10 ans que le Gym est de retour en Ligue 1, l'occasion pour Serge Gloumeaud de revenir sur les personnages importants de cette décennie.

 

Pendant 4 ans, l'auteur s'est attaché à retrouver et à interviewer les acteurs incontournables de ces dix saisons. De Meslin à Rivère en passant par Cobos, Rohr, Lloris, Anntonetti... Ils sont tous là!

 

Un avant-goût, avec en exclusivité l'interview de Marama Vahirua:

 

Le 2 octobre 2004, l’OGC Nice se déplace à Monaco pour le compte de la 9ème journée de championnat…

 

Je ne me souviens plus de la date exacte mais je me souviens du match ! Aujourd’hui encore, on m’en parle à Monaco ! À chaque fois que j’en parle, j’en ai des frissons. Là, par exemple, je commence à avoir des frissons ! Ce match, c’est une histoire incroyable…

 

Vous pouvez nous la raconter ?

 

Le match commence et nous nous rendons compte que Monaco est beaucoup plus fort que nous. Il faut dire qu’il y a de grands joueurs en face ! Logiquement, ils mènent rapidement au score. Il faut même reconnaître qu’on se fait balader… Je me souviens que lorsqu’ils marquent le deuxième but, les monégasques commencent à chambrer le public niçois. Au troisième but, ils se lâchent complètement et se tournent vers notre public pour le chambrer ouvertement en faisant des signes provocateurs ! C’est quelque chose qui nous a énervés. On tenait à sauver au moins l’honneur, ce que nous réussissons à faire. Et dès que nous avons marqué ce but, je les ai sentis étrangement fébriles. Ils étaient comme paralysés. Dans les tribunes, le public niçois commençait à pousser. Dès ce moment-là, j’ai senti que les monégasques ne pourraient plus rien faire. On marque le deuxième but et là, ils sont cuits ! On continue à pousser et Victor Agali nous sort un match de malade avec un triplé ! Lui aussi, je pense qu’il gardera le souvenir de ce match toute sa vie ! On revient à égalité mais au lieu de s’en contenter, on est poussé par le public pour aller chercher la victoire ! Lorsque j’y repense, c’était fantastique… Les monégasques n’attendaient plus qu’une chose, c’est que l’arbitre siffle la fin du match. Et puis Cédric Varrault déborde sur le côté gauche et centre sur Victor qui ne sait même pas que je suis dans son dos mais, comme si c’était Dieu qui le lui disait, laisse passer le ballon… Je tacle et je marque le quatrième but. Et là… Ça y est, c’était imprimé dans la tête de tout le monde pour l’éternité !

 

Comment avez-vous vécu la fin du match ?

 

Nos supporters ont tout simplement pété un câble ! On avait l’impression d’avoir gagné la Champion’s League ! L’émotion ne pouvait pas être plus forte ! Les supporters sont descendus avec nous sur le terrain et les CRS sont intervenus pour gazer tout le monde ! Nous, ils pouvaient nous reconnaître avec nos maillots mais tous les membres du staff technique ont été gazés ! On est passé d’une scène de joie à une scène de panique ! Il fallait à tout prix dégager parce que les CRS ne cherchaient pas à comprendre ! Je me souviens d’un membre du staff, Bernard Ginez, qui avait été gazé en pleine face. Quand il est rentré au vestiaire, ça nous a fait drôle de le voir arrivé la tête pleine de gaz. Ce n’était pas marrant à voir mais j’avoue qu’on a bien rigolé sur le coup !

 

Aujourd’hui que vous jouez à Monaco, repensez-vous encore à cette folle soirée ?

 

Tout le temps ! À chaque fois que je regarde le grand panneau d’affichage, je revois le score, 3-4, avec mon nom inscrit juste en dessous. Ma femme aussi m’en reparle souvent. C’est quelque chose qui nous a marqués.

 

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A noter que le livre est en édition limitée: 300 exemplaires. Il sera présenté lors de la fête du CDS le 2 octobre au restaurant "les Palmiers". Vous pouvez le réserver en envoyant un mail directement  à: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

Site internet: http://www.jevoyageenballon.com/