Le regard de David Hellebuyck sur la défaite concédée devant Lille, la première au stade du Ray cette saison, est sans concession : « On n’a pas été à la hauteur, moi le premier. On est passés à travers, on n’a rien fait, ils nous ont bouffés. On n’a pas su se créer ne serait-ce qu’une occasion, ou presque, et si, physiquement, on n’est pas là contre Lille, une équipe qui base tout sur les duels, ce n’est pas la peine, on ne peut rien espérer. C’est dommage de finir l’année à domicile comme ça. On a laissé passer le train. »

 

Pas la peine d’en rajouter beaucoup. En deux matches, en quatre jours sur son terrain de cross, contre Grenoble (0-0, match en retard de la 16e journée) et Lille, Nice est resté planté. Sans marquer le moindre but après deux mois gonflés à cinq succès et trois nuls qui l’avaient hissé dans un rôle de dauphin de Lyon au soir de la 15e journée. Les temps ont changé. Comme le climat, Nice s’est déréglé. « Il y a eu beaucoup de pluie dans le Sud, on n’y est pas habitués. Visiblement, on n’a pas l’équipe pour, observait l’entraîneur niçois, Frédéric Antonetti. Dans ce genre de conditions, sur le plan du combat, on s’aperçoit qu’on a des limites. On n’a pas su “charogner”, comme on dit. Ce soir (hier soir), l’équipe qui méritait de s’imposer a gagné, il faut le reconnaître. On a souvent été battus dans les duels et, quand on est menés sur un terrain pareil, ça devient compliqué. » ogcnice.info

 

Ballotté par Lille d’entrée, statique, emprunté et pris de vitesse, Nice a laissé Bastos se régaler dans sa surface (7e). Derrière, il a été incapable de reprendre le dessus, d’assurer trois passes de suite. « Au milieu et devant, on n’a pas été performants, constata Antonetti. On était fatigués, on sentait qu’ils maîtrisaient plus que nous. » De fait, les rampes de lancement du milieu, Hellebuyck et Faé, ont été annihilées par Balmont et Mavuba. Devant, Mouloungui et Ben Saada ont galéré pour se retourner. Les liaisons étaient précaires et, sur un terrain de plus en plus détérioré et collant au fil des minutes, Nice sollicita une seule fois Malicki sur une frappe hors de la surface de Bamogo (72e).

 

C’était bien trop insuffisant pour espérer remonter à hauteur de podium. Le Gym aura donc été dépassé ce week-end par Lille et Toulouse, son prochain adversaire, qu’il visitera sans Apam ni Rool, suspendus. En espérant une éclaircie.