Carton plein. Depuis qu'il a remplacé Didier Ollé-Nicolle à la tête de l'é-quipe azuréenne, éric Roy a signé deux victoires en deux matches. Sur le même score de 1 à 0, au Mans dans une « finale » du bas de tableau puis face au Paris-SG à huis clos. Troisième étape, dimanche, à Toulouse « où, dixit le manager général des Niçois, il faudra d'abord résister ».

 

Eric, six points sur six : le choc psychologique marche plein pot, non ?

 

Disons que c'est un ensemble de choses. Mais il ne faut pas s'enflammer : nous avons gravi deux marches, il en reste neuf. Ce qui ne nous empêche pas de savourer ces moments-là, le foot est si fragile… Après, une victoire permet aussi de valider le travail à l'entraînement.

 

Et en match, Nice réussit enfin à allier générosité et efficacité…

 

Courageux, c'est bien ; disciplinés, c'est mieux. Généralement, quand une équipe ne gaze pas, le public lui reproche de ne pas mouiller le maillot ; ce n'était pas le cas ici. Avec le staff, nous avons établi un cadre de vie, je dirais - puisqu'on est toujours ensemble - qui repose sur des choses simples. Il n'était pas question de stigmatiser ce qui avait été fait avant ; on se devait de revenir au BA-ba. Pendant une partie, vous pouvez prendre un bouillon car vous perdez les pédales à un instant précis. Que faire, quand et comment : c'est ce qu'on essaye d'inculquer au groupe.

 

Qui est donc de nouveau performant.

 

Si les gars continuent d'appliquer les consignes, on va redevenir une formation emmerdante à jouer. J'ai toujours dit que le classement de Nice ne correspondait pas à la qualité intrinsèque de l'effectif. Comme pour Toulouse, d'ailleurs.

 

Oui…

 

L'année dernière, tout ce que touchait Gignac se transformait en or ; et le TFC remportait la donne 1-0. Cette saison, il est blessé et c'est Toulouse qui perd 0-1 sur une connerie. Elle a aussi laissé des plumes en Ligue Europe. Cependant reste une très bonne équipe ; l'un des plus beaux physiques du championnat capable, à mon sens, de battre n'importe qui sur un match.

 

Au Stadium, comment voyez-vous l'affaire ?

 

Nous devrons veiller à bien couper leurs courses, endiguer leurs projections vers l'avant. Puis, comme face à Paris, nous aurons notre chance…

 

Vous avez fait quelques piges consultant télé. Le Mondial approche…

 

(amusé) Je suis hors-concours ! Les chaînes font appel aux champions du monde 1998.