Auteur d’un mauvais tacle qui a causé la double fracture tibia-péroné à Jérémy Clément samedi lors de Saint-Etienne- Nice, Valentin Eysseric, 20 ans, a écopé hier soir d’une suspension de onze matchs par la commission de discipline de la LFP. Une sanction que le milieu de terrain niçois ne discute pas.

 

 

 

 

 

Que vous inspire cette suspension ?

 

Valentin Eysseric: Je n’ai pas de sentiment particulier à avoir. C’est leur choix, leur décision. Je n’ai rien à faire à part assumer ma faute. Je m’attendais à une telle sanction. Ce n’est pas une surprise, même si c’est sûr que ça va me faire bizarre de voir mes potes jouer sans moi.

 

Vous avez rendu visite à Jérémy Clément, mardi. Qu'avez-vous ressenti?

 

Le voir m’ a remis d’aplomb. Je n’étais vraiment pas bien depuis samedi, même si j’avais été rassuré lorsque je l’avais eu téléphone dimanche. On a beaucoup parlé, presque tout l’après-midi. Il m’a dit qu’il y avait plus grave dans la vie. Il a deux enfants, il relativise beaucoup. J’avais vraiment besoin de le voir. Et lui aussi, même si mon geste ne s’excuse pas.

 

Vous êtes tombé sur une belle personne…

C’est un gentleman. C’est une « chance pour moi ». Il n’a pas l’air rancunier alors qu’il a vécu quelque chose d’éprouvant. Il doit pourtant l’être un peu car je lui ai gâché sa fin de saison. J’ai rencontré quelqu’un de très gentil. Il m’a même dit qu’il espérait que je ne sois pas trop lourdement sanctionné car j’étais jeune.