L’OGCN affronte l’ASM demain à 19h au Louis-II. L’occasion de se replonger dans l’ambiance de l’un des derbys qui ont marqué les esprits de tous les supporters du Gym. Menés 3-0 à un quart d’heure de la fin du match, les Aiglons finissent par l’emporter.

 

 

Flash-back.

 

Souvenez-vous. Nous sommes le samedi 2 octobre 2004. Il est 19h00 lorsque les joueurs de l’OGC Nice pénètrent sur la pelouse du stade Louis- II pour l’échauffement. Cobos, Abardonado, Traoré, Agali, Vahirua sont prêts à relever un nouveau défi face au frère ennemi de la Côte. Sur le banc, ce soirlà, Bruno Valencony se souvient d’une atmosphère particulière «Avant la rencontre, la tension était palpable et l’ambiance déjà très chaude. On sentait que ça pouvait être une grande soirée.» Mais la tâche s’annonce compliquée. Au bout de cinq minutes de jeu, Saviola ouvre le score pour l’ASM avant qu’Emmanuel Adebayor ne double la mise un quart d’heure plus tard. Le Gym n’y est pas. En seconde période, Adebayor, plus motivé que jamais trompe une nouvelle fois Grégorini. 3 buts à 0, c’est dur, très dur. Au micro de France Bleu Azur ce soirlà, Eric le Bihan passe une soirée difficile mais son sentiment est partagé «Bizarrement, à 3-0, je me dis que c’est un peu cher payé et que les Aiglons ne sont pas si mal que ça. On ne peut pas dire que j’y croyais vraiment, mais au fond de moi, je savais que si nous marquions rapidement…» Il reste alors trente minutes à jouer. Le stade acquis à la cause des supporters niçois n’en finit plus de pousser les Aiglons. A ce moment- là, Bruno Valencony sent que tout peut basculer «Même à 3-0, le public continuait à nous encourager. Il y avait du rouge et noir partout, c’était impressionnant. Les Monégasques pensaient avoir fait le plus dur mais c’était sans compter sur notre état d’esprit de guerriers. Jusqu’au bout, nous n’avons rien lâché.»

 

Et tout va alors s’accélérer. En seulement huit minutes, Victor Agali, auteur d’un triplé, permet au Gym d’égaliser. Le stade Louis-II explose, les joueurs sont euphoriques. Au micro, Eric Le Bihan a du mal à y croire. « A ce moment- là, je suis sur une autre planète, dans un état second. Je saute dans les bras de mon confrère qui commente la rencontre à mes côtés. C’est du grand n’importe quoi !»

 

La suite fera date. Les Niçois parviennent finalement à renverser la vapeur en s’imposant 4 à 3, signant ainsi l’un des plus beaux exploits jamais réalisés chez le voisin monégasque. «C’est LE plus grand moment que j’ai vécu depuis mon arrivée à Nice. Tout simplement énorme. Il y a tout eu ce soir-là. A la mi-temps, je me faisais chambrer par sms, mais à la fin du match je n’avais plus aucuns messages» (rires) se souvient Eric Le Bihan. Samedi soir, Bruno Valencony retrouvera son banc avec un brin de nostalgie «L’esprit “derby” s’est un peu perdu et c’est à nous, anciens, de faire comprendre à nos joueurs que pour un Niçois, un Monaco-Nice ne se perd pas !»