Après un début de saison tonitruant, à l’image d’une fin d’exercice du même acabit l’année dernière, l’OGC Nice souffle un peu. En difficulté pour engranger les points depuis le début de l’année, les joueurs du Gym ont baissé le pied, se faisant de moins en moins pressants au fil des rencontres.

 

L’embellie niçoise s’est momentanément arrêtée. Après plusieurs semaines voire plusieurs mois à surfer sur la vague du succès, les Niçois sont semble-t-il retombés dans le creux depuis la reprise, avec seulement deux victoires glanés en championnat. Au classement, la chute est loin d’être terrible puisque les Aiglons, quatrième à la mi-janvier, sont désormais sixièmes après 28 journées. À y regarder de plus près pourtant, la situation n’est pas si reluisante. Placés à seulement quatre points de Nancy, alors deuxième, il y a deux mois et demi, les Niçois sont désormais à 12 longueurs du dauphin Bordelais.

Avec seulement cinq points pris sur 21 possibles, la mauvaise passe azuréenne se prolonge, même si l’inquiétude ne grandit pas encore dans les rangs du Gym. "Il n’y a rien d’alarmant. Cela fait partie du championnat de connaître de bonnes et de mauvaises passes et nous savions bien que nous n’allions pas gagner tous nos matchs ou rester invaincus jusqu’à la fin de la saison", rassure Maurice Cohen, le président du club sur le site actufoot06.com. "Il y a toujours des périodes de moins bien, un manque de réussite", renchérit Gérald Cid. Défensivement, la maison niçoise tient toujours aussi solidement sur ses fondations grâce à la deuxième meilleure arrière-garde de France (ndlr : 20 buts encaissés). Dans le jeu et devant les buts adverses en revanche, la sérénité niçoise est un peu plus mise à mal.

De la stérilité offensive

En neuf matchs, ce ne sont que cinq buts qui ont été inscrits par les Aiglons. "On a des occasions, mais on ne les met pas au fond", estime Gérald Cid. Peu productif, l’OGC Nice paie plus clairement un manque d’allant collectif indéniable. Face à Auxerre (1-2), le recul a été tangible, les Niçois évoluant trop bas pour imposer un danger véritable à leurs adversaires. Après un léger mieux entrevu à Saint-Étienne, le Gym n’a pas retrouvé l’étincelle lors de la dernière journée face au Mans, témoignant un peu plus de cette difficulté à emballer une rencontre. "Samedi, on a joué pour ne pas perdre, pas pour gagner...On ne retrouve pas notre style de jeu. On a souffert dans la récupération du ballon en jouant trop bas. De plus, nous avons eu du mal à trouver Olivier (Echouafni), on a été gêné par le fait d’avoir un vrai numéro 10, on a eu du mal à s’adapter", explique l’entraîneur azuréen, Frédéric Antonetti.

Moins d’impact au milieu

Là où l’équipe avait auparavant bâti son succès sur la construction du jeu et la force de percussion de son milieu de terrain, elle semble aujourd’hui avoir perdu de sa créativité et de son impact. Les attaques se font beaucoup dans l’axe, et manquent parfois de profondeur, laissant Bakari Koné s’épuiser en pointe, en attente de ballons. L’équipe joue un cran en-dessous et parvient avec de plus en plus de difficulté à remonter le cuir pour servir ses attaquants. Entre blessures et baisse de rendement du trio Echouafni-Balmont-Ederson, et l’absence de Lilian Laslandes qui venait chercher beaucoup de balles pour faire le lien entre le milieu et l’attaque, la formation niçoise peine à proposer à ses adversaires une attaque en bloc. Et donc à faire la différence dans les matchs serrés, pour finalement accumuler les 0-0, comme face au Mans, à Saint-Étienne, ou face à Lens.

Pour autant, l’optimisme reste de mise dans les rangs azuréens. "L’équipe joue toujours aussi bien, il faut continuer à aller dans ce sens-là, à aller plus devant", demande Gérald Cid. À seulement cinq points d’une place européenne et après le parcours réalisé par les Aiglons depuis plus d’un an (ndlr : seulement huit défaites en 39 journées), il serait dommage de lâcher la saison dès maintenant…