Une défaite 2-0 à domicile contre Saint-Étienne avec trois cartons rouges : le successeur d'Éric Roy se souviendra longtemps de ses débuts sur le banc niçois.

 

René Marsiglia, avec le recul, comment analysez-vous votre première cauchemardesque contre Saint-Étienne le week-end dernier ?

 

On a fait un bon début de match et il a suffi d'un petit truc pour que le château de cartes s'effondre. Après, les doubles, triples ou quadruples peines (le gardien niçois David Ospina a été expulsé à la 23e minute et a provoqué un penalty) sont très difficiles à digérer, surtout dans notre position. Il faut maintenant tirer un trait sur ce match-là, même si on a pris un coup derrière la tête. Les événements sont contre nous. La seule façon de réagir, c'est de faire preuve de solidarité.

 

À 2-0 contre vous et deux joueurs expulsés après seulement 39 minutes de jeu, avez-vous craint que le score final ne soit plus sévère ?

 

On a joué à neuf contre onze pendant plus d'une heure, mais on a su faire front pour ne pas sombrer dans la déprime et le n'importe quoi. C'est le point positif de la soirée. On a su sauvegarder l'essentiel : l'honneur de nos couleurs.

Ces faits de jeu ont forcément contrarié ce que vous souhaitiez mettre en place...

 

On voulait mettre de l'envie, de l'engagement. De la qualité de jeu, aussi, en faisant en sorte que le ballon circule bien, qu'il aille assez vite vers l'avant. Au bout de vingt minutes, même si on avait eu deux ou trois situations intéressantes, il a fallu faire profil bas, mettre tout de côté et essayer de revenir à des choses beaucoup plus basiques.

 

Un changement d'entraîneur s'imposait-il à Nice ?

 

Ce n'est pas une défaite qui doit tout remettre en question. Une décision a été prise, collégialement, pour que l'on continue à travailler ensemble, mais avec un organigramme différent. Il faut maintenant que la machine se mette en route. Je travaille depuis deux ans avec Éric (Roy). Je m'inscris dans la continuité, c'est simplement la personnalité qui change.

 

Le match de Saint-Étienne a laissé des traces puisque vous avez trois joueurs suspendus pour ce déplacement à Lorient...

 

Quand on fait des erreurs, il faut accepter que la sanction soit immédiate. Il y a dans le groupe des joueurs qui sont en mal de jeu, de sensations sur le terrain. Il n'y a pas de titulaires et de remplaçants. Il y a ceux qui commencent le match et ceux qui le finissent. Aujourd'hui, ceux qui ont l'habitude de le terminer vont le commencer. C'est une opportunité pour eux.

 

Pensez-vous être en mesure de rebondir à Lorient, qui est toujours invaincu à domicile ?

 

J'ai vu leur match contre Évian, ils doivent nourrir pas mal de regrets. C'est une équipe qui a un fil conducteur, qui est toujours très amoureuse du jeu et qui est plaisante à regarder, même si ce n'est pas tout le temps efficace. C'est aussi le lot des équipes qui cherchent à jouer, il y a toujours une notion de risque.