Pendant que les joueurs niçois entamaient hier une grosse semaine de travail à Vichy, Baky Koné était à son domicile, à Nice. L’attaquant ivoirien a décidé de ne pas se rendre en stage dans l’Allier avec le reste du groupe pour mettre la pression sur ses dirigeants. Eux ne veulent pas le transférer à l’OM à moins de 12 millions d’euros. Le joueur niçois, auteur la saison dernière de 14 buts, ne s’est même pas déplacé au parc des sports de l’Ouest, lieu de préparation habituel des Aiglons, pour entretenir sa condition.

« Il s’est fait mal au genou en fin de semaine dernière et il est préférable qu’il coupe », explique Pierre Frelot, le conseiller du joueur ivoirien, qui regrette la tournure prise par les événements : « C’est dommage que ça se passe comme ça. En trois ans, Baky n’a jamais eu le moindre problème à Nice et on aurait aimé que ça continue jusqu’au bout. On espère simplement que les choses vont finir par s’arranger. » Frelot ne veut pas en dire plus et le joueur se refuse pour l’instant à toute déclaration. Le clan Koné n’a pas l’intention de polémiquer et il attend désormais que la situation se débloque.

Ricort : « Les principaux fautifs, ce sont les Marseillais »

Ce qui aurait normalement dûse produire hier. Un rendez-vous était programmé entre les dirigeants du Gym et les actionnaires du club. Pour des raisons pratiques, la réunion a été reportée à aujourd’hui. « Rien n’a bougé », explique Maurice Cohen, le président niçois, toujours aussi ferme sur ses positions. Il estime néanmoins qu’une décision pourrait être prise aujourd’hui.

Pour lui, la dernière proposition de l’OM (8,5 M d’euros plus 1M de bonus) n’est toujours pas acceptable, et l’attitude jusqu’au-boutiste adoptée par le joueur n’est pas de nature à influencer le club azuréen. Bien au contraire : « Je suis choqué par le refus de Bakari Koné de se rendre au stage. C’est un manque de respect vis-à-vis du club qui l’emploie et ce n’est pas digne d’un grand professionnel. On tirera les leçons de ce geste et le joueur devra en supporter les conséquences. Des sanctions ? On verra. Mais ce qui est sûr, c’est que Koné ne fait rien pour que les choses évoluent dans le sens qu’il souhaite. » Même détermination chez Roger Ricort, le directeur sportif, davantage remonté pour sa part contre le club marseillais que contre son propre joueur. « Baky a tort, mais on lui fait miroiter tellement de choses, dit-il. Les principaux fautifs, ce sont les Marseillais. Soit ils veulent vraiment le joueur, et alors ils mettent le prix pour l’avoir, soit ils renoncent. Nous, quand on s’est dits intéressés par Loïc Remy, on a fait l’effort nécessaire pour s’attacher ses services (8 millions d’euros), on a donné la preuve que ce joueur était important pour nous. À l’OM de faire la même chose. »

Aux dernières nouvelles, ce n’est pas franchement la tendance. En émettant sa dernière proposition, au début du week-end, Pape Diouf, le président de l’OM, a bien précisé que c’était à prendre ou à laisser et que le club olympien n’irait pas plus loin. Pour lui, offrir davantage serait être aspiré dans une surenchère et ce ne serait pas raisonnable. Depuis, il n’y a eu aucun contact entre les deux parties.