Les niçois mettent fin à leur série de défaites (Angers, Marseille) par un nul en terre lensoise. Et pourtant, comme dirait le coach niçois, ils peuvent être frustrés. En effet, en fin de première mi-temps, le gym aurait pu mener au score sans que l'on puisse crier au scandale. Dommage, mais de bonne augure pour la suite. Les 42 points sont dans le viseur et cela à plus 12 matches de la fin de championnat.

Fiche technique

Stade Félix Bollaert, RC Lens et OGC Nice : 0-0.

31.799 spectateurs

Arbitre : M. Ennjimi

Avertissements :

Lens : Keita

Nice : Koné

Les équipes :

Lens : Runje - Laurenti, Hilton (c), Bisevac, Belhadj - Kovacevic, Demont (Monnet-Paquet, 72è), Monterrubio (Dindane, 61è), Keita (Lacour, 23è) - Maoulida, Rémy

Nice : Lloris - Jeunechamp (Diakité, 84è), Kanté, Apam, Rool - Balmont, Echouafni (c), Hellebuyck, Ederson - Koné (Job, 92è), Modeste (Bamogo, 76è)

 

Résumé

Lens neutralisé par Sport24.com

Au terme d’une rencontre d’une rare pauvreté, Lens et Nice se sont séparés sur un score nul et vierge (0-0). Après avoir inscrit 15 buts lors des cinq dernières rencontres, les Nordistes subissent donc un coup d'arrêt dans leur remontée au classement.

Qui parviendra à stopper l'irrésistible remontée des Lensois ? Au fond du trou il y a encore quelques semaines, les Nordistes sont en plein renouveau depuis l'arrivée au club de Daniel Leclercq aux côtés de Jean-Pierre Papin. Invaincus lors de leurs cinq dernières rencontres toutes compétitions confondues (dont quatre succès), ils entendaient confirmer leur net regain de forme face à des Niçois à la trajectoire opposée ces derniers temps. Eliminés sans gloire de la Coupe de France de France à Angers (1-3), les Azuréens venaient en effet de subir leur première défaite à domicile face à Marseille (0-2).

Modeste surprend encore

Mais si la tendance d’avant match était plutôt favorable aux Nordistes, le verdict du terrain allait lui tourner à l’avantage des Méditerranéens. Passées des premières minutes insipides au cours desquelles les défenses prenaient aisément le pas sur des attaques bien stériles, Nice prenait en effet le jeu à son compte sous l’impulsion de son trio offensif Ederson-Koné-Modeste. Le premier cité lançait ainsi les hostilités d’un tir du droit à l’entrée de la surface (21e) avant de réaliser un slalom de toute beauté au milieu de l’arrière-garde lensoise qu’il terminait malheureusement par une frappe non cadrée (35e). Rémy avait beau tenter de donner le change d’une reprise en première intention (28e), ce sont bien les visiteurs qui avaient la mainmise sur la rencontre. Confirmant les belles promesses entrevues face à l’OM le week-end dernier, Modeste était alors tout près de concrétiser la domination des siens, mais son tir croisé, consécutif à une superbe passe dans l’intervalle de Koné, heurtait finalement le montant de Runje (37e). Le début d’un véritable siège des buts du gardien croate qui voyait Koné (39e) puis Modeste (42e) tenter à nouveau leur chance. En vain.

Maoulida touche du bois

Déjà bien tristes lors du premier acte, les débats atteignaient des sommets d’indigence au retour des vestiaires. Il fallait ainsi patienter quasiment jusqu’à l’heure de jeu pour voir les tribunes relativement bien garnies de Bollaert frissonner suite à un essai de Demont qui venait frôler les buts d’un Lloris absolument pas inquiéter jusque-là (57e). Pour remédier à la morosité ambiante, JPP décidait alors de lancer Dindane dans la bataille. Déjà buteur à cinq reprises cette saison, l'Ivoirien, de retour de la CAN, allait-t-il parvenir à débloquer une situation cadenassée ? Pas vraiment. Quasi-inexistant lors sa demi-heure passée sur le terrain, l’ancien joueur d’Anderlecht n’a fait qu’assister à la lente déconfiture du jeu des deux formations. Il faut dire que lors des rares incursions en territoires adverses, Belhadj avait sauvé la baraque en reprenant un Balmont en bout de course (66e) alors qu’Hilton avait, lui, trouvé Lloris sur la trajectoire de sa tête plongeante (74e). Très discret tout au long de la rencontre, Maoulida tentait alors d’éviter l’inéluctable, mais sa tête s’écrasait sur la transversale (88e). Au final, c’est donc sur un score désespérément nul et vierge, le même que l'an dernier, que M. Ennjimi renvoyait tout le monde aux vestiaires. Circulez, il n'y avait vraiment pas grand chose à voir ce samedi à Bollaert !

 

Le jeu et les joueurs par Sport24.com

Positionnés dans un 4-4-2 à plat, les hommes de Jean-Pierre Papin n’ont jamais vraiment semblé en mesure de troubler la sérénité niçoise. Pas assez imaginatifs aux avant-postes, à l’image d’un Maoulida transparent jusqu’à la 88e minute et d’un Rémy trop brouillon, les Sang et Or sont même passés tout près de la correctionnelle à plusieurs reprises en se montrant notamment très passifs défensivement. Heureusement, Hilton, un temps incertain en raison de douleurs aux adducteurs à l’échauffement, a souvent fait office de pompier de service. Un mot enfin à propos de Keita, sorti prématurément en raison d’un malaise dont on ignore pour l’instant les causes.

Dans le camp adverse, Frédéric Antonetti avait lui opté pour 4-4-2 en losange. Défaits face à l’OM le week-end dernier, les Azuréens ont en tout cas prouvé que leur actuelle 4e place au classement ne devait rien au hasard. Invaincus depuis maintenant 8 matches à l’extérieur, ils auraient même pu ramener les trois points de la victoire avec un peu plus de réussite. Pourtant, le trio Ederson-Koné-Modeste n’a pas ménagé ses efforts. Appels, contre-appels, permutations en tout genre, ces trois-là en on fait voir de toutes les couleurs à l’arrière-garde nordiste. Et dire que Laslandes est toujours sur le flanc…Pour le reste, on aura également noté la solide prestation de Kanté, auteur d’un sauvetage décisif au nez et à la barbe de Maoulida.

 

Revue de presse

Dans un match plutôt ouvert mais où les occasions ont été rares, Lens et Nice n’ont pas su trouver le chemin des filets. Coup d’arrêt ou bon point pour chacun ? A priori, tout le monde était satisfait.

Ils s’en contenteront par Football 365

Lens et Nice ont partagé les points du match nul au terme d'une rencontre fermée et très pauvre en occasions (0-0). Tandis que Lens poursuit son redressement en s'éloignant un peu plus de la zone rouge, Nice retrouve quelque peu le sourire. Personne n'a marqué mais tout le monde semble satisfait.

Un nul qui plaît à tous par Eurosport

 

Réactions

Frédéric Antonetti : "Je suis satisfait et frustré. Quand on joue comme on a joué ce soir (samedi), je pense que nous aurions dû gagner. On ne l'a pas fait. La faute parfois à pas de chance avec le poteau. Des fois il y a poteau entrant, et des fois poteau sortant. La faute aussi à l'histoire du match. Il y a un événement qui est passé un peu inaperçu mais il a beaucoup d'importance. Modeste est fauché, je crois, par Hilton et l'arbitre siffle hors-jeu alors qu'il n'y a pas hors-jeu. C'est un événement dans le match. Je pense aussi qu'on doit être beaucoup plus déterminé, beaucoup plus efficace. Mais il faut continuer dans cette voie"

Jean-Pierre Papin : "Franchement, cette équipe de Nice n’est pas là, au classement, par hasard. C’est l’une des meilleures que j’ai vue jouer à Bollaert… Je pense que l’on a fait un bon match. Ce n’était pas facile. On aurait pu l’emporter sur la fin. Mais, bon, je pense que ce zéro-zéro est tout à fait équitable… Les retours de la CAN nous apportent un « plus » mais il faut surtout continuer à faire des matchs comme on le fait en ce moment. Et ce sera intéressant pour la suite."

Nadir Belhadj : "Nice mérite sa place. C’est une très bonne équipe. Ils ont bien su fermer les espaces et nous contrer rapidement. Ils ont eu des bonnes occasions. Maintenant, on ne s’est pas affolé. En deuxième mi-temps, on les a quand même mis en difficulté deux ou trois fois. Il manquait aussi un peu de fraîcheur chez nous. On enchaîne les matchs, et on est tombés, ce soir, sur une très bonne équipe. C’est un bon point pris parce qu’ils ont eu de bonnes occasions qui auraient pu payer cash…"

Olivier Echouafni : "En dehors de la dernière qu’ils mettent sur la barre, on s’est procuré les meilleures occasions. Je pense que, ce soir, on a manqué d’un peu de réalisme."