Cédric Kanté, que vous inspire ce dernier résultat face aux Girondins de Bordeaux (0-0, 35eme journée de Ligue 1) ?

Compte tenu de notre parcours à domicile (ndlr : les Aiglons restent sur quatre défaites et deux nul au stade du Ray), c’était à l’extérieur que l’on devait se reprendre, et se remettre sur de bons rails pour cette fin de saison. On n’avait pas grand-chose à perdre. C’est un bon résultat face à une équipe du haut de tableau. C’est positif. On a souffert, mais on s’est battus jusqu’au bout pour ramener ce point.

 

Depuis un mois, vous stagnez dangereusement au classement. Que se passe-t-il (les Aiglons n'ont pris que 5 points sur 18 derniers possibles) ?

Nos résultats à la maison ne sont pas à la hauteur. Il y a quelque chose qui ne va pas. Face à Lorient (ndlr : 1-2, 30eme journée de Ligue 1) et Auxerre (1-2, 26eme), on a pratiquement donné la victoire à nos adversaires. Notre classement serait totalement différent si l’on avait été plus rigoureux à domicile. C’est dommage. On n’a pas encore trouvé d’explications vraiment rationnelles à cette série.  On s’est peut-être relâchés… Je ne sais pas.

Est-ce que le groupe ne s’est pas enflammé après une cinquième place au classement ?

On a beaucoup parlé de nous dans les médias, mais ce n’est pas forcément leur faute. Avec nos résultats, on méritait aussi que l’on parle un peu de nous (sourire). On connait la règle du jeu. On ne va pas toujours demander aux médias de nous rabaisser lorsqu’on est performants. A nous de garder la tête sur les épaules, et d’en faire abstraction.

Comment abordez-vous la prochaine réception de l’Olympique Lyonnais, samedi prochain ?

C’est une belle affiche. En plus, on a besoin de gagner pour recoller au classement avec des équipes comme Lille, Saint-Etienne et Rennes. Ça va être un match engagé.

Après Bordeaux, vous allez jouer à fond votre rôle d’arbitre dans la course au titre…

(Rires) On a été un bon arbitre face à Bordeaux. Il faut faire aussi bien, voire mieux, face à Lyon.

Comment voyez-vous cette fin de saison ?

On doit donner le maximum pour espérer décrocher quelque chose en fin de saison. Et surtout ne pas avoir de regrets. On a quand même passé les deux-tiers du championnat dans les premières places. Ce serait frustrant de ne pas y terminer car ça correspond vraiment aux qualités de notre équipe. On le mérite. Et avec encore deux matchs à domicile, on a encore les cartes en main pour espérer faire un truc. Globalement, c’est une belle saison. Notre classement final n’occultera pas ce qu’on a fait depuis l’entame du championnat, même si ça comptera pour conserver certains éléments, et en attirer d’autres.

Après les difficultés de la saison passée, êtes-vous surpris de la réussite actuelle ?

Non, ça fait un an et demi qu’on est sur la bonne voie. Aujourd’hui, c’est la continuité du travail qu’on le s’efforce d’effectuer depuis quelques mois. On est récompensés de notre travail. Ça a porté ses fruits. On a relevé la tête.

Hormis le dossier du nouveau stade, avez-vous le sentiment que le club soit sur de bons rails pour s’installer durablement dans le haut du tableau ?

Sans stade, et sans des moyens importants, ça reste difficile. Il y a des bons joueurs, mais il faudra s’efforcer d’en conserver le plus possible. On n’aura pas forcément les moyens d’en acheter d’aussi bons pour les remplacer. Si Hugo (Lloris), Baky (Koné) et Flo (Balmont) partent, ça va faire mal. Il faudra également miser sur la formation. Pour l’instant, il ne faut se le cacher, on est encore un club moyen.

Personnellement, quel regard-portez sur votre saison, la deuxième sous les couleurs niçoises ?

C'est positif. J’ai la chance d’être tombé sur un entraîneur qui m’a immédiatement fait confiance. J’ai toujours joué. Et le groupe est assez facile à vivre au quotidien. Après, je ne suis pas encore très vieux (ndlr : il a vingt-huit ans), mais j’ai progressivement pris mes responsabilités. Je suis en confiance, et ça doit se sentir sur le terrain. C'est ce que j'étais venu chercher ici.