Frédéric Antonetti, l’entraîneur niçois, ne s’interdit rien pour la saison prochaine. Rejoindre Marseille ou Rennes, si l’un de ces clubs est intéressé, rester à Nice... ou devenir simple observateur.

 

Samedi soir, après le nul de son équipe à Grenoble (0-0), Frédéric Antonetti s’est laissé embarquer sur le sujet « Marseille », maintenant que la place d’Éric Gerets est vacante. Prêt à se mesurer à un club mieux charpenté que Nice, le technicien corse n’a pu que répondre qu’un tel défi le séduisait. Tout en précisant qu’il n’avait pas été approché. « Quel entraîneur dirait que l’OM ne l’intéresse pas ? J’ai dit la vérité, complétait hier celui à qui il reste encore un ou deux ans de contrat sur la Côte d’Azur (*). Mais, après, il n’y a rien. Et puis, ils ont sans doute des contacts avec quelqu’un d’autre. S’ils ne m’ont pas contacté, c’est qu’ils ont d’autres priorités. »

 

Et Rennes, que l’on dit séduit par son profil, alors que la situation de Guy Lacombe reste une énigme ? « Je n’ai eu aucun contact avec Rennes », affirme Antonetti, pas loin de rejoindre Bordeaux, Monaco, Lens ou Lille ces dernières années. Mais cela l’intéresserait-il ? « Oui, sauf que là il y a un entraîneur en place. Donc, il n’y a rien à dire, si ce n’est que tout peut arriver. Rester à Nice comme prendre un nouveau challenge, ou ne pas avoir de propositions et rester observateur du foot. Ça, pour l’instant, dit-il dans un sourire, c’est ce qu’il y a de plus plausible. » ogcnice.info

 

Si le technicien corse n’écarte pas encore l’idée de rester à Nice après quatre saisons méritoires, sa réflexion semble toujours buter sur une impasse. « Cette saison, il y a d’abord eu l’annonce du projet de grand stade pour 2013 (au lieu de 2011, comme initialement promis). Ensuite, des remous engendrés par l’élimination en demi-finales de la Coupe de la Ligue, contre Vannes (1-1, 3-4 aux t.a.b., le 4 février). Après, le budget est toujours sensiblement le même, avec l’obligation de vendre. Peut-être certains joueurs ont-ils aussi besoin d’entendre un autre discours... Et ce qui reste en suspens, c’est de savoir comment on fait pour tenir jusqu’en 2013. » Antonetti n’a encore rien annoncé de définitif à son groupe, et il assure que les actionnaires, en réunion au club jeudi dernier, ne lui ont « rien demandé du tout ». Mais ils sont plus que jamais préparés à l’éventualité d’un virage.

 

(*) Antonetti sera automatiquement prolongé jusqu’en 2011 si Nice se classe parmi les huit premiers.