La hierarchie est davantage malmenée en France que dans les grands Championnats européens. Et quand arrive le printemps, certaines équipes pensent déjà à l’été. Hier soir, les Nantais ont livré une prestation sérieuse. Sans doute la plus convaincante sur leurs terres depuis leur dernier succès sur Lyon (2-1), le 6 décembre. Ils commettraient une erreur, cependant, en se voyant plus beaux qu’ils ne le sont. S’ils ont logiquement battu Nice, mettant fin à une série de neuf matches sans victoire, ce n’est que le fantôme du huitième de la L 1 qui a erré sur la pelouse de la Beaujoire.

 

 

Un ressort s’est cassé au Gym, le 4 février, lorsque Vannes est venu s’imposer en demi-finales de la Coupe de la Ligue au Stade du Ray (1-1, 3-4 aux t.a.b.). Depuis, les Aiglons font souvent dans l’insipide. Ce fut le cas, à Nantes. Heureusement, Frédéric Antonetti déteste Élie Baup et il le montre en refusant de lui serrer la main lors du protocole d’avant-match. Si les deux entraîneurs avaient été amis, la thèse du match arrangé aurait circulé, car l’investissement des Niçois a été plus que limite. Excédé par le laxisme de ses ouailles, Antonetti a d’ailleurs effectué un changement avant la mi-temps, sans qu’il provoque le moindre relief sur l’électroencéphalogramme azuréen.

 

Poussés par la volonté de s’en sortir, les Nantais ont attaqué d’entrée, mais Capoue, à la réception d’un centre du remuant Bagayoko, plaçait sa tête sur le poteau droit d’Ospina (1re). Organisé en 4-3-3, Nantes a présenté un profil équilibré. Dans cette configuration, le FCN est capable d’aligner trois passes de suite. Durant le premier quart d’heure, les Nantais se procurèrent plus d’occasions que durant les cinq derniers matches. Gêné par Apam, Bekamenga vendangeait une première balle en or (10e), mais le Camerounais allait se reprendre, avec la complicité de Cédric Schurra, l’assistant de Stéphane Lannoy. Hors jeu d’un mètre à la réception d’un centre de Maréval, Bekamenga expédiait le ballon sous la barre d’Ospina (19e), déjà inquiété par Vainqueur (12e) puis Da Rocha (13e). ogcnice.info

 

Incapables de réagir, à part surun coup franc d’Hellebuyck que N’Dy Assembé écartait sans trembler (29e), les Niçois allaient définitivement ruiner leurs chances de recoller quand Cid, en grande difficulté face à Bagayoko, recevait un second carton jaune logique (55e). Mais pour Nantes, rien ne sera facile cette saison. Y compris cette fin de match en supériorité numérique face à un adversaire démobilisé. Pour ne pas s’exposer aux contres niçois, pour juguler leur peur aussi, les Canaris hésitaient à aller de l’avant. Ils conservaient certes la maîtrise du jeu, mais De Freitas ouvrait trop son pied pour conclure un mouvement initié par Da Rocha (64e) et Bagayoko était contré par Kanté (69e). En fin de match, le Malien pliait quand même l’affaire après un slalom de Maréval entre les piquets niçois (90e+ 1). Nantes n’avait gagné par deux buts d’écart qu’à deux reprises cette saison. Hier, c’était jour de fête à la Beaujoire.