Lorsque deux équipes ont des attaques d'une maladresse inouie, il est impossible de voir un but dans le jeu. Heureusement qu'un penalty est venu sauver un Gym pas désagréable à regarder jouer mais tellement sterile et maladoit. Dans les circonstances actuelles, nous allons nous contenter des trois points.

 

Fiche technique

 

OGC Nice - Bordeaux : 1 - 0 (1-0)
Arbitre : M. Rainville
Spectateurs : 15 191 (mdr)

But :

Nice : Saint-Maximin (14e sp)

Avertissements :

Nice : Hérelle (22e), Atal (90e+3)

Bordeaux : Kalu (26e), Basic (63e), Kounde (78e)

Les équipes :

Nice : Benitez - Atal, Hérelle, Dante (cap), Sarr - Cyprien, Tameze, Sylvestre - Makengo (Walter, 66e), Sacko (Srarfi, 76e, Jallet, 84e), Saint-Maximin.

Bordeaux : Costil (cap) Kounde, Jovanovic, Sabaly, Poundje - Otavio, Plasil (Kamano, 60e), Basic (Lerager, 67e) - Briand, Karamoh (Cornelius, 75e), Kalu

 

Le but

 

16 ème BUT de Saint-Maximin pour Nice ! Saint-Maximin ajuste Costil d'un tir du droit sur le côté droit du portier bordelais. Nice 1-0 Bordeaux !

 

 

 

Résumé

 

Après six matches sans gagner et au lendemain d’un coup de théâtre en coulisses, Nice a dominé Bordeaux (1-0) samedi pour se hisser à la 6e place du championnat, devant Marseille qui reçoit Monaco dimanche.


Abasourdi par l’annonce vendredi du départ du président Jean-Pierre Rivère et du directeur général Julien Fournier, en raison de « divergences » avec l’actionnaire, le club azuréen qui n’avait plus gagné depuis le 25 novembre (2-0 contre Lille, 14e journée), pouvait craindre le pire.

 

Un pénalty et puis c'est tout


D’ailleurs, les premières minutes ont corroboré cette tendance. Dès la 30e seconde, après une perte de balle d’Adrien Tameze, cela même été un petit miracle que l’attaquant bordelais Yann Karamoh ne marque pas. Dans la foulée, le même Karamoh terminait mal un une-deux avec Youssouf Sabaly (4e).


Toute la première période, le Gym a tangué. Mais, à l’image d’Otavio décalé par Jimmy Briand (32e), ou de Briand lui-même (44e), les Bordelais ont été si maladroits que Walter Benitez pouvait rester serein.


D’autant qu’il n’aura fallu qu’une poussée aux Aiglons pour ouvrir la marque. Servi par le virevoltant Allan Saint-Maximin, le jeune Ihsan Sacko, crocheté involontairement par Vukasin Jovanovic, a obtenu un penalty confirmé après recours à l’assistance vidéo.


De retour de blessure, Saint-Maximin n’a pas manqué l’occasion d’offrir à Nice, sur une sentence croisée du droit (1-0, 16e), l'ouverture du score sur sa seule frappe cadrée de la première période.

 

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Après la mi-temps, les Girondins, bien que dominateurs, ne sont jamais parvenus à égaliser. Briand (68e) et François Kamano (72e) se sont illustrés, mais sans réussite, laissant même l’OGC Nice contrer à sa main. Mais comme ses adversaires, l’attaquant Sacko n’a pas réussi à finaliser (face-à-face manqué avec Costil à la 58e, frappe au-dessus à la 69e).


Dans un match moins maîtrisé que lors de son automne rose (cinq victoires consécutives en octobre-novembre), l’équipe de Patrick Vieira, qui compte désormais 29 points, a donc assuré l’essentiel : elle n’a pas ajouté une crise sportive à sa crise institutionnelle. Ouest France.

 

 

 

Réactions 

 

Patrick Vieira : 

Notre solidarité nous a permis de gagner ce match très compliqué contre une belle équipe. Niveau maîtrise et technique, ils étaient meilleurs que nous. Peu importe le contexte, je veux qu'on soit consistant 90 minutes. On l'a été. J'espère qu'on continuera ainsi. (Sur la gestion de la crise après les départs annoncés de Jean-Pierre Rivère et Julien Fournier) Ce n'est pas facile, on parle du président et du directeur général, très importants dans la vie du club au quotidien. Ces deux derniers jours ont été difficiles pour les joueurs et les salariés du club. C'est une grosse perte pour le club. Mais on a senti une équipe qui avait envie de montrer quelque chose vis-à-vis de l'extérieur. (Sur son engagement) Cela ne remet rien en cause. Je ne suis encore entré en contact avec personne (des actionnaires). Non, je n'ai pas senti venir ces départs. Je suis déçu. Mais c'est une décision mûrement réfléchie, que je respecte. Par rapport à ce qu'ils ont fait, je dirais oui (c'est une crise). (Le combat ?) J'adore... C'est une période... Oui, le sportif essaie de porter le club. Je ne vais pas me morfondre. Lâcher ? Jamais. Je suis entouré de gens compétents et solides sur qui je vais m'appuyer. Beaucoup aiment ce club. Les voir tous les jours est important. Je vais faire un peu plus pour garder le cap.

 

Éric Bédouet :

Il y a beaucoup de regrets et il faut qu'on apprenne à mettre des buts. Je ne vais pas m'étendre sur le penalty. Je ne veux pas en parler. Cela m'a gonflé. C'est abominable. On a le VAR maintenant... C'est incompréhensible. À quoi sert-il ? Mais je n'en parle pas. C'est fini. On a perdu. [...] On fait une bonne première mi-temps et on doit revenir à la marque. À un moment donné, il faut marquer et tuer le match. On n'est pas en amateur. Il faut marquer le coup. C'est un problème récurrent. Mais ce match-là, on ne doit pas le perdre. Car les joueurs ont fait le maximum. Mais dès qu'on arrive dans les 30 mètres, c'est compliqué. C'est comme ça, c'est le sport. Je ne pense pas que ce soit mental. C'est plein de petits détails techniques. Il faut savoir donner des caviars à son partenaire mieux placé. On est tous impliqués. C'est tout un état d'esprit. Il y a beaucoup de travail à faire. Mais ce Championnat est très serré. Tout le monde a encore sa chance. On peut faire une série. Mais pour ça, il faut marquer des buts. 

 

 

 

Revue de presse

 

En crise mais sixième
L'Equipe

 

Au lendemain de l’annonce surprise du départ de Jean-Pierre Rivère et de Julien Fournier, les hommes de Patrick Vieira ont battu Bordeaux au forceps dans un match symbole d’unité.


NICE – Le timing choisi par Rivère et Fournier pour annoncer, vendredi après-midi, leur départ imminent de l’OGC Nice, n’était pas très heureux, et leurs joueurs auraient eu d’excellentes raisons de se prendre les pieds dans le tapis, face à Bordeaux. Ils n’ont pas fait un bon match, tout a été compliqué et leur entraîneur a reconnu avoir été dominé par les Girondins. Mais ils ont été pros et unis, ils ont gagné et ils sont sixièmes de L 1, à quatre points du podium. Pas si mal pour un club en crise, « lâché » en plein mercato par son binôme historique.


« Notre solidarité nous a permis de gagner, s’est réjoui Patrick Vieira. Le contexte n’était pas facile, on parle des départs du président et de Julien (Fournier), qui étaient importants dans la vie du club, je suis déçu mais je respecte, je dois passer à autre chose sans me morfondre. Les derniers jours ont été difficiles mais on a senti une équipe qui avait envie d’envoyer un message aux gens de l’extérieur sur ce qu’est l’OGC Nice. » Combatif et serein, Vieira a entendu son nom scandé par une partie du public, et a aimé. « Ça me touche, a-t-il dit. Motivé, je l’ai tours été, je le suis encore, pas plus pas moins. Lâcher moi ? Jamais. J’ai très envie de continuer, je suis entouré de gens solides et on peut tout surmonter ».


Vieira n’a rencontré aucun actionnaire


Dans une soirée où le contenu du match est devenu secondaire, il a confirmé vivre une vraie tempête, il a dit n’avoir rencontré personne parmi les actionnaires et prit acte que les dossiers mercato menés jusqu’à présent par Fournier étaient morts. Il a estimé que la balle était dans le camp de Mario Balotelli, s’il voulait finir son contrat à Nice.


Il ignore qui va le contacter au club, et quand, et ce qui va désormais se passer. Mais il est resté de marbre, ravi que l’équipe ait cette fois tenu le club et pas l’inverse. « J’adore ce retour en France, avec des hauts et des bas mais je suis dans un bon club », a souri le coach azuréen.


Si les attaquants bordelais avaient été un peu plus adroits, il n’aurait pas eu la même mine, mais ils ont tout raté. « C’est la loi du sport mais ça devient pénible, regrettait Éric Bédouet, l’entraîneur des Girondins. Il faut faire les choses bien, on n’est pas en amateurs. » Karamoh, Otavio, Basic, Briand, aucun n’a cadré, et Nice aura donc profité d’un penalty généreux, transformé par Saint-Maximin (16e), pour s’imposer. « Le penalty ? Ça m’a gonflé, c’est abominable, mais je ne veux pas en parler. À quoi sert le VAR et comment on interprète ça », s’interrogea Bédouet. Vieira n’est pas tout seul à se poser des questions.