Joris, de Nice, casse la baraque en Ligue 1. L’ancien gardien du FC Metz est entré dans les bonnes grâces de Claude Puel au point de déloger le Colombien David Ospina des buts azuréens. Un brin revanchard après un épilogue amer en Moselle, pris sous l’aile réconfortante de Lionel Letizi, ancienne gloire de la maison grenat, le Briotin de naissance ne s’est pas trompé de point de chute.

 

 

« Je ne suis pas ici pour être la doublure. » Connaissant votre humilité, on a été quelque peu surpris de ce discours lors de votre présentation en conférence de presse à Nice…

 

Pourquoi ? Je sais que certains journalistes niçois ont pris cette déclaration comme de la prétention. Peut-être même que j’ai surpris certains de mes équipiers. Mais j’ai toujours dit que le jour où je quitterais Metz, ce serait par choix sportif. Partir pour l’appât du gain ou pour le prestige n’a jamais fait partie de mes intentions. Je suis venu à Nice pour être titulaire.

 

« Un peu d’amertume »

 

 Et vous l’êtes. Comment vous y êtes-vous pris pour pousser sur le banc une référence comme David Ospina ?

 

Par le travail à l’entraînement. Il y a une saine concurrence, une réelle émulation avec David. Des choix sont faits par le coach et en ce moment, ils sont en ma faveur. Mais je garde la tête sur les épaules. Par expérience, je sais que rien n’est jamais acquis dans ce milieu.

 

Ne bénéficiez-vous pas d’un régime de faveur de la part de Lionel Letizi, glorieux ancien du FC Metz ?

 

(rires) Vous plaisantez j’espère ? Déjà, je ne l’ai pas connu lors de son passage au FC Metz. Par contre, il est vrai que ça fait du bien de découvrir une autre approche de l’entraînement. Lionel a l’expérience du haut niveau, sa manière d’aborder les séances se révèle constructive. Il sait trouver les mots qui réconfortent et ceux qui transcendent.

 

Vous étiez un temps annoncé à Marseille, au Bayern Munich, voire en Angleterre. Pourquoi avoir finalement opté pour Nice, club d’un standing moindre ?

 

Pour le projet d’ensemble, parce que ce club est bien installé en Ligue 1, pour le futur grand stade qui fera entrer Nice dans une autre dimension… Les raisons ne manquent pas.

 

Pour le climat aussi ?

(rires) C’est vrai qu’ici, ça change. Tiens, d’ailleurs, je suis en tee-shirt, il fait 25 degrés chez moi à Saint-Laurent-du-Var…

 

On a le sentiment que vous avez quitté le FC Metz sur la pointe des crampons. Une fausse impression ?

 

Je suis discret, c’est dans ma nature. Je ne suis pas quelqu’un qui fait des scandales.

 

Parce qu’il y avait matière à scandale ?

 

(silence). Non… Ce club m’a tout donné, il m’a ouvert les portes du professionnalisme. Par contre, je garde un peu d’amertume de la dernière saison. Et des conditions de mon départ. En dépit des sollicitations, j’ai toujours donné la priorité au FC Metz. Lorsqu’il a été question d’aborder mon avenir, disons que je n’ai pas senti que l’on souhaitait me retenir…