Olivier, déplacement particulier pour l’OGC Nice ce week-end. Quel sera l’objectif majeur pour votre équipe samedi soir au stade Louis II ?

 

Comme à tous les matches, on va essayer de ramener des points ! C’est un déplacement qui s’annonce déjà très difficile mais nous avons les arguments et la volonté pour répondre présent.

Les deux formations ont un profil un peu similaire en ce début de saison avec un effectif rajeuni, une équipe en reconstruction et des résultats pour l’instant mitigés…

 

C’est vrai. Un peu comme Monaco, nous avons perdu beaucoup de joueurs à l’intersaison. Il y a encore des automatismes à trouver. Le groupe doit aussi gagner en expérience, apprendre à connaître les ficelles de la Ligue 1. On a parfois tendance à relâcher notre concentration alors qu’un match dure 90 minutes. Les anciens comme moi ont cette saison un rôle important à jouer pour pousser les jeunes.

 

Quelles sont à l’inverse les satisfactions du début de saison niçois ?

 

Aujourd’hui, on s’appuie sur un état d’esprit. On sait que tout le monde est prêt à faire les efforts. C’est une période un peu délicate au niveau des résultats mais on va rebondir. Quand je vois ce que nous sommes capables de faire aux entraînements, je suis persuadé que tout va rapidement rentrer dans l’ordre.

 

Dans un derby, les certitudes ou tracas du quotidien laissent souvent place à des scénarios plus aléatoires…

 

Quand on regarde les derniers Monaco-Nice, ça se joue souvent dans les quinze dernières minutes. Il y a eu le 4-3 de 2004 ou l’égalisation dans les arrêts de jeu la saison dernière. Notre équipe peut renverser n’importe quelle situation, on ne lâche jamais rien. On l’a prouvé par le passé, même si on encaisse un ou deux buts, même s’il reste peu de temps, on est capable de renverser la vapeur. Et ça, je sais que les Monégasques le savent…

 

Autre avantage psychologique, le Gym n’a jamais perdu en Principauté depuis sa remontée en Ligue 1 en 2002-2003…

 

J’espère que nous pourrons garder cette invincibilité le plus longtemps possible. C’est aussi une source de motivation pour le groupe. On ira là-bas pour continuer la série et réaliser quelque chose de bien.

 

En revanche, ce sont les Rouge et Blanc qui ont remporté le dernier duel, au stade du Ray en fin de saison dernière (2-0)…

 

Ils étaient venus gagner chez nous avec beaucoup d’implication et d’ambition. On se méfie énormément car ces derniers temps, ils sortent toujours des gros matches contre nous. Je ne sais pas si leur motivation est décuplée à cause du derby mais il est certain qu'ils vont nous proposer une opposition relevée.

 

Comment se passent les relations entre joueurs de deux clubs voisins et rivaux comme l'ASM FC et l'OGC Nice ?

 

C’est un derby, il y a évidemment une rivalité mais il y a surtout beaucoup de considération entre les joueurs. Je pense à Lucas Bernardi, Diego Perez, Flavio Roma, Camel Meriem ou François Modesto, qui sont à Monaco depuis pas mal d’années. On ne se connaît pas forcément bien dans la vie, on a chacun nos objectifs mais il y a un respect mutuel lorsque l’on se retrouve sur le terrain, c’est toujours agréable.

 

Personnellement, vous avez une histoire commune mais peu connue avec l’AS Monaco FC…

 

Oui, j’ai passé toute mon adolescence sur les terrains amateurs de la région sous le maillot monégasque. Ca représente une grande partie de ma formation, quasiment treize ans de ma vie, de 1978 à 1991. J’ai connu des éducateurs qui ont fait que j’en suis là aujourd’hui, c’est forcément un passage marquant.