L'OGC Nice reste gourmand, très gourmand, pour son attaquant Bakari Koné.

Hier, le conseil d'administration du club a étudié la proposition de l'OM, transmise samedi en début d'après-midi. Comme Maurice Cohen l'avait déjà laissé entendre, elle a été jugée irrecevable.

Était-il dès lors utile de convoquer un conseil pour répéter la même chose ? Cette réunion a toutefois servi aux dirigeants niçois pour se concerter afin d'émettre une contre-proposition à l'OM. Elle est parvenue hier après-midi à la Commanderie et n'est pas du goût de Pape Diouf et de son équipe.

Quelle est-elle ? Nice demande aujourd'hui 9 M€, plus 1 M€ si l'OM parvient à se qualifier une fois en Ligue des champions, lors des quatre prochaines saisons, soit la durée du contrat proposé par les dirigeants olympiens à Bakari Koné. De plus, Nice réclame 15 % d'intéressement sur l'éventuelle revente du joueur.

Cette offre est loin de correspondre aux souhaits des dirigeants olympiens. Premièrement, ils la trouvent excessive. Deuxièmement, la communication leur semble démesurée en pleine période de tractations : "Moi, je ne mène pas les négociations sur la place publique, a clairement affirmé Pape Diouf, hier en soirée.

"Je ne m'étends pas dans la rue pour dire ce que j'attends de l'autre. Nous avons été clairs depuis le début du dernier week-end : nous restons et nous resterons inflexibles sur notre position. Le président Cohen défend les intérêts d'un groupe d'actionnaires, mais nous aussi."

Face à ce refus catégorique, Nice se retrouve face à plusieurs problèmes. Persuadé de pouvoir obtenir gain de cause, l'OGCN avait engagé des discussions avec des attaquants, parmi lesquels Frédéric Piquionne et Aruna Didane, pour remplacer Bakari Koné. Mais face à la lenteur de l'opération et ne pouvant dégager les liquidités nécessaires, tout est gelé.

Le staff technique, Frédéric Antonetti en tête, devra également gérer le refus de Bakari Koné de rejoindre ses équipiers en stage à Vichy. Pour tenter de régler le bras de fer, le président Maurice Cohen a envoyé, hier, une lettre recommandée au joueur lui intimant l'ordre, en tant que salarié du club, de rejoindre dans les 24 heures l'équipe dans son camp de base.

Nouveau coup de théâtre dans la soirée : Maurice Cohen a viré au rouge. Il a déclaré que les négociations étaient rompues, puisque l'offre de l'OM ne serait pas réévaluée. Nice étudiera dorénavant d'autres offres et le joueur devra se plier aux conditions édictées.

Cette décision tardive n'a pas inquiété l'OM : le club marseillais connaît la volonté du joueur et sait que le mercato dure jusqu'au 17 août.