Jean-Pierre Rivère fait le tour du club niçois dans Nice Matin (la première partie de saison, les recrues, l'affluence...)

 

Président, les temps changent à l'OGC Nice...

 

J'ai investi dans le but de changer les choses, sinon ça ne servait à rien.

 

Vous attendiez-vous à vivre une telle première partie de saison ?

 

Sincèrement, non. L'équipe a changé de manière considérable. Le système de jeu a également évolué. Honnêtement, je pensais que les choses iraient plus lentement. C'est bien, on a onze points de plus que l'an passé, à la même époque, mais ce qui est surtout intéressant, c'est la montée en puissance de l'équipe. C'est sécurisant.

 

Considérez-vous l'arrivée de Claude Puel comme la meilleure décision que vous ayez prise depuis que vous êtes à la tête du club ?

 

Il y en a eu d'autres comme celle de prendre Julien Fournier (le directeur général, ndlr). On a effectué une grande série de décisions, l'arrivée de Claude en fait partie, et je suis ravi de l'avoir avec moi. Avec lui, j'ai eu très vite un très bon feeling. Je n'avais pas de préoccupations par rapport à ses compétences. Il nous a apporté sa gagne et il faut dire qu'il a pas mal de talent pour faire progresser les jeunes, mais aussi les cadres.

 

Prendre Puel, c'était une assurance tous risques...

 

Dans le football, l'assurance n'existe pas. On ne sait pas encore comment se déroulera la première partie de saison. Il peut y avoir des blessés par exemple. Il faut rester vigilant.

 

L'autre satisfaction, n'est-ce pas la fierté qu'ont retrouvée les supporters niçois à voir évoluer leur équipe ?

 

C'est même une grande satisfaction. Lorsque j'ai fait le choix de m'investir dans le club, c'est aussi parce que j'en avais marre de voir l'équipe se paupériser d'année en année. On est très heureux de pouvoir faire plaisir aux gens. Il était important de redonner un pouvoir de séduction à cette équipe. Le jeu qui est proposé par les joueurs va dans ce sens. J'espère qu'en jouant de la sorte, on va réveiller certains supporters du Gym qui ne se déplacent pas au Ray les soirs de match.

 

Qu'est-ce que vous avez le plus apprécié lors de la phase aller ?

 

(Direct). Le plaisir retrouvé. Même hier à Lyon (samedi, ndlr), on perd trois à zéro, un score lourd, mais on en sort avec ce sentiment. C'est paradoxal.

 

Le recrutement quasi parfait, symbolisé par l'arrivée de Dario Cvitanich, c'est aussi appréciable pour un président...

 

Comme je le dis souvent au sujet du recrutement, on peut se tromper. Mais le moins possible. Il faut tirer un coup de chapeau à notre cellule de recrutement (composée de Serge Recordier et Jean-Philippe Mattio, ndlr). Elle a su faire les bons choix. Claude est venu compléter tout ça au bon moment. Lorsque vous avez un entraîneur de ce calibre, ça peut faire pencher la balance lors du choix d'un joueur.

 

Au-delà du terrain, ce groupe se distingue également par une grande disponibilité et une vraie proximité avec les fans. Avez-vous instauré un code de bonne conduite en début de saison ?

 

On s'est attaché, au-delà de la qualité technique des garçons recrutés, à recruter des joueurs avec un état d'esprit exemplaire. Quand vous voulez donner du plaisir, il faut d'abord que vous en preniez. Il y a une très bonne alchimie dans ce groupe, j'espère qu'elle perdurera. C'est un point essentiel du projet et c'est une satisfaction de voir les joueurs se comporter de la sorte.

 

« Eysseric ? On a une option, je sais ce qu'on va faire »

 

Y a-t-il des choses que vous avez moins apprécié lors de ses six derniers mois ?

 

(Il réfléchit). La petite déception, c'est l'affluence au stade du Ray. Ce n'est pas suffisant.

 

Neuvième à la trêve, quel va être l'objectif pour 2013 ?

 

Le maintien n'est pas un objectif du tout, il est juste indispensable. L'ambition, c'est de progresser encore et encore, garder ce plaisir de jouer, point sur lequel je n'ai aucun doute. Après, vous dire où l'on sera en fin de championnat, je n'en ai pas la moindre idée. Mais ce que je sais, c'est qu'on a de l'ambition sportive.

 

L'Europe, ça vous fait rêver ?

 

Rien ne me fait vraiment rêver. On est en train de bâtir et on se rend compte que ça commence à prendre forme. C'est ça qui m'intéresse. Une Coupe d'Europe, c'est bien évidemment très intéressant, c'est prestigieux... Mais, avant cela, pensons à consolider ce club et être constant sur le plan des résultats. ça ne servirait à rien de faire une Coupe d'Europe pour être en souffrance l'année d'après. Attention, cela ne veut pas dire que je suis contre l'Europe. ogcnice.info

 

Que vous inspire l'absence programmée de Mahamane Traoré en raison de la Coupe d'Afrique des Nations (du 19 janvier au 10 février 2013) ?

 

C'est embêtant car c'est un joueur clé de notre dispositif. Et on n'a pas un banc très large.

 

Allez-vous donc recruter lors du prochain mercato ?

 

Si on a l'opportunité, on le fera. Mais on ne va pas faire pour faire.

 

La piste menant au milieu suédois de 20 ans Oscar Hiljemark s'est-elle éloignée ces derniers jours ?

 

Elle a l'air de s'évaporer en effet (il serait en contacts avancés avec le PSV Eindhoven, ndlr). C'est le foot. Mais on n'a, peut-être, pas dit notre dernier mot. On va voir.

 

Quid du cas Valentin Eysseric, prêté par l'AS Monaco jusqu'à la fin de saison. Au vu de ses performances lors de la phase aller, la levée de son option d'achat (compris entre 1,5 et 2 millions d'euros, ndlr) paraît inévitable...

 

Je pense que c'est un garçon qui est promis à un bel avenir. Il doit encore travailler mais il a beaucoup de talent. On a une option, je sais ce qu'on va faire. Mais, pour l'heure, il est un peu tôt pour en parler. ogcnice.info

 

Kévin Anin a effectué son retour à l'entraînement vendredi dernier. Qu'en pensez-vous ?

 

C'est une première étape. Je ne sais pas si on y arrivera avec lui, mais je le souhaite vraiment. C'est un challenge. Je serais très heureux si on arrivait à le sortir de là.

 

Où en sont les discussions avec les actionnaires minoritaires concernant l'éventuelle vente de leurs parts (Gilbert Stellardo, Patrick Governatori, Louis Bacchialoni et Jean Bessis possèdent 49% du capital du club, ndlr) ?

 

J'espère que dans les semaines ou les mois qui viennent, on parviendra à débloquer la situation.

 

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