A moins d’une semaine du coup d’envoi de la Ligue 1, l’OGC Nice doit se remettre du tumultueux feuilleton Rémy avant d’aller défier Saint-Etienne. Soulagé par l’issue de cette affaire, Didier Ollé-Nicolle se veut ambitieux.  

 

Après un mois et demi de tractations, de rumeurs et d’humeurs en tout genre, l’« affaire Rémy » a pris fin le 29 juillet dernier via un communiqué lyonnais indiquant la fin des négociations. Au plus grand bonheur du club azuréen, tiraillé par l’envie de réaliser une alléchante plus-value (Lyon proposait 15 millions d’euros et Anthony Mounier en échange de Rémy) sur la vente d’un joueur recruté pour huit millions d’euros en 2008, et le désir de bâtir une équipe autour du jeune international français (1 sélection chez les A). En clôturant ce feuilleton de l’été un peu plus d’une semaine avant le début du championnat, Nice s’est offert un grand bol de sérénité. Didier Ollé-Nicolle, entraîneur novice en Ligue 1, se lancera ainsi dans le grand bain de l’élite avec davantage de certitudes et d’atouts dans sa poche. Comme il le dit lui-même, « disposer ou non de Rémy, ce n’est pas tout à fait la même chose ». Reste désormais à savoir si son homme de base, qui aurait pu tripler son salaire en revenant dans son club formateur, sera nourri de la même motivation que lors du dernier exercice (11 buts en L1).

 

A en croire les dernières déclarations du joueur, cela ne fait aucun doute. Mais, s’il est soulagé de connaître, enfin, de quoi son avenir sera fait, Loïc Rémy n’a pas caché avoir vécu une période très compliquée : « Ce feuilleton a beaucoup trop duré, s’est plaint Rémy dans la presse locale. Je suis content que ce soit terminé. J'en sors épuisé physiquement et moralement. Dans la tête, ça travaille, même s'il vaut mieux ça que d'être au chômage. » Auteur d’un doublé face au Genoa samedi en amical (3-0), Rémy s’est déjà rassuré : « Ces deux buts me mettent en confiance, c'est une bouffée d'oxygène avant trois premières rencontres de championnat qui s'annoncent compliquées (à Saint-Etienne, contre Rennes, à Bordeaux) » a-t-il analysé sur le site niçois. Son association avec Mamadou Bagayoko, transfuge de Nantes, pourrait d’ailleurs faire des étincelles sur les pelouses de l’hexagone. Sans compter sur la possible arrivée d'Anthony Mounier (Lyon) qui donnerait encore plus d'allure au secteur offensif niçois.

 

Pour ses débuts dans un club de Ligue 1, Didier Ollé-Nicolle aurait pu rêver d’un été plus calme et reposant. Mais l’ancien coach de Clermont Foot a réussi son premier pari : celui de conserver ses cadres. Maurice Cohen, son président, l’a souligné ces derniers jours : « Rémy, Apam, Ospina et les autres restent avec nous. L'entraîneur est content, car il va pouvoir conserver l'épine dorsale de l'équipe, c'était son souhait numéro 1. » Pas d’excuse donc pour le néophyte. L’effectif, qui compte les renforts des inexpérimentés défenseurs Larrys Mabiala (PSG) et Jonathan Quartey (ex Kaiser Chiefs), de Grégory Paisley (Strasbourg) et Alain Cantareil (Lorient) recèle tout de même quelques interrogations défensivement. L’arrière garde niçoise, qui perd de vieux briscards tels que Rool (Marseille) Hognon (fin de contrat) et surtout Kanté (Panathinaïkos), devra rapidement trouver des automatismes autour du patron Apam. Et quid de la fraîcheur d’Olivier Echouafni, bientôt 37 ans, à la récupération ? Bref, si l’OGC Nice semble armé pour figurer dans la première partie de tableau, quelques points restent à éclaircir pour évaluer les réelles possibilités du club azuréen.