L'Equipe fait le point aujourd'hui sur l'éventuelle reprise et nous essayons de décortiquer le vrai du faux:

 

"Pourquoi Chien Lee a-t-il accueilli Ratcliffe au siège et lui a-t-il fait visiter le centre d’entraînement pour ne pas donner suite ? Un simple quiproquo, selon les patrons du club. Lorsque Rivère a demandé à Chien Lee de recevoir le représentant de la famille Ratcliffe, en mars, il aurait « vendu » au Chinois un rendez-vous destiné à ce que l’Anglais rachète les parts de Rivère, estimées à 10 %. Dans le même temps, JPR aurait, en revanche, assuré à Ratcliffe que Lee le recevait pour parler d’une vente intégrale. Une stratégie probablement destinée à ce que les deux hommes s’entendent en conversant, ce qui n’a pas été le cas. Lorsque Ratcliffe a dit qu’il venait pour acheter 100 % du club, Lee lui aurait répondu qu’il n’était pas vendeur."

 

Depuis septembre, Jean-Pierre Rivère annonce rechercher des actionnaires pour reprendre les actions des sino-américains. Des documents prouveraient cette version.

 

  Pourquoi les actionnaires chinois refusent-ils de vendre à plus riche qu’eux et à un excellent prix ? Ils compteraient sur la hausse des droits TV, l’an prochain, pour valoriser le club, ils ont confiance dans leur portefeuille de joueurs et dans l’équipe technique – Patrick Vieira, l’entraîneur, Gilles Grimandi, le directeur technique, et Matthieu Louis-Jean, le responsable de la cellule recrutement arrivé de Manchester United – pour recruter malin et revendre cher.

 

C'est la version officieuse: faire du trading (solution acceptée par Vieira) et attendre la manne des droits TV pour rembourser l'emprunt de 22 millions qui a servi afin récupérer l'argent mis sur le compte courant. 

 

 

En démissionnant du Gym, en janvier – considérant qu’ils ne pouvaient plus travailler avec Chien Lee –, les anciens numéros un et deux du club ont donné l’impression de partir par la porte pour tenter de revenir par la fenêtre. Leur probable retour au club (dans les mêmes fonctions ?) si Ratcliffe le rachète est une perspective qui braque les actionnaires, mais aussi Vieira, lequel reproche à ses complices d’hier – il avait signé au Gym pour eux – d’orchestrer une vente forcée à Ratcliffe.

 

Jean-Pierre Rivère a tenté un coup d'esbrouffe qui, pour l'instant, ne marche pas. Faire peur aux chinois avec son départ (qui était prévu en juin). Raté. Pour le reste il semble bien que la présence de l'ancien président niçois dans le deal bloque, ou rend plus difficile, les discussions entre les deux parties

 

Dimanche, lors de Nice-Guingamp (3-0), la Populaire Sud a déployé des banderoles hostiles dans le stade : « Chien Lee démission », « God save the Gym », « Actionnaires, prenez vos responsabilités, dégagez ». Trois jours plus tôt, le principal groupe de supporters du Gym, sur la foi « d’éléments probants », avait pris position en faveur du projet Ratcliffe et demandé dans un communiqué le départ des actionnaires actuels. « Ils bloquent le processus de négociations en cours, ils n’ont aucune ambition sportive et fuient leurs responsabilités quand il s’agit de s’expliquer sur la gestion. La Populaire Sud demande aux actionnaires de vendre le club dans les plus brefs délais à des gens sérieux et ambitieux. » Le 20 avril, dans le souci « d’être éclairé », Christian Estrosi, le maire de Nice, avait reçu plusieurs actionnaires, dont Zheng, Rivère et Fournier, et s’était dit « attentif à l’avenir d’un investissement qu’a réalisé la ville de Nice » à propos d’un stade souvent à moitié plein.

 

La populaire a rencontré les deux parties et ont été convaincu par l'avenir proposé par les anglais. Selon certaines rumeurs, il semblerait que M. Estrosi serait plus anglais et que M Ciotti plus chinois. Mais toutes ces parties n'ont aucun pouvoir dans la discussion. Au final, la décision reviendra aux actionnaires actuels.

 

Malgré la fermeté des actionnaires, Jim Ratcliffe n’a pas renoncé à s’offrir l’OGC Nice, même si la presse anglaise évoquait, hier, la poursuite des négociations entre Ratcliffe et Abramovitch, concernant la vente de Chelsea. Son frère, Robert, a rencontré Zheng, le 24 avril à Londres. Il aurait été question du quiproquo de mars mais aussi de la possibilité d’une association. À quelle hauteur et pour quel montant ? Un chèque de 100 M€ et n’en parlons plus ? Il faudra d’autres réunions pour avancer, mais le temps est compté et il n’est pas certain que Ratcliffe poireaute longtemps devant la porte du Gym, surtout si celle de Chelsea se réouvre entre-temps. Jusqu’à fin juin, peut-être, mais pas au-delà.

 

Les discussions sont toujours en cours

 

Si le Gym est toujours sino-américain, cet été ses dirigeants ne devront pas rater leur mercato. Pour reconquérir les supporters niçois devenus pro-Ratcliffe et ne pas décevoir Patrick Vieira, auquel ils auraient promis de réinvestir 100 % de l’argent perçu dans les transferts dans l’achat de nouveaux joueurs. Jusque-là, les actionnaires sino-américains n’ont pas beaucoup tenu leurs promesses. Mais cela peut encore changer.

 

Il faudra impérativement que les actionnaires actuels fassent un mercato rapide car le 31/08, ce sera trop tard. Selon nos informations, cela avancerait pour l'achat d'un attaquant évoluant dans un championnat étranger.