A trois jours de l’annonce d’une liste de l’équipe de France sur laquelle pourrait figurer Hatem Ben Arfa, Claude Puel a appelé tout le monde à la mesure. L’entraineur de Nice, effrayé par l’emballement médiatique et populaire autour de son joueur, souhaite qu’on le laisse tranquille.



Didier Deschamps dévoilera ce jeudi la liste des joueurs retenus pour disputer les deux matches amicaux des Bleus face à l’Allemagne et l’Angleterre. Parmi les joueurs qui pourraient être dans le groupe, Hatem Ben Arfa, étincelant depuis le début de la saison avec Nice et qui n’en finit plus de s’attirer des louanges. Le sélectionneur était d’ailleurs l’Allianz Riviera dimanche pour Nice-Lille (0-0). Mais cet emballement médiatique et populaire autour du milieu de terrain français (13 sélections), qui a eu tant de mal à confirmer son talent, a le don d’effrayer son entraineur Claude Puel, qui réclame de la tranquillité.



"Je sais que vous venez tous pour Hatem et sincèrement, je trouve qu’on en fait beaucoup, sûrement trop, estime l’ancien coach de Lyon. Même lui aimerait être un peu plus paisible. Il suscite beaucoup d’intérêt. C’est bien, ça veut dire qu’il est redevenu performant et qu’il intéresse également. Mais il est à Nice, il pensait être tranquille médiatiquement (rires) !"



Rassuré par sa maturité, Claude Puel pense toutefois qu’aucun joueur n’est taillé pour supporter une telle pression et souhaite protéger son joyau. "Le mieux pour lui, c’est qu’on le laisse tranquille un petit peu. Parce que sincèrement, même pour un joueur de 28 ans, même si je dis qu’il est mature, même si je dis qu’il est très bien, c’est quand même énorme ce qui lui tombe dessus. Déjà par rapport aux gens d’ici, aux médias, et même au niveau national, tout ce qu’on entend… C’est un truc complètement dingue !"



"J’aimerais pouvoir le soulager un petit peu, le protéger parce qu’il n’y a pas un international qui se retrouve constamment dans le feu de l’actualité depuis qu’il est arrivé, poursuit l’entraîneur niçois. On n’a pas l’impression, mais tout le monde veut Hatem, un mot, un reportage, ceci, cela… C’est énorme. Laissons-le un peu tranquille, s’exprimer sur le terrain, procurer du plaisir. Après, chacun fera sa propre analyse, le sélectionneur en particulier."