Frédéric, quelle est votre réaction après ce match nul face à Lens ?

On aurait dû faire la différence. Avant le match, on se dit qu'on aurait signé pour un nul à Lens, vu la forme qu'ils avaient. Après, quand on voit le match et ce que l'on est capable de faire, on est frustré. Dans le football, il y a un pourcentage de chances, d'histoires de match, de faits de jeu qui se passent.

 

A un moment donné, un évènement un peu inaperçu se passe, c'est quand Modeste part au but, qu'il est séché et signalé hors jeu alors qu'il n'est pas hors jeu. Ce sont des évènements qui arrivent. Le juge de touche voit hors jeu, ce n'est pas cela que je discute mais Modeste va au but, il peut siffler penalty et mettre carton rouge. C'est l'histoire du match. Ceci dit, je n'incrimine pas l'assistant mais je fais un constat. Après, je pense que l'on a trop gâché. A la fin, on peut même perdre. Maintenant, je dis qu'il faut continuer comme cela et aller de l'avant. On fait un bon match mais il faut marquer des buts.

Jusqu'où Nice peut-il aller ?

J'ai dit aux joueurs qu'il ne fallait pas se prendre la tête avec ça, mais qu'il fallait jouer, prendre du plaisir, faire ce que l'on a fait jusqu'à présent, à savoir être en place, être bien organisé et jouer. Et puis, si, à la fin, on est récompensé, tant mieux. Ceci dit, on n'est pas programmé pour ça au départ. C'est toujours dans la ligne droite que les différences se font et là on va voir ce que l'on est capable de faire.

Êtes-vous rassuré après la défaite de la semaine dernière ?

Contre Marseille, on prend deux buts sur coups de pieds arrêtés, où nous étions attentifs, mais j'étais satisfait du contenu. Vous savez, quand le gardien adverse a huit sur dix, ça veut tout dire. Donc, voilà, là, je pense que Runje ne doit pas être loin des sept ou huit. Ca veut dire que l'on a eu des occasions. Il faut maintenant peut-être un peu plus les concrétiser. On a des satisfactions tout de même, le petit Modeste. On a une certaine qualité de jeu mais on est frustré tout de même !

Frédéric, honnêtement, vous pouvez voir bien plus loin que le simple maintien...

Le danger, pour un club comme le nôtre, qui a le dix-neuvième budget, et qui est au départ programmé pour jouer le maintien, c'est, quand on se retrouve là, le fait d'être flatté par l'environnement. Ca peut nous jouer des tours. Il faut donc être vigilant. J'ai connu ces situations. En plus, en avril, de gros clubs se mettent en marche pour le recrutement et il y a un libre service à Nice (NDLR : rires). Plein de choses arrivent à ce moment-là».