Match à enjeux multiples sur la Côte d'Azur entre le 5e et le 6e. Deux équipes actuellement frustrées mais nullement démobilisées.
Des Aiglons remontés comme un coucou ? Possible. Délogés deux fois de suite de leur nid du Ray par Marseille et Auxerre, les petits aigles de la Côte d'Azur aimeraient bien ne plus laisser de plumes face à l'Albatros (Ndlr ; surnom de Pelé de part son envergure naturelle) et ses amis manceaux.
Jolie « prise de becs » en perspective entre deux drôles d'oiseaux de Ligue 1, toujours très attirés par les cimes pour pointer respectivement aux 5e et 6e place. « Mais si on veut rester parmi les meilleurs, encore faut-il le mériter », lance tout de go le fauconnier Antonetti. J'ai beaucoup d'estime pour cette équipe du Mans à la politique intelligente et au jeu bien léché ».
Éloges version « le corbeau et le renard » ? Je te flatte pour mieux te piéger. Des bords de sa Sarthe d'adoption, Rudi Garcia n'est pas dupe. Il se sait attendu sur la pelouse du Ray. « Nice a tout de l'équipe assez complète. Solide en défense et agressive en attaque. Après deux défaites de suite chez eux, ils vont vouloir réagir. Une équipe revancharde mais qui peut aussi douter en fonction des évènements... »
Basa revient, Ben Frej arrive
Mieux vaudrait donc avoir des watts pour afficher du répondant. De ce côté-là, le coach manceau semble rassuré. On a remis de l'essence dans le moteur du Muc 72. « Physiquement, après notre gros coup de pompe face à Strasbourg, on a retrouvé cette semaine notre niveau de fraîcheur d'avant Valenciennes ». Et quand on se souvient de l'entame euphorique dans le Nord (0-2 au bout d'un quart d'heure), on peut accueillir la comparaison comme une bonne nouvelle. Et le moral au fait ? « Ça va mieux. Les sourires sont revenus peu à peu sur les visages ». Pourvu que ça dure. Car au-delà des fameux 43 points mathématiquement salvateurs, Rudi Garcia veut surtout « récupérer à Nice » le(s) point(s) perdu(s) « face à Strasbourg ». 
Par son penchant très joueur à l'extérieur, Le Mans en est capable. Deuxième meilleure attaque de Ligue 1 sur terrains adverses (17 buts marqués en 13 déplacements, soit aussi bien que Bordeaux), le Muc 72 en est aussi la... 17e défense (23 buts encaissés, seuls Auxerre, Saint-Etienne et Metz ont fait pire). Toujours et encore cette quête du juste équilibre, « même si c'est mieux depuis quelques matchs », tient à souligner Rudi Garcia.
Un juste dosage attaque-défense transpirant également sur la feuille de match. Avec un groupe à 19 noms (dont huit joueurs plutôt offensifs), où figurent aussi Marko Basa et... le Tunisien Ben Frej « pour m'offrir jusqu'au dernier moment différentes options tactiques ». Avant et durant le match. « Soit il faudra tenir un résultat, soit il faudra aller en chercher un ».
Alors plumage harmonieux ou silhouette déplumée ?
Photos Blandine Lempierre
