Les niçois ont très mal vécu les commentaires de leurs adversaires nantais les assimilant à des « vacanciers » après leur défaite à la Beaujoire (0-2) la semaine passée. Mais, vu leur comportement ce jour-là, ils ne peuvent guère s’en offusquer. « Il y a un minimum à faire et ce minimum on ne l’a même pas montré », reconnaît Olivier Echouafni. Mais ils ont déniché là une source de motivation pour la venue de Saint-Étienne. « On a envie que cette rencontre arrive rapidement pour effacer cette tache et terminer la saison du mieux possible », poursuit le capitaine.

 

 

Car le couac de Nantes s’inscrit dans un contexte général. Il vient en point d’orgue d’une phase retour faiblarde au cours de laquelle les Aiglons n’ont gagné que quatre matches. Après leur élimination coup de massue début février en demi-finale de Coupe de la Ligue contre Vannes (1-1, 3-4 aux tirs au but), quelque chose s’est cassé. En 10 journées depuis cette soirée ils n’ont pris que 8 points (2 victoires, 2 nuls, 6 défaites).

 

Leur position confortable au classement (ils sont 8es sans discontinuer depuis le... 14 décembre 2008) a fait le reste. « On s’est retrouvés trop tôt dans une position que les équipes vivent d’habitude en mai. Sans être en danger mais sans beaucoup de possibilité d’aller voir plus haut. Le "ventre mou" s’est rapidement résumé à Nice », dit Frédéric Antonetti, qui est obligé de se gratter la tête pour trouver désormais des ressorts capables de faire avancer son groupe encette fin de Championnat sans enjeu. Avant la réception des Verts, il en voit quelques-uns. Comme la concurrence, même si son effectif n’est pas extensible : « J’essaie de mettre du sang neuf dans l’équipe, de donner du temps de jeu à ceux qui le méritent. » Certains ont su saisir la perche qui leur est tendue, comme Mahamane Traoré et surtout Kafoumba Coulibaly ou Ben Saada. D’autres ont plus de mal, à l’image de Mouloungui ou Adeilson. La défense de la huitième place est un autre aiguillon, puisque Monaco et Auxerre pointent désormais à 4 points : « Elle situe finalement assez bien notre niveau et on y tient ».

 

Enfin, Antonetti actionne le levier de la revanche. Il parle de réhabilitation et de respect : « Les joueurs ne peuvent pas refaire le coup de Nantes. Ils doivent se reprendre vis-à-vis du public, du maillot qu’ils portent mais aussi visà- vis d’eux-mêmes ». L’entraîneur niçois les a entendus s’exprimer tout au long de la semaine, il a lu le discours qu’ils tenaient dans la presse. Aujourd’hui, il attend des actes.