« Baky » Koné n'en démord pas. Il veut aller à Marseille. Ni la proposition de Paris, ni celle de Saint-Étienne, deux clubs prêts à débourser les 12M que réclame Nice, ne l’ont ébranlé. Et, pour bien montrer sa  résolution, l’attaquant ivoirien de l’OGC Nice a décidé hier d’entamer un bras de fer avec son club. Vingt-quatre Niçois devaient partir en stage à Vichy.

Ils n’ont été que vingt-trois à effectuer le déplacement. Koné a refusé de partir. Une attitude qui a tendance à se développer de plus en plus puisque c’est également celle adoptée par Jimmy Briand, le Rennais qui veut absolument aller à Paris. Une attitude forcément discutable mais qui n’émeut guère Frédéric Antonetti, l’entraîneur, qui a déjà vécu l’an passé pareille expérience quand Rod Fanni a quitté le stage de préparation des Aiglons sous prétexte qu’il voulait être transféré à Rennes. Fanni est bien allé à Rennes mais après être retourné au milieu de ses camarades et lorsque Nice a obtenu le prix voulu. « Je ne m’affole pas, dit l’entraîneur. Dans ce genre de circonstances il ne faut pas réagir de façon épidermique et je ne veux pas polémiquer. Mon souhait, c’est que les choses s’arrangent au mieux des intérêts de chacun. Je veux seulement dire que le prix qui a été fixé pour Baky correspond à sa valeur. Si l’OM n’a pas les moyens de s’offrir un tel joueur qui arrive dans la force de l’âge et qui est susceptible d’exploser et de briller en Ligue des champions, il n’y a pas de honte. On a recruté Koné en L 2, on a fait un gros travail avec lui et cela à un prix. Les Marseillais pouvaient très bien le prendre eux aussi quand il jouait à Lorient et ça leur aurait coûté moins cher. S’ils ne peuvent s’aligner aujourd’hui, on le gardera très volontiers et tout se passera peut-être très bien. L’an passé, Gomis a aussi voulu faire le bras de fer avec Saint-Étienne puis il est revenu à de meilleurs sentiments, il a fait une superbe saison et a joué l’Euro. Rien n’est figé, même si je pense que les instances devraient intervenir pour que ce genre de choses ne se renouvellent pas. »

Dans cette histoire à rebondissements, la journée d’aujourd’hui pourrait s’avérer capitale. Car, pendant que les Niçois entameront leur stage à Vichy sans leur meilleur buteur de la saison dernière (14 buts), leurs dirigeants évalueront une nouvelle fois la situation. Hier, ni le président Maurice Cohen, ni le directeur sportif Roger Ricort ne se sont exprimés. Mais la proposition faite dans le week-end par Pape Diouf (8,5 M plus 1 M de bonus) ne les satisfait toujours pas et la façon de présenter les choses du président marseillais (en gros c’est ça ou rien) ne leur a pas beaucoup plu. Ils se sont laissé quelques heures de réflexion et doivent rencontrer dans la journée les actionnaires de l’OGC Nice pour connaître leur façon de penser. Ensuite une ligne de conduite sera adoptée, mais les Niçois affirment toujours qu’ils ne veulent pas transiger.