L'attaquant argentin, deuxième meilleur buteur de la L 1, va clore ce soir une demi-saison étonnante sous le maillot niçois.

 

 

Après Lyon-Nice,ce soir, Dario Cvitanich (28 ans) rejoindra l'Argentine pour y passer les fêtes. L'attaquant n'a plus remis les pieds chez lui depuis le mois de juillet et vient d'enchaîner une année sans coupure, avec Boca Juniors (de janvier à juin) puis avec Nice (de juillet à décembre). S'il se dit fatigué, il est persuadé de ne pas avoir perdu son temps en L 1.

 

 

 

 

Dario Cvitanich serait-il venu à Nice sans la présence au club de son compatriote Renato Civelli ?« Je ne sais pas, répond l'attaquant, deuxième meilleur buteur de la L 1 (10 buts en 15 matches, à égalité avec Bafétimbi Gomis). Renato, avec qui j'ai débuté à Banfield (Argentine), a fait une grosse pub pour le club. Il m'a parlé du projet, du futur stade. Il m'a donné envie. » Cvitanich aurait pu rester à l'Ajax Amsterdam, auquel il appartenait (*). Mais il se voyait mal aller à River Plate qui voulait le recruter. « Quand tu as joué à Boca, c'est compliqué. Nice, c'était l'idéal, même si ça m'obligeait à quitter de nouveau l'Argentine. Je suis sûr d'avoir fait le bon choix. » L'Argentin, recruté contre une indemnité de transfert de 400 000 €, se voit bien rester sur la Côte d'Azur, où sa fille va bientôt naître. « Je sais que des clubs me surveillent mais je suis bien ici. J'ai encore deux ans et demi de contrat et j'ai envie de m'investir. »

 

Travailler avec Van Basten, ça marche

 

Cette semaine, Cvitanich a offert une bouteille de champagne Cristal Roederer à un kiné. « Il avait parié que j'en serais à dix buts à la trêve. Je lui avais dit qu'il était fou. » Car l'Argentin ne se considère pas comme un buteur. « Je ne crois pas en être un. Moi, j'aime toucher souvent le ballon sinon je m'ennuie. Je ne suis pas obsédé par le but. » L'an passé, quand Boca Juniors a remporté le Tournoi d'ouverture en Argentine, il n'avait inscrit que cinq buts en treize matches. « Mais cinq buts qui comptaient, dit-il. J'ai beaucoup travaillé mon efficacité avec Marco Van Basten puis Dennis Bergkamp à l'Ajax. » Rattraper Zlatan Ibrahimovic au classement des buteurs ne fait pas partie de ses objectifs. « Il va finir à vingt-cinq ou trente. Il n'y a que Messi de plus fort que lui. Moi, je suis loin. »

 

« Je ne suis ni un provocateur ni une truqueur »

 

Depuis son arrivée en France, Cvitanich doit combattre une réputation de provocateur. Il a « fait » expulser trois joueurs, Lamine Sané (Bordeaux), Grégory Bourillon (Lorient) et Jean-Armel Kana-Biyik (Rennes). Et Frédéric Antonetti, l'entraîneur rennais, le visait lorsqu'il a dénoncé les « tricheurs » de Nice (1-0, le 11 décembre).

 

« C'est marrant parce que nulle part, auparavant, on ne m'avait collé cette étiquette. En Argentine, pourtant, ça provoque et ça simule. » En réponse, l'attaquant montre une photo de ses jambes marquées par les coups après la réception de Rennes. « Je commence à connaître ce milieu. Je ne suis ni un provocateur ni un truqueur. Je donne toujours le meilleur de moi-même pour que mon équipe gagne. »

 

(*) Sous contrat à l'Ajax de 2008 à 2012, il a été prêté à Pachuca (Mexique) en 2010 et à Boca Juniors (Argentine) en 2011-2012.