Sans les citer, l’ancien entraîneur niçois a sévèrement taclé le travail des nouveaux dirigeants azuréens, en partie responsables, selon lui, des récents débordements des supporters du Gym. Gilbert Stellardo, le président niçois, appréciera...

 

Que vous inspirent les graves incidents provoqués par les supporters niçois, notamment le week-end dernier à Monaco ?

Quand j’étais entraîneur de Nice, vous souvenez-vous avoir vu de telles images ? Avec le président Maurice Cohen, le club était bien tenu. Il y a des dérapages. Le public est chaud, difficile, c’est vrai. Mais je me souviens que ce sont ces supporters qui m’ont soutenu quand j’étais en difficulté. Ils ont sauvé ma tête. Je ne peux pas dire que c’est un mauvais public. C’est un bon public. Ce qui se passe est regrettable. Mais l’exemple doit venir d’en haut. Je ne peux pas juger ce qui se passe au club car je ne suis pas à l’intérieur.

Cela ne fait que six mois que vous êtes parti...

J’ai passé quatre années formidables à Nice. C’est une ville et une région attachantes. L’image de la Cote d’Azur est souvent associée aux paillettes mais Nice est une ville très populaire. Il y a parfois des excès. Ce qu’ont fait les supporters n’est pas pardonnable. Mais quand le club est bien tenu, ça n’arrive pas.

Faut-il prendre des sanctions ?

Oui, mais il y a d’abord un travail en amont à faire. C’est très important. Moi je m’expliquais avec eux quand ils n’étaient pas contents. Il faut faire un peu de pédagogie, ne pas avoir peur des les affronter. Il ne faut pas toujours leur taper dessus non plus. Il faut les mettre en valeur. C’est leur vie. Ils n’ont que ça. Il faut en tenir compte. Alors on doit les sanctionner quand ils dérapent mais la question qu’il faut se poser est : « pourquoi déparent-ils ? »