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Les stats

 

Victoire(s) Montpellier : 13 - Nul(s) : 8 - Victoire(s) Nice : 2

 

Les 10 derniers Montpellier - OGC Nice
 

15/10/2017 Ligue 1 Montpellier Hérault SC 2 - 0 OGC Nice

18/09/2016 Ligue 1 Montpellier Hérault SC 1 - 1 OGC Nice

12/03/2016 Ligue 1 Montpellier Hérault SC 0 - 2 OGC Nice

01/03/2015 Ligue 1 Montpellier Hérault SC 2 - 1 OGC Nice

25/01/2014 Ligue 1 Montpellier Hérault SC 3 - 1 OGC Nice

28/11/2012 Coupe de la Ligue Montpellier Hérault SC 3 - 2 OGC Nice

27/10/2012 Ligue 1 Montpellier Hérault SC 3 - 1 OGC Nice

11/09/2011 Ligue 1 Montpellier Hérault SC 1 - 0 OGC Nice

10/04/2011 Ligue 1 Montpellier Hérault SC 1 - 1 OGC Nice

16/01/2010 Ligue 1 Montpellier Hérault SC 1 - 0 OGC Nice

 

 

 

 

Les news

 
 
21/09
 
Le groupe niçois : Benitez, Clementia - Herelle, Dante, Sarr, Atal, Boscagli, Coly, Jallet - Tameze, Cyprien, Makengo, Walter, Lees-Melou - Srarfi, Saint-Maximin, Balotelli, Maolida
 
Le groupe de Montpellier : Lecomte, Bertaud - Aguilar, Congré, Hilton, Mendes, Oyongo, P.Clemente, Cozza - Sambia, Lasne, Skhiri, Le Tallec, Piriz - Laborde, Delort, Camara, Skuletic
 
 
20/09
 
"Mario est à disposition du groupe. Il n'a pas de souci, ça va, a rassuré le technicien français. J'ai toujours dit qu'il avait besoin de temps. Il n'est pas encore à 100 %, mais il s'est entraîné toute la semaine, l'attitude est bonne, il travaille bien. Tous les jours, je vois un joueur qui est concerné, qui a envie de retrouver son niveau, de marquer, de jouer avec ses copains." a déclaré Patrick Vieira en indiquant que l'attaquant sera dans le groupe.
 
Forfait contre Rennes, Mario Balotelli a repris l'entraînement normalement. L'Italien devrait retrouver sa place dans le onze, à Montpellier. Victime d'une douleur au cou, Christophe Jallet est toujours aux soins. Youcef Atal pourrait en profiter pour débuter à droite. NM
 
18/09
 
Thomas Leonard arbitrera la rencontre, assisté de Gilles Lang et Frédéric Hebrard.
 
17/09
 
Mario Balotelli est toujours incertain pour cette rencontre.
 
 
 

 

 

 

Les déclarations d'avant-match

 

Patrick Vieira :

Je n’ai pas eu de doute. Je n’ai pas crié à la catastrophe après Dijon, je ne suis pas dans l’euphorie aujourd’hui. Il faut continuer à travailler en gardant notre philosophie. Je suis confiant sur les capacités de ce groupe.

 

L'interview de Dante

 

En octobre, Dante aura 35 ans. De ce temps qui passe, il n’en fait pas un obstacle. Le capitaine brésilien devrait même prolonger le plaisir jusqu’en juin 2020. En attendant, il s’est longuement confié, hier après le déjeuner. Cela a duré plus de quarante minutes. C’était passionnant, enrichissant et clairvoyant. C’était du Dante !

 

Dante, votre prolongation de contrat est-elle actée ?

out le monde le souhaite, mais il y a encore des détails à régler. On est sur la bonne voie. Je me suis attaché à ce club, aux salariés, aux supporters. C’est pour ça que je joue avec mon cœur.

 

L’envie est encore là...

Bien sûr. Je ne suis pas venu à Nice pour le soleil et la belle vie. Le projet m’a plu, il me correspond toujours. Le sportif, il n’y a que ça qui m’anime. J’ai même plus faim que lorsque je suis arrivé.

 

Vous n’en faites pas qu’une affaire d’argent ?

Non, mais cela ne veut pas dire que ça ne m’intéresse pas. Je veux gagner de l’argent, c’est clair. Mais ce qui m’anime, c’est d’être épanoui sportivement. Si c’est le cas, l’argent, tu oublies. A l’inverse, si tu n’es pas bien dans ta tête, tu vas faire davantage de dépenses inutiles pour kiffer ailleurs que sur le terrain.

 

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Vous pensez à l’après-foot...

Pas vraiment mais on a abordé le sujet avec les dirigeants. Je veux rester dans le foot, travailler. On verra si c’est entraîneur, ambassadeur ou être en mission en Amérique du Sud... Je parle plusieurs langues (français, espagnol, portugais, anglais, allemand, italien). Je peux représenter le club dans beaucoup de pays...

 

La prolongation, elle sera d’un an ou deux ans ?

Si je pouvais, ce serait cinq ans (il se marre).

 

Vous auriez pu partir cet été ?

Il y a toujours des clubs qui se renseignent lors des mercatos. Mais, ici, tout est réuni pour que je m’épanouisse. Le club grandit, il est entre de bonnes mains. C’est si important...

 

Vous vous êtes posé des questions en fin de saison dernière ?

Oui, car on ne savait pas trop ce qui allait se passer, qui allait venir, qui allait rester. Il y avait des interrogations, même si je n’étais pas au courant de tout. Il y a des gens importants dans ce club et, à mes yeux, il était essentiel qu’ils restent.

 

Vous pensez à qui?

Le président (Jean-Pierre Rivère), Julien (Fournier, le directeur général, ndlr)... Ils m’ont fait confiance. S’ils étaient partis, ça n’aurait pas été un bon signal.

 

L’arrivée de Patrick Vieira a-t-elle eu un impact ?

Oui, car c’est un coach qui a une belle vision. Il est intelligent, a appris avec les meilleurs. Il n’y a pas de secret... Claude Puel, Lucien Favre et Patrick Vieira ont un point commun : cette envie de jouer. Je ne me voyais pas collaborer avec un entraîneur qui souhaite que je joue juste devant mon gardien.

 

C’est le plaisir, avant tout...

Attention, j’aime défendre, gagner des duels mais bien relancer, chercher des décalages, ça fait partie de mon boulot aussi. C’est beaucoup plus plaisant d’avoir la possession du ballon. Avec les années, j’ai compris que la passe, c’était aussi anticiper le déplacement des attaquants adverses.

 

Est-ce plus sécurisant de jouer à trois défenseurs centraux comme c’est le cas depuis deux matchs ?

(Direct) Non (il sourit).

 

Pourquoi ?

Tu penses vraiment qu’on joue à trois ? On a une ligne de trois, ok, on joue à trois centraux, ok, mais tu as vu où jouent les latéraux... Du coup, Christophe (Herelle) ou Malang (Sarr) doivent parfois défendre comme des joueurs de côté.

 

Si Rivère et Fournier étaient partis...”

Vous dégagez plus de solidité avec Herelle et Sarr... On est complémentaire. Herelle, c’est du costaud. Il est dur sur l’homme, prend tous les ballons de la tête. Il ne vient pas sur le terrain pour blaguer. Malang (Sarr) va vite, il a un bon pied. Je peux les guider, anticiper la profondeur si besoin. On parle beaucoup entre nous. Ils ont aussi le droit de m’engueuler parfois, si besoin (sourires).

 

Le jeu que préconise Vieira est plus risqué...

Oui et non... Ce serait aussi risqué de jouer avec une ligne de six. Car, on ne toucherait pas un ballon et au milieu il n’y aurait personne. On passerait notre temps à chercher de l’oxygène. Disons que c’est différent... Si on se rate dans le pressing, ça peut être un peu plus dangereux. Mais la façon dont on joue, ça me plaît. On agresse le porteur du ballon et basta ! Le gars est devant toi, il faut y aller, ne pas se poser de questions. Patrick demande plus de verticalité.

 

Cela peut aussi mal tourner, comme lors de la défaite contre Dijon...

Cela n’a rien à voir avec le système. Sur ce match, ça se joue dans les têtes. Après le deuxième but, on a coulé. Avant le 2-0, il y avait du jeu, de l’engagement, c’était bien...

 

On peut mettre ça sur le compte de l’immaturité...

Oui... C’est pour ça que Nice doit s’appuyer sur deux ou trois joueurs d’expérience dans le onze pour encadrer les jeunes. A Madrid ou à Barcelone, la jeunesse a ses défauts, aussi.

 

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Il ne faut jamais lâcher les jeunes ?

Non, jamais (il sourit). Ils sont différents, sont prêts physiquement très tôt aujourd’hui. Le football a beaucoup changé.

 

Ils gagnent beaucoup d’argent très rapidement...

Cela fait partie de l’évolution du foot. Je leur dis d’en profiter. Ce qu’ils touchent à 18, 19 ans, je l’ai eu à 28.

 

Physiquement, vous sentez-vous aussi bien qu’il y a deux ans au moment de votre arrivée ?

Je me sens mieux, même... J’écoute davantage mon corps. J’ai eu une bascule à partir de 32 ans. Avant, j’en faisais trop et le week-end j’étais moins bien. Je me suis posé des questions, j’ai beaucoup échangé. Je ne rate jamais un entraînement, mais je me préserve davantage. Avant, je faisais des abdos, du gainage, des pompes. Désormais, je fais davantage d’étirements.

 

Vous faites attention à votre alimentation ?

Oui, je ne mange que deux fois par mois de la viande rouge. Le sucre, jamais le soir, le chocolat qu’à partir de 70% de cacao. Bon, il m’arrive de boire un petit verre de vin et de prendre un dessert. J’aime la vie. Le bien-être, c’est essentiel...

 

Comment voyez-vous la saison du Gym ?

On a des joueurs qui progressent bien. Un gars comme Wylan (Cyprien) est en train de devenir un leader. Depuis que je suis là, ça ne me dérange pas d’être pointé du doigt, avec Mario (Balotelli), quand ça va moins bien. C’est ça aussi d’être un cadre. Il ne faut surtout pas flancher quand ça va moins bien. Je suis prêt à jouer les paratonnerres pour les jeunes.

 

C’est possible de refaire le coup de 2017 (3 e )?

Tout est possible dans le foot, à condition d’y croire. Lors de la saison 2016-2017, j’ai cru au titre, vraiment. Je travaille pour rêver. On a une équipe avec beaucoup de talent, mais on ne va pas commencer à regarder trop loin. On est en train de créer une base. C’est comme une armée : si elle n’est pas prête, elle ne peut pas aller à la guerre.

 

Qu’est-ce que ça change de jouer avec Yoan Cardinale ou Walter Benitez ?

Je suis très copain avec les deux. Yoan prend plus de risques dans le jeu au pied, Walter (Benitez) en impose dans les airs. Il a bossé, malgré le choix du coach de démarrer avec Yoan. Il n’a jamais traîné la patte. c’est un bel exemple.

 

Quelle image aviez-vous du joueur Patrick Vieira ?

Beaucoup d’admiration... A l’époque, je regardais les matchs d’Arsenal. Il jouait au milieu avec Gilberto Silva, qui est passé le voir la semaine dernière. Il y avait une sacrée équipe avec Henry, Kolo Touré, Bergkamp, Ljungberg, Pires, Campbell. Il a un palmarès immense.

 

Les jeunes le regardent-ils différemment ?

Mais moi aussi... Il y a beaucoup de respect. Il a fait une carrière remarquable. A côté de ça, il est abordable, à l’écoute, mais quand il prend une décision, il assume.

 

Quelle note vous attribuez à votre saison dernière ?

Six et la première année huit. La saison dernière, j’ai mal commencé. Mais le problème était collectif. On ne faisait pas les efforts les uns pour les autres. On forçait les choses. Malgré ce faux départ, on a remonté la pente. C’est dommage d’avoir raté l’Europe. Lors de la première saison, je me suis vraiment régalé. Nice Matin

 

Revue de presse

 

En éveil après le réveil

L'Equipe

 

Vainqueur de ses deux derniers matches, Nice a tout ce qu’il faut pour s’imposer à Montpellier et poursuivre son redressement.

 

Une victoire à Lyon (1-0) pour s’éviter la crise, un succès d’orgueil contre Rennes (2-1) après avoir été mené au score, et revoilà Nice aux portes du top 5. La période est bonne et Patrick Vieira, son entraîneur, ne s’en cache pas. « On est de mieux en mieux, on arrive à se créer des occasions et à bien jouer. Au niveau de la finition on doit mieux faire, mais le contenu de nos matches me laisse beaucoup d’espoir. Le fait d’avoir gagné deux matches a donné beaucoup de confiance mais les joueurs n’en faisaient ni plus ni moins le mois dernier. »

 

Le passage à cinq défenseurs face à l’OL est l’une des raisons du redressement et Vieira devrait insister, ce soir. « Au niveau mental, oui, c’est plus sécurisant, mais on doit pouvoir jouer dans un système à quatre défenseurs aussi. L’équilibre est une chose mais je dois pouvoir adapter le système aux joueurs dont je dispose et à nos adversaires, et puis il faut aussi avoir envie d’imposer notre jeu ». Cette semaine, les Niçois ont travaillé deux systèmes. « En ce moment, avec les joueurs que j’ai, jouer à trois derrière est ce qu’il y a de mieux, ajoute-t-il. Mais avec le retour de Youcef (Atal), on peut jouer à quatre. » L’entrée de l’Algérien, en seconde période contre Rennes, a eu un impact immédiat et décisif. Il fait des différences et des allers-retours que Christophe Jallet ne fait pas, mais l’ancien Parisien était là contre Lyon et Rennes, et il est difficile de le sortir.

 

Au-delà d’Atal, les motifs de satisfaction individuels sont nombreux : Benitez, Dante, Maolida et Saint-Maximin sont en forme. « Allan est beaucoup mieux dans le jeu, dit Vieira de ''Saint-Max''. Bien sûr qu’il en fait trop, mais l’important est de discuter avec lui. Il prend bien les infos, on lui fait voir des images pour qu’il comprenne. Il est en confiance et il faut le maintenir à ce niveau-là. » Guéri de sa blessure aux adducteurs, Balotelli est du voyage et les absents (Cardinale, G. Lloris, Ganago, Le Bihan et Danilo) ne sont pas des incontournables du moment.

 

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« Mario n’a aucun souci, il n’est pas à 100 % mais j’ai toujours dit qu’il avait besoin de temps. En tout cas, l’attitude est bonne », se réjouit Vieira. Un jour, il l’a promis, Maolida, Balotelli et Saint-Maximin seront alignés tous les trois en même temps. Même si leur travail défensif laisse encore à désirer et mérite des recadrages. Même si Balotelli n’est pas en grande forme. « Bien sûr qu’ils peuvent jouer ensemble », dit Vieira. Mais ce serait dans une défense à quatre éléments, la période ne s’y prête pas et cela pourrait s’avérer présomptueux à l’extérieur.

 

Le travail de la semaine a été de maintenir le groupe en éveil. En début de saison, Vieira avait regretté un manque de caractère, d’agressivité et de personnalité de ses joueurs, ce qui laisserait à penser qu’il ne les juge pas à l’abri d’une rechute, une mauvaise habitude niçoise d’ailleurs, sous Claude Puel et Lucien Favre.

 

Pour maintenir la dynamique, il a rabâché. « Il faut continuer d’être derrière les joueurs, leur demander de garder ce sérieux, cette rigueur, cette concentration, de ne pas se satisfaire de ce qu’on a fait dernièrement, d’en vouloir encore plus », suggère-t-il depuis une semaine. Montpellier est un bel endroit pour tester tout cela.

 

 

Un lion en cage

 L'Équipe

 

Après un match remarquable à Lyon confirmé par une performance solide contre Rennes, l’impassible Argentin a peut-être enfin gagné sa place dans le but de Nice.


Les traits indiens de son visage rond rappellent ceux de José Luis Chilavert (avec trente kilos de moins, quand même), mais, surtout, le Chaco, cette province argentine proche de la frontière avec le Paraguay, rurale et pauvre, où il a grandi, dans la ville de General Jose de San Martin : « Il n’y a pas grand-chose à faire, juste des champs. Là-bas, les gens sont travailleurs, tranquilles. On me demande souvent : “Mais pourquoi tu ne cries pas ? Pourquoi tu ne fais pas la fête ?” C’est mon caractère. »

 

Avec sa voix basse, ses manières de s’excuser d’être là, Walter Benitez, malgré une belle carcasse de 1,91 m et 91 kg, ressemble assez peu au « guerrier » auquel il s’assimile lui-même, en appui de ce tatouage de lion, son animal fétiche, sur le biceps droit (« Il représente la force, la confrontation »). Le gardien niçois n’a rien du roi des animaux. Ou alors, peut-être, une force tranquille et discrète qu’il étire jusqu’à l’entraînement avec le troisième gardien Yannis Clementia, exubérant et volubile, quand lui, excepté quelques râles d’agacement venus couvrir le roulis lancinant de l’autoroute A 8, offre la posture d’un homme particulièrement posé pour son âge (25 ans). « C’est un garçon assez introverti. Parfois, on ne sait même pas qu’il est là, dit dans un sourire Lionel Letizi, l’entraîneur des gardiens azuréens. Mais il est très mature pour son âge. On a même l’impression qu’il a trente, trente-cinq ans car il a tout du professionnel. »

 

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Alfredo Grelak, son entraîneur à Quilmes (à l’époque en D 1argentine) qu’il a rejoint à quinze ans, dans la banlieue de Buenos Aires, avait fait le même constat : « Il a quitté sa région (pour Buenos Aires) alors qu’il était encore adolescent et il avait les idées claires. Je le sentais prêt à relever d’importants défis, comme s’il avait déjà plusieurs années en pro derrière lui. » Placide dans les vestiaires, le « Mudo » (le muet) se transforme une fois sur sa ligne, selon Letizi : « Il ne se trompe pas de champ de bataille. La lutte, il la mène sur le terrain. Il est très respectueux, mais rien ne lui fait peur. » Pas même d’assumer ses responsabilités, indique Sebastián Diaz, journaliste au quotidien sportif Olé : « Il a toujours été considéré comme l’un des joyaux des catégories de jeunes de Quilmes. Il n’était que le troisième gardien de l’équipe lorsque Ricardo Caruso Lombardi lui a donné sa chance en équipe première, en 2014, alors que Quilmes était sur le point de descendre. Walter a tout de suite fait preuve d’autorité pour ses débuts sur le terrain de Velez Sarsfield, et l’équipe a finalement sauvé sa place en Première Division. »

 

Depuis son arrivée à Nice en juillet 2016, la progression de l’Argentin n’apparaît plus si évidente même si le défenseur caennais Paul Baysse se souvient d’un « bosseur, costaud qui soulevait beaucoup plus de charges à l’entraînement que les autres ». Julien Fournier, le directeur général du club, relève son « caractère bluffant. Il l’a prouvé chez nous où tout n’a pas été un long fleuve tranquille puisqu’il changeait de continent, découvrait une nouvelle langue... Mais, très vite, il a tout mis en œuvre pour réussir son intégration. Ce n’est pas quelqu’un qui subit, ni sur le terrain ni dans la vie. »

 

Ses « ouais » symbolisent ce français presque assimilé, appris trois mois avant de débarquer avec sa femme, Wanda, sur la Côte d’Azur où, en raison d’une blessure, ses premiers pas furent bancals, pas aidés par la concurrence du local Yoan Cardinale, alors incontournable, ni par sa propre fébrilité aussi qui amène, chaque été ou presque, le staff à allonger la liste des potentielles recrues, Costil, Sirigu, Trapp... « Si on lit tous les noms que la presse sort, grince Julien Fournier. Il y avait aussi Mandanda, Ruffier, non ? Il faudrait au moins un nom comme ça pour déloger Walter. Si on a fait la démarche de le recruter, c’est qu’on croit en son potentiel. Les gens ont la mémoire courte : l’an dernier, il a été plus que solide. » Cette saison, il a fait toute la préparation dans le but azuréen, pendant que la prolongation de contrat de Cardinale se faisait attendre, avant de voir Patrick Vieira lui préférer ce dernier pour les trois premiers matches de Championnat. « C’était la décision du club. J’ai regardé devant, je n’ai jamais douté, jamais. J’ai toujours eu confiance en moi. » En interne, on loue son état d’esprit : « C’était un moment difficile à vivre pour lui, pendant deux jours, admet Letizi. Ensuite, il s’est remis au travail. Quand il est arrivé à Nice, ce n’était pas évident non plus, mais il a su remonter la pente car il est très intelligent, il prend les informations et il met tout de suite en pratique. Il ne s’est jamais affolé, il savait ce qui lui manquait. Il avait compris que “Cardi” était compétitif et qu’il n’aurait pas été logique de le sortir. Il a attendu son moment. »

 

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Qui aurait pu ne jamais venir. À neuf ans, il est victime d’un grave accident de la route. Quelques tonneaux, la voiture qui s’arrête tout juste au bord d’un lac, toute la famille Benitez est indemne sauf le petit Walter, gisant à l’avant du véhicule : « Je suis resté un mois à l’hôpital, j’ai été opéré des poumons. J’avais de la terre à l’intérieur alors les médecins ont drainé. » Un traumatisme ? « J’ai rapidement oublié, c’est du passé. » Tout comme son quotidien dans sa ville natale aux rues en terre, entre un père électricien et une mère femme de ménage dans une école qui ne peuvent lui offrir les équipements dont il a besoin. « À Quilmes, après les entraînements du matin avec le centre de formation, je vendais aux parents des autres joueurs de la viande que j’avais fait griller. Cela me permettait d’acheter des chaussures, mes gants. »

 

Alors, sa rencontre homérique face à Lyon, il y a trois semaines, confirmée par un penalty arrêté et un match costaud contre Rennes (2-1, le 14 septembre), a tout d’une revanche, sur ses débuts à Nice, sur la vie. « On lève la tête, on continue », poursuit-il sans pathos, car « Walter ne montre pas ses sentiments, selon Letizi. Après le match à Lyon, il était comme avant. Je suppose qu’il était content (sourire). » De sa note dans L’Équipe (9/10), oui, alors qu’il y a eu débat autour d’un éventuel 10 : « Je me disais : ce soir, tu ne prends pas de buts. Je me suis senti invincible, oui. Je me serais donné 9 aussi. La prochaine fois, j’aurai 10. Cela me permet d’avoir encore une étape à franchir. »

 


L’heure de passer à l’attaque

Midi Libre

 

Montpellier vise son premier succès de la saison à La Mosson.

 

Forcer le double verrou. Pour s’ouvrir une fenêtre sur une saison excitante, Montpellier doit trouver face à Nice la clé d’une première victoire à la maison, qui le fuit depuis sept mois, et débloquer son attaque.

 

« Cela fait dix matches sans victoire et cela pèse. Si on veut être ambitieux, cela passe par des victoires à domicile », admet le nouvel avant-centre Gaëtan Laborde.

 

Une semaine après le nul frustrant devant Strasbourg (1-1) et une semaine avant le derby, Montpellier (6e) cible ce double enjeu pour se libérer, lancer sa saison et s’installer dans le haut du classement.

 

Les deux recrues de l’attaque, Gaëtan Laborde et Andy Delort, attendent leur premier but. « On a marqué cinq buts en cinq matches, ce n’est pas suffisant. Pour améliorer ça, les milieux et les joueurs de couloir doivent distribuer de bons ballons aux attaquants. Cela ne m’inquiète pas, cela va venir petit à petit », rassure “Der Zak”.

 

Avec le retour de Ruben Aguilar, Montpellier dispose de ses habituels hommes de couloir, mais ne peut compter sur son meneur de jeu Florent Mollet, pas remis d’un hématome au genou.

 

Nice vise la même chose. Il veut confirmer ses deux succès à Lyon et devant Rennes pour justifier son nouveau statut. L’équipe de Patrick Vieira mise sur la force de frappe d’une attaque éclectique et électrique. « Cette équipe possède une panoplie de joueurs de qualité. Avec Maolida et Saint-Maximim, elle a des attaquants explosifs, dribbleurs et rapides. Balotelli, lui, a la classe pour marquer des buts », remarque “Der Zak”. Malgré son retour contrarié en équipe d’Italie, Mario Balotelli sera là.