Après un match remarquable, l'OGC Nice sort Lyon de la Coupe de France. On notera l'omniprésence de Mouloungui lors de cette rencontre qui va faire du bien au moral des joueurs mais aussi des supporters.

 

 

 

Fiche technique

 

Stade du Ray, OGC Nice bat Olympique Lyonnais bat 1 à 0 (mi-temps 0-0, temps réglementaire 0-0)

5.606 spectateurs

Arbitre :
M. Piccirillo

Buts :

Nice : Clerc (98è)

 

Avertissements :

Nice : Mounier

Lyon : Lovren, Pied

Expulsion :

Lyon : Lovren (98è)

 

Les équipes :

Nice : Letizi (c) - Coulibaly, Civelli, Pejcinovic, Clerc - Digard, Faé, Traoré - Bellion (Ljuboja, 76è), Mouloungui (Sablé, 106è), Mounier

Lyon : Lloris - Reveillère, Lovren, Cris, Cissokho - Toulalan (c), Källström, Gourcuff (Delgado, 105è) - Bastos, Gomis (Briand, 105è), Lisandro (Pied, 59è)

 

 

Résumé

 

Nice piège Lyon par Sport24.com

 

Lyon, pourtant favori et qui s'est procuré les meilleures occasions, n'est jamais parvenu à se défaire de solides Niçois, solidaires et courageux, en 16es de finale de la Coupe de France. L'OL n'a plus que le championnat et la Ligue des Champions pour ne pas rater sa saison.Lyon, en pleine confiance, se présentait au Stade du Ray avec le statut de favori face à des Aiglons en difficulté. Mais, dominés dans le combat et en manque de réalisme, les Gones ont chuté, et se voient privés d'une nouvelle chance de gagner un titre cette saison. En vue de se qualifier pour un 8e abordable face à Drancy, les deux entraîneurs alignaient leurs équipes types, même si Ospina et Ljuboja laissaient leurs places à Letizi et Mouloungui. Et le début de rencontre confirmait que les deux équipes prenaient au sérieux cette rencontre, d'abord les Niçois et Bellion, dont l'audacieux ciseau frôlait le poteau de Lloris (2e), puis les visiteurs, qui manquaient le cadre par Gourcuff (3e, 4e) ou trouvaient les gants de Letizi, par Lisandro (9e). Progressivement, l(OL prenait les rennes de ce match, mais les hommes de Puel se montraient brouillon, malgré un bon Gomis. Résultat, hormis sur un sauvetage de Pejcinovic devant le buteur lyonnais (24e), le Ray n'avait guère l'occasion de se réveiller… jusqu'à ce face-à-face perdu par Mouloungui face à Lloris (40e), puis un coup-franc de Digard détourné par le portier lyonnais (44e).

 

La deuxième période débutait comme la première, avec une occasion pour Lisandro (49e), qui retournait ensuite dans sa léthargie avant de laisser prématurément sa place à Pied (59e). Mais si Bastos faisait à son tour briller un Letizi brillant (55e), les Lyonnais étaient bousculés physiquement, à l'image de Gourcuff et Kallström, complètement éteints. Mouloungui en profitait à sa manière, ondoyante, mais le penalty qui s'imposait après la faute sur Cissokho était refusé par M. Piccirillo (58e). Malgré tout le joueur le plus brillant sur le terrain restait Letizi, impeccable sur une volée de Pied (65e) et surtout une reprise à bout portant de Gomis (70e). En fin de rencontre, Gomis ratait l'occasion (87e) d'éviter une prolongation qui sanctionnait logiquement un match terne et fermé.

 

La fatigue aidant, la prolongation allait être autrement plus animée. Après un essai de Kallström (94e), Clerc, l'ancien Lyonnais, sur le premier corner niçois, taclait un ballon qui traînait hors de portée de Lloris (1-0, 98e). Un coup de théâtre succédait à un autre avec l'expulsion de Lovren pour un excès de cartons (100e). A dix, Lyon tentait de réagir, mais les Niçois trouvaient des espaces en contre, à l'image de Faé, imprécis (104e). Après la pause, Réveillère (109e) ou Briand (114e) avaient l'occasion d'égaliser, avant que Ljuboja ne rate deux fois l'opportunité de mettre son équipe à l'abri (115e, 117e). Nice retrouve les huitièmes de finale, pour la première fois depuis 2005, lors desquels il affrontera Drancy (CFA). Pour Lyon, la rechute est brutale.

 

 

Réactions 

 

 

Eric Roy :

On avait à coeur de faire un "vrai" match. Ca fait trop longtemps que l'on en n'avait pas fait. Nous restions sur une grosse désillusion contre Lille. Pas tellement sur le score, mais sur ce que nous avions produit ce soir là. Les joueurs avaient envie de se racheter, de se lâcher, de jouer. C'est ce qu'ils ont fait. C'est une grande satisfaction, on a vu le vrai visage de l'OGC Nice, tout du moins celui que nous pouvons présenter tous les week-end... Letizi a fait un match plein, comme tous les autres. C'est une victoire collective. Lorsque tout le monde est à son niveau, on peut rivaliser. On a joué les deux meilleures équipes de France en une semaine, on a manqué le premier mais pas le second. Lyon a peut-être été moins impressionnant que Lille mais ils étaient invaincus depuis plusieurs mois. Le foot c'est aussi un rapport de force, on a fait briller Lille car on ne leur avait rien proposé.

 

François Clerc :

Nous avons fait une très bonne première période. En seconde Lyon nous a posé plus de problèmes. Mais c'était serré, on savait que le premier qui marquait avait de fortes chances de passer. Je suis content de délivrer l'équipe avec ce but, il nous permet de continuer notre route, c'est super !

 

Jean Michel Aulas :

C’est le scénario de la coupe de France où à l’extérieur c’est toujours compliqué. Il nous a manqué quelque chose sur deux ou trois frappes en première mi-temps. Il y a eu un arrêt déterminant de Létizi. On a eu les meilleures occasions mas on n’a pas su s’adapter au contexte. On a peut-être été trop sûr de nous. Certains joueurs étaient très en dessous de leur valeur individuelle. Il faudra se remettre en cause et gagner le match de samedi prochain à Valenciennes. La coupe était un des objectifs donc c’est dommage. Il faudra essayer d’en tirer profit pour se dire qu’on aura moins de charge de jeu que nos adversaires.

 

Jérémy Toulalan :

On a eu des occasions mais nos frappes n’étaient pas très dangereuses. On a eu la maîtrise du jeu. On a manqué de puissance et on a été inquiété sur leurs longs ballons. On savait que ça allait être difficile dans les duels et on n’a pas forcément répondu présent. C’est décevant car on était venu ici pour gagner. Il nous reste le championnat et la Champions League. Maintenant à nous d’aller nous imposer à Valenciennes pour ne pas trop cogiter.

 

Claude Puel :

On a vu une équipe niçoise avec de l’engament, c’est la coupe. Nice est resté bien regroupé en première mi-temps et nous nous avons manqué de changer plus de rythme et d être plus percutants. En seconde période on a manqué des occasions. Létizi a sorti quelques beaux arrêts. Ensuite le match se joue sur un coup de dé et une expulsion que je trouve très sévère. Enfin ce sont les matchs de coupe à l’extérieur. Ça fait mal car il y avait une vraie volonté du groupe. C’est une grosse déception ce soir.

 

Hugo Lloris :

On doit montrer un autre visage pour gagner des trophées. Ça nous enlève un objectif pour la fin de saison. C’est comme ça il faut continuer à travailler car il y de grands rendez-vous qui nous attendent encore. Nice est allé chercher sa qualification avec ses moyens et ils l’ont mérité.

 

Anthony Réveillère :

On a eu l’occasion d’ouvrir le score. On l’a pas fait on va en prolongation et quand ça veut pas rentrer il y a toujours un coup du sort. Il fallait s’y attendre. On a poussé jusqu’à la fin et on a pris des risques mais sans succès. On a manqué de réalisme. C’est le football certain soir ça ne rentre pas. Il faudra réagir à Valenciennes parce que ce sera un match du même type qui nous attend là-bas.  

 

 

 

Revue de Presse

 C’ est par une dernière surprise que se sont conclu hier soir les 16e de finale de la Coupe de France. Un but à l’arraché sur corner au cours de la prolongation permet à Nice de se qualifier pour les 8e de finale et de mettre fin à la série de Lyon, qui n’avait plus perdu depuis le 24 novembre contre Schalke 04 en Ligue des champions (3-0). La défaite est d’autant plus cruelle pour l’OL que le but vainqueur a été inscrit par un ancien de la maison, en la personne du défenseur latéral François Clerc (96e) que le club rhodanien n’avait pas voulu prolonger la saison passée. « C’est super, raconte celui-ci. On a fait un super match, on s’est bien battu (...) On a tout fait pour aller au fond de nous-mêmes».

Nice, l'autre surprise