnice, c’est pourquoi il est important de pouvoir participer aux compétitions européennes. »

 

Le championnat va démarrer avec la fameuse jauge à 5 000 spectateurs imposés par le gouvernement...

 

Il n’y a rien de plus triste qu’un stade vide mais la décision de jouer notre premier match à domicile à huis clos n’a pas été facile. Il s’agit de sécurité avant tout face à la pandémie et le football ne doit pas être une exception. Nous faisons le choix de protéger notre famille d’autant que la situation s’est dégradée au cours de l’été. Nous ne souhaitions pas non plus « choisir » parmi nos supporters ceux qui pourraient se rendre au stade ou pas.

En juillet 2020, vous comptabilisiez 1,4 millions d'abonnés sur les quatre principaux réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram et Youtube, est-ce un motif de satisfaction ?

 

Les réseaux sociaux sont aujourd’hui incontournables, essentiels à la relation d’un club de football avec ses supporters. On l’a encore constaté durant le confinement, où l’activité du club sur le digital a permis aux supporters de garder le lien. Nous avons bien sûr la volonté de continuer à faire grandir la communauté de fans, dans le respect de l’ADN et des valeurs du Club. Une fan base qui se développera aussi mécaniquement en même temps que le club et sa notoriété.

 

 

 

 

Les déclarations d'avant-match 

 

 

Patrick Vieira :

Je ne sais pas si c'est le bon moment pour affronter le PSG, compte tenu de l'effectif. Ils jouent moins bien qu'il ya quelques semaines mais ca reste de grands joueurs. C'est un match excitant. Jouer Paris c'est se frotter a ce qui se fait de mieux en France. On a très envie de jouer cette rencontre... On attend une réaction, peu importe l'équipe qu'il y a en face, après cette défaite à Montpellier. J'ai envie de voir le vrai visage de mon équipe, pas celui que j'ai vu à Montpellier mais celui de Strasbourg  

 

Andy Pelmard :

 

 Je l'aborde comme un autre match, même si c’est un challenge, face à une très bonne équipe. Si j’y prends part, je serai content, je vais tout donner. Sinon, je serai quand même là pour pousser mes amis. Les clefs du match ? Plein de choses entrent en compte, surtout en ce moment avec la pandémie, on voit que tout peut vite changer. Mais pour moi, le plus important, c’est de ne pas avoir peur de l’adversaire, de ne pas refuser le jeu et de montrer qu’on a, nous aussi, des joueurs et de l’ambition. Site off

 

Revue de presse 

La leçon tactique de Vieira


JDD

 

Avant de recevoir Paris, l’entraîneur niçois décortique ses principes de jeu et sa stratégie

 

Convaincre Patrick Vieira d’expliquer son cœur de métier n’a pas été long. Fin août, l’entraîneur de l’OGC Nice a passé une heure à déplacer des aimants de couleur sur un tableau fixé à un mur de son petit bureau et à éclairer ses choix tactiques. Pour être concret sans trahir de secret, il a commencé par s’appuyer sur le premier match de la saison contre Lens (2-1). En 4-3-3, son schéma de prédilection depuis ses débuts avec la réserve de Manchester City (2013-2015). « Ainsi disposée, l’équipe a plusieurs solutions pour créer le surnombre », argumente le seul champion du monde assis sur un banc de Ligue 1. Et d’énumérer les options : « Prendre la largeur avec les latéraux, faire rentrer les ailiers près des milieux relayeurs pour créer des quatre contre trois, décrocher l’avant-centre au milieu. »

 

Dans cette optique, Nice a donc recruté à l’intersaison l’attaquant Amine Gouiri (Lyon), pour faire le pendant d’Alexis Claude-Maurice sur une aile, et deux latéraux offensifs (Hassane Kamara et Jordan Lotomba). Face aux Sang et Or, les Aiglons avaient eu le ballon, pas les occasions (4 tirs contre 17). « J’avais gardé mon schéma, mais parfois il n’est pas adapté à ce que propose l’adversaire », reconnaît Patrick Vieira, qui refuse d’agir par mimétisme, en mode « si l’adversaire joue à cinq défenseurs, moi aussi ». Pour mieux se faire comprendre, il déplace trois aimants rouges face à trois aimants jaunes, reproduisant le trois contre trois qu’avaient risqué les Lensois en défense.
Cet après-midi-là, l’audace artésienne avait failli payer. Le plan de Vieira avait été déjoué. Le doublé de Gouiri avait renversé une situation mal engagée – Nice était mené à la pause – mais n’avait pas masqué le défaut dans l’animation. « Il aurait fallu que Kasper [Dolberg] vienne côté ballon pour créer le trois contre deux », rectifie a posteriori le technicien. Le profil de l’ancien Lyonnais est censé coller avec celui de l’attaquant danois : « À ce poste [d’ailier rentrant], j’ai besoin d’un joueur entre les lignes pour combiner avec Kasper et je pense qu’ils vont très bien s’entendre. » Vieira songe même à les associer en pointe dans un 4-4-2, l’une des variantes testées en préparation.

 

Ce fameux système permet une meilleure répartition de l’espace, comme l’ont expliqué Carlo Ancelotti et Didier Deschamps lors de séances de tableau noir. « Il est plus rationnel car deux lignes de quatre facilitent la défense sur la largeur, abonde l’ancien Gunner. Le risque est de subir de nombreuses situations à deux contre trois. » Idéal pour l’Atlético de Madrid, par exemple. Dans l’équipe espagnole, Vieira admire d’ailleurs l’abattage du milieu Saúl Ñíguez, « un 50-50 », comme il dit : « À son poste, la plupart des joueurs ont 70 % d’activité offensive et 30 % d’activité défensive. Lui, j’ai l’impression que c’est moitié-moitié et c’est rare. À Arsenal et en équipe de France, Robert Pires était un 70-30 mais ses partenaires compensaient défensivement. » Lui, en l’occurrence.

 


À Nice, qui est allé le chercher au New York FC (2016-2018), il marche dans les pas de Claude Puel, « qui a posé les fondations ». Certains principes ont toujours cours : possession, passes redoublées, recherche permanente du surnombre. « Contre une ligne de quatre, le cas de figure le plus répandu, je veux toujours avoir cinq éléments entre les lignes », martèle Vieira, 44 ans, qui a entamé sa troisième saison sur la Côte d’Azur. Le système qui pose le plus de problèmes à son équipe ? Un milieu en losange et deux attaquants. « Monaco a joué comme ça lors du dernier match avant le confinement, se remémore-t-il de l’affrontement avec l’éphémère Robert Moreno. En phase défensive, le losange leur donnait la supériorité au milieu à quatre contre trois. » Pour s’en sortir (et arracher la victoire dans le temps additionnel), il avait ajouté un cinquième défenseur.

 

La défense à cinq, qu’il a travaillée cette semaine pour faire face aux nombreuses absences contre le PSG (six), est justement revenue à la mode. Surtout en Italie. L’ancien milieu de Milan, de la Juve et de l’Inter avait d’ailleurs profité de la pause forcée du confinement pour échanger avec plusieurs homologues de Serie A. « On défend mieux la largeur ; en revanche, les joueurs de couloir sont obligés d’avoir un très gros volume pour faire la transition entre la défense et l’attaque. Les courses sont longues. » Pour dénicher ces profils recherchés, le staff rouge et noir s’appuie sur la data, qui permet de mesurer, entre autres, les courses à haute intensité. C’est ce critère qui a désigné Kamara (Reims) et Lotomba (Young Boys Berne) comme cibles prioritaires du mercato, anticipé très tôt avec le directeur du football, Julien Fournier.
Vieira est aussi attentif à la distance entre ses joueurs, car « un léger retard de déplacement suffit à créer un décalage susceptible de désorganiser la défense ». L’ex-international aux 107 sélections a un credo : empêcher le ballon de circuler au cœur du terrain. Comment ? « On fait en sorte que l’adversaire l’envoie sur un côté, on coulisse et, à partir de là, on doit être agressif pour l’empêcher de ressortir. Défendre avec la ligne de touche, c’est plus facile : l’autre équipe n’a qu’une option pour orienter le jeu. Alors que dans l’axe, tu peux repartir vers la droite ou vers la gauche. »

 

Il admire l’abattage de Saúl Ñíguez, « un 50-50 », comme il dit

 

Après l’équivalent d’une mi-temps à refaire le match devant son tableau aimanté, Vieira s’assoit un instant. Comme dans le vestiaire à la pause, c’est l’heure du constat. « Je ne suis plus le même entraîneur qu’il y a deux ans, affirme le lointain successeur d’Arsène Wenger, posant le regard sur une pile de livres écrits ou consacrés à de prestigieux confrères. À mon arrivée ici, j’ai eu tendance à vouloir imposer notre jeu tout de suite. J’ai appris la patience. » Un autre atout dans ses duels tactiques, qu’il assimile à un « jeu de dupes ». Le prochain cet après-midi face à l’entraîneur allemand Thomas Tuchel. Dans un contexte parasité par le Covid-19, chacun devra faire avec les moyens du bord.
« À mon arrivée,

 

A Nice, de l’ambition mais pas de folie

Le parisien


Le club appartenant au milliardaire anglais Jim Ratcliffe, opposé ce dimanche au PSG, aspire à grandir et compte viser le très haut niveau à terme.


Racheté il y a un an par le milliardaire anglais Jim Ratcliffe, l'OGC Nice aspire à se rapprocher des grosses écuries même s'il n'a pas vocation à faire le match avec le PSG. Revue de détails.

 

Le fantasme INEOS


C'est une idée reçue que combattent les dirigeants niçois depuis le rachat du club par le groupe INEOS, propriété de Jim Ratcliffe, l'une des plus grosses fortunes du Royaume-Uni. « Ils ne sont pas là pour signer des chèques, mais créer quelque chose de pérenne, précise Julien Fournier, le directeur du football. Acheter des joueurs à cinquante millions d'euros, ce n'est pas du tout le projet. Je me bats contre le fantasme INEOS. »

 

Depuis l'été dernier, la manne financière de l'actionnaire britannique a néanmoins permis à Nice de faire quelques jolis coups sur le marché des transferts. À commencer par Kasper Dolberg, acheté 20 millions d'euros et auteur de onze buts la saison dernière. Avec un doublé à Strasbourg qui a permis à son équipe de l'emporter, le Danois de 22 ans est reparti sur les mêmes bases. Testé positif au Covid, il manquera le match de dimanche. « L'idée, c'est de devenir une équipe qui joue régulièrement l'Europe, avance Jean-Pierre Rivère, le président du club qualifié pour la Ligue Europa cette saison. On veut se rapprocher des équipes comme Lyon, Monaco et Marseille. Paris, c'est un autre monde. »

 

Vieira, enfin serein


Arrivé à l'été 2018, Patrick Vieira entame sa troisième saison sur le banc niçois. Les deux premières ont été animées, compte tenu de la longueur des négociations lors de la vente du club. Il a également dû composer avec les écarts de certains de ses joueurs, dont des cadres. En privé, l'ancien international français assure qu'il n'y aura plus jamais de passe-droit. « On a été obsédé par la mentalité des recrues », confirme Fournier.

Revenu aux affaires, le duo Rivère-Fournier lui fait une totale confiance, malgré un jeu qui n'a pas toujours emballé les habitués de l'Allianz Riviera. « On peut toujours faire mieux, concède Fournier. Mais au moment de l'arrêt du championnat, on commençait à voir de bonnes choses. Pour la première fois, Patrick aborde une saison normale. » « On structure le club à tous les niveaux pour se préparer au très haut niveau », annonce Rivère.

 

Un recrutement express


Sur le mercato, le Gym a pris de l'avance. Avec huit nouvelles têtes, Nice est le club le plus actif sur le marché des transferts mais il n'a pas fait de folies. « De grands noms ? Ce n'est pas possible car le club n'est pas encore crédible aux yeux des grands joueurs, considère Fournier. On n'existe pas à l'échelle internationale. » Malgré ce déficit d'image, les dirigeants niçois sont parvenus à convaincre Morgan Schneiderlin de les rejoindre. Le milieu international de 30 ans, qui n'a pas renoncé aux Bleus, a encore de grandes ambitions et a déjà endossé le rôle de cadre au sein du groupe.

 

Acheté 7 millions d'euros à Lyon, Amine Gouiri, 20 ans, a impressionné Vieira durant la préparation. Son doublé magnifique contre Lens, en ouverture du championnat, a marqué les esprits. Les supporters niçois sont déjà sous le charme. L'attaquant international Espoirs, dont le modèle est Karim Benzema, semble promis à un bel avenir.

 

A l'OGC Nice, les gains marginaux n'en sont plus

France Football


Popularisés par INEOS (anciennement Sky) en cyclisme, les gains marginaux semblent destinés à prospérer en football. A l'OGC Nice, propriété du groupe pétrochimique, ils incarnent déjà le présent et y jouent même un rôle central.


Gels antibactériens et checks du poing ne datent pas d'hier chez INEOS. Quiconque a déjà eu l'opportunité d'interviewer l'un des coureurs roulant pour la formation cycliste britannique peut en témoigner. Bien avant que le Covid-19 ne fasse son apparition, il n'était pas question d'approcher l'un de sportifs de l'écurie sans s'être au préalable désinfecté les mains et encore moins de lui tendre franchement l'une d'elles. Avant-gardistes, les troupes du manager Dave Brailsford ? Des précautions d'hygiène au matelas sur mesure, en passant par des équipements à la pointe de la pointe (ah les fameuses combinaisons...), les Anglais ont en tout cas bâti une partie de leurs (nombreux) succès sur les «gains marginaux», ces petites améliorations qui, mises bout à bout, peuvent considérablement améliorer une performance globale. C'est à tout le moins la conviction profonde de ceux qui œuvrent, dans l'ombre, pour que les sportifs arborant les couleurs du groupe pétrochimique gagnent. Une recette bientôt transposée en football, sur la côte d'Azur ? Certains ingrédients sont en réalité déjà à disposition du groupe de Patrick Vieira, depuis qu'INEOS a fait main basse sur l'OGC Nice, en août 2019.


«Talent manager» et humilité


Coach du sommeil, responsable des terrains, «talent manager», diététicienne à temps plein... Rien (ou presque) n'est plus laissé au hasard chez les Aiglons. Alors, excès de zèle ou pragmatisme ? Julien Fournier a un petit avis sur la question mais fait preuve d'humilité au moment de l'aborder en profondeur. «Je ne sais pas si toutes ces choses ont un impact direct sur un classement final mais ne pas les mettre en place reviendrait en tout cas à se pénaliser, lance le directeur du football du club depuis l'ultramoderne centre d'entrainement de l'OGCN. L'aléa sportif fait partie du charme du football et on ne peut pas le contrôler mais tout ce qu'il y a autour, c'est notre devoir de dirigeant que de tenter de le maîtriser du mieux possible.» C'est précisément dans cette idée que Fournier a décidé de créer une nouvelle fiche de poste : celle de manager des talents. Et là encore, quand bien même le projet de développement du club a été amorcé bien avant l'arrivée du nouvel investisseur, dès 2011, l'ombre d'INEOS plane. Au FC Lausanne-Sport, également propriété du groupe, le poste existe en effet depuis un moment déjà. Preuve, s'il en fallait une, que les échanges entre les différentes équipes sponsorisées par l'entreprise britanniques (vélo, voile et Formule 1 inclus) sont constants.


Donner plus aux joueurs dotés d'un grand potentiel


Mais quelles sont précisément les missions de Frédéric Gioria, l'homme dont le poste n'a pas d'équivalent dans nos frontières ? Il convient tout d'abord de préciser que l'ancien milieu de terrain est un adjoint à part entière de Patrick Vieira. Le technicien assiste donc à toutes les séances d'entraînement et s'assoit sur le banc lors de chacune des rencontres de l'équipe première. C'est plutôt après les matches et à la fin des séances que Gioria se démarque d'un assistant traditionnel. «Fred a une mission spécifique : celle de s'occuper des quatre ou cinq jeunes qui participent de manière régulière aux séances des pros sans forcément toujours faire partie du groupe le week-end, précise Fournier. Il est leur accompagnateur. Un joueur x qui a besoin d'améliorer telle ou telle partie de son jeu, qu'il s'agisse d'un aspect physique ou technique, va pouvoir faire une séance spécifique avec lui dans la foulée de l'entraînement. Cela peut prendre dix, quinze ou vingt minutes. Cela passe aussi par de la vidéo. C'est simple : il s'agit d'un suivi individualisé des jeunes talents de l'équipe première.» Tout cela participe d'une même quête : pouvoir offrir plus (qu'ailleurs) aux joueurs dotés d'un fort potentiel.


Pelouses, assiettes et entraîneurs spécifiques


Mais ce souci du détail ne se limite pas aux jeunes pousses, ni même au terrain en tant que tel. L'idée globale est de pousser le curseur à tous les niveaux, dans une logique d'optimisation de la performance qui n'est pas sans rappeler ce qui se pratique dans certains des plus grands clubs européens, notamment outre-Manche. Le recrutement de Scott Brooks, qui bichonnait jusque-là les pelouses de St George Park's, le Clairefontaine britannique, peut en témoigner. Celui à temps plein de la diététicienne Stéphanie Nucera, qui invente chaque semaine de nouveaux menus pour les joueurs, également. Et lorsqu'on lui demande, en prenant l'exemple de Liverpool, si l'ajout d'autres compétences extérieures est à prévoir, Fournier ne (se) ferme aucune porte. Au point de voir, bientôt, des entraîneurs spécifiques - les Reds travaillent par exemple avec un entraîneur des touches - débarquer au club ? «On est en réflexion permanente, mais j'aime bien avancer étape par étape, lance le patron du sportif. Je ne crois pas aux révolutions ou aux changements brusques d'une année sur l'autre. Parce que vous ne maîtrisez jamais la croissance de ce que vous faites. En revanche, faire évoluer chaque année l'environnement de l'équipe, c'est oui. Ce que vous évoquez, on l'a en quelque sorte fait au centre de formation puisque Cédric Varrault, qui est l'adjoint de la réserve, est par exemple l'entraîneur de tous les défenseurs du centre. Même chose avec Didier Digard et Marama Vahirua qui, en plus d'être respectivement adjoints des u17 et des u19, sont également en charge de tous les milieux et de tous les attaquants.»

Ecole de gardiens et petits pas


Step by step, donc. Et attachement profond au développement du sacro-saint potentiel. Qu'il s'agisse de celui des joueurs ou de celui du club, cinquième l'an passé et qui débutera sa campagne de Ligue Europa le 22 octobre. Le tout sans se couper de l'environnement qui l'entoure, au contraire. De manière tacite ou écrite, l'OGC Nice collabore ainsi étroitement avec plusieurs clubs amateurs des Alpes Maritimes. Et, là encore, le souci du détail est présent. Dans l'espoir de dénicher, un jour, un portier du calibre d'Hugo Lloris (formé au club avant de devenir l'un des meilleurs derniers remparts de sa génération), le directeur du football et les dirigeants azuréens ont par exemple noué un partenariat avec une école de gardiens de but (L'Ecole de gardien de but provençale). «Parce qu'il s'agit d'un poste tellement spécifique», dixit Fournier. La spécialisation des tâches, tout le temps. Sans perdre de vue l'œuvre globale, celle qui doit permettre à l'institution de franchir un cap. Sans occulter non plus les résultats, juges de paix d'une stratégie qui demande un peu de patience. A l'avant veille de recevoir le Paris Saint-Germain, Nice a récolté six points sur neuf mais peine à convaincre dans le jeu. Tout ne peut pas être parfait, pas déjà. Mais les supporters niçois peuvent dormir tranquille, «le projet de développement n'est pas fini, il reste plein de points à couvrir» (Fournier). Dernière idée en tête : tenter de trouver un accord avec la ville pour implanter, à l'Allianz Riviera, le même gazon qu'au centre d'entraînement. Lorsque l'ambition est grande, les détails n'en sont plus