Les aiglons, au courage, ont pris trois points à Lyon grâce à un remuant Saint-Maximin, un Benitez impérial. On notera aussi le bon retour de Balotelli et aussi un peu de chance. Une victoire qui nous fait oublier la fin du mercato et les errements du staff niçois. On souhaitera que les blessures épargnent le Gym.

 

 

 

Fiche technique

 

O. Lyonnais - OGC Nice : 0 - 1 (0-0)
Arbitre : M. Letexier

 

But :
Nice : Saint-Maximin (51e)

 

Avertissements :
Nice : Tameze (40e), Balotelli (42e)

 

Les équipes:
Lyon : Lopes - Rafael, Marcelo, Denayer, Mendy - Tousart (Cheikh Diop, 79e), Ndombele, Traoré (Aouar, 84e), Fekir (cap), Terrier (Cornet, 68e) - Depay

Nice : Benitez - Jallet, Hérelle, Dante (cap), Sarr, Boscagli - Tameze, Cyprien, Lees Melou - Balotelli, Saint-Maximin (Coly, 85e)

 

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Le but

 

51ème But de Saint-Maximin pour Nice ! Corner joué à deux sur la gauche entre Cyprien et son compère qui fixe Fekir et Traoré et frappe du coin gauche. C'est croisé, mais Marcelo dévie le ballon de la tête et prend son gardien à contre-pied. Nice mène 1-0 !

 

 

Résumé

 

Incapable de l'emporter depuis le début de la saison, l'OGC Nice de Patrick Vieira l'a emporté (0-1) ce vendredi soir, face à l'Olympique Lyonnais.


Sixième au classement avec 6 points au compteur, l'Olympique Lyonnais recevait l'OGC Nice de Patrick Vieira, dix-huitième et toujours zéro victoire cette saison, ce vendredi soir, au sein du Groupama Stadium.

 

Pour cette rencontre, la troisième à domicile en quatre journées pour Lyon, Bruno Génésio avait décidé de titulariser le Champion du Monde Nabil Fekir en meneur de jeu, tandis que la recrue Jason Denayer était alignée aux côtés de Marcelo.

 

Du côté de l'OGC Nice, Patrick Vieira enregistrait le retour de son attaquant vedette Mario Balotelli, l'Italien ayant purgé son dernier match de suspension lors de la large défaite encaissée contre Dijon (0-4). Christophe Jallet, lui, revenait dans le onze de départ pour la première depuis janvier dernier.

 

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Pas de but en première mi-temps

 

Dans cette première rencontre de la 4ème journée de Ligue 1, les Lyonnais se procuraient les meilleures opportunités en première période, mais Lucas Tousart et Ferland Mendy ne parvenaient pas à concrétiser cette domination, tandis que Mario Balotelli faisait passer un léger frisson dans l'arrière garde rhodanienne, tentant une reprise de volée du pied gauche, bien qu'en position de hors-jeu. A la pause, le score était toujours nul et vierge.

 

Au retour des vestiaires, l'OGC Nice revenait avec de meilleures intentions que son adversaire du soir, et ce malgré un Mario Balotelli visiblement émoussé physiquement. Dès la 47ème minute, le jeune Allan Saint-Maximin prenait même de vitesse Marcelo et se retrouvait seul face au portier lyonnais. Malheureusement pour lui, son piqué bien senti en bout de course venait s'échouer sur la barre transversale, les protégés de Bruno Génésio pouvaient souffler...

 

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Saint-Maximim assure le spectacle, Benitez infranchissable

 

Mais pas pour très longtemps, puisque quatre minutes plus tard, ce même Allan Saint-Maximin, formé à l'AS Saint-Etienne, parvenait à ouvrir le score suite à un corner joué à deux, décrochant une frappe lourde à l'angle de la surface adverse, déviée dans ses propres filets par le malheureux Marcelo, lui qui avait prolongé son contrat le liant à l'OL dans la semaine. 1-0, Nice avait fait le plus dur.

 

Si l'on pouvait donc s'attendre à une révolte des lyonnais, ces derniers laissaient le ballon à l'OGC Nice, qui ne se faisait pas prier pour prendre le jeu à leur compte et se diriger vers leur première victoire de la saison... Mais cela, c'était sans compter sur une réaction tardive des partenaires de Nabil Fekir, qui se procuraient de nombreuses occasions en fin de matche, mais écœurés par la prestation du portier Walter Benitez, en état de grâce ce vendredi soir.

 

Ainsi, le score restait inchangé jusqu'au coup de sifflet final, permettant au club azuréen de décrocher sa première victoire de la saison, tandis que Lyon peut nourrir de gros regrets, avec déjà deux défaites en quatre journées de Ligue 1... Loin d'être idéal pour lancer une saison.

 

Réactions

 

Patrick Vieira :

Je suis satisifait de mes choix même si tout n’a pas été parfait. Jouer à cinq derrière nous a permis de défendre à deux contre un sur les cotés. Lyon a baissé pied physiquement, nous on a montré beaucoup de solidarité. Avec beaucoup de réussite, il faut le dire aussi. Mais les joueurs n’ont pas baissé les bras et avec beaucoup de persévérance, on a forcé la réussite de notre côté. Les joueurs ont été ce soir récompensés de leurs efforts. Une équipe est en train de se créer. Benitez a fait un match extraordinaire, quand on joue à Lyon, on a besoin d’éléments à leur meilleur niveau.

 

Bruno Génésio (entraîneur de Lyon) :

On a tout tenté. Il y a des soirs où rien ne nous sourit et un gardien qui était invincible. On boit le calice jusqu’à la lie puisqu’on encaisse un but qui est dévié par notre défenseur. On n’a pas mis assez d’agressivité pour finir nos actions. On n’a pas fait les bons choix pour éviter de faire des erreurs et pas réussi à marquer dans nos temps forts. Le bilan ? Six points sur douze, c’est insuffisant.

 

Dante :

Nous avons fait preuve de caractère et de personnalité. On était tous très déçus après la défaite contre Dijon à domicile. Nous avons fait notre auto-critique. Nous sommes contents du résultat mais il reste beaucoup à régler. Le retour de Mario (Balotelli) nous amène de la sérénité. Les adversaires ont beaucoup d’attention sur lui et cela nous amène des espaces pour les autres. Il faut espérer qu’il progresse physiquement pour qu’il nous aide encore plus.

 

Lucas Tousart (milieu de Lyon) :

Zéro point. Ce n’est pas mérité au vu de la rencontre et du jeu produit, des occasions que nous nous sommes créées. Nous n’avons pas réussi à forcer le verrou niçois. Nous sommes tombés sur une très bonne défense niçoise et un très bon gardien. C’est malheureux, c’est le football. Nous espérons avoir des jours avec plus de chance. L’arrivée de Moussa Dembélé est une très bonne chose pour le club. Je le connais de l’équipe de France espoirs. Il va pouvoir nous apporter peut-être aussi ce qui nous a manqué ce soir, d’être plus tueur devant le but.

 

Walter Benitez :

On travaille, on devait tout donner, plus que sur les matchs précédents. On savait que ça allait être un match très compliqué ici à Lyon, mais on avait besoin de points. On a fait un bon match... Il faut toujours être concentré, prêt à aider l'équipe. C'est magnifique pour moi et pour l'équipe... Le coach a fait un choix, mais j'ai toujours travaillé, pour être prêt à jouer lorsque j'aurais ma chance. 

 

Revue de presse

 

 

Lyon prend le mur


L'équipe

L'OL perdu le meilleur match de sa saison, par Nice et un incroyable Benitez.


L’OL a perdu le meilleur match de sa saison, piégé par Nice et un incroyable Benitez.
DÉCINES – C’est le foot de toujours, qui existait avant les débats sur la possession et qui leur survivra : une large domination, des occasions à la pelle, un but encaissé sur une frappe déviée et, au bout, une défaite que l’on peut estimer injuste, mais qui ne vient pas de nulle part non plus.

 

Nice avait vécu cette affaire-là contre Reims (0-1), notamment, dès la première journée, et Lyon l’a expérimentée à son tour face aux Niçois (0-1) hier soir. C’est le foot de toujours, mais pour tout dire, il n’est pas particulièrement bon signe pour l’OL qu’il lui arrive les mêmes bricoles qu’aux Niçois. Avec deux défaites en quatre journées et trois matches à domicile, Lyon a commencé par la médiocrité et enchaînera par la pression, après la trêve internationale. Le club lyonnais est censé avoir plus de marge, plus d’attaquants de talent, plus de ressources dans ce cas de figure. Il se trouve qu’il est tombé sur un Benitez en état de grâce, et qu’il a manqué une guirlande d’occasions assez incroyables, dont il serait trop long de dresser la liste, même si le poteau de Fekir (57e), sur une action folle, et le double arrêt de Benitez devant Ndombele puis Fekir (86e) vont faire le tour des résumés ce week-end.

 

Il faut tout à la fois souligner que l’OL a livré le meilleur match de sa saison, et de très loin, avec vingt premières minutes de haut niveau et une fin de match vraiment emballée, et dire le mérite des Niçois, dont la défense à cinq a gêné Lyon, et qui a fait mal à l’OL par la vitesse de Saint-Maximin, déposant Marcelo pour trouver la barre (47e). On a retrouvé le duo quatre minutes plus tard : frappe puissante du Niçois, déviation du Lyonnais et but. Avec Balotelli dans le rôle d’un relais, voire d’un point relais, et Saint-Maximin dans le rôle de l’accélérateur, Patrick Vieira a trouvé l’esquisse d’une menace offensive. Mais le Gym n’a pas fait que contrer, il lui est arrivé de très bien tenir le ballon par moments.

 

C’est vrai, la cruauté de la défaite lyonnaise n’échappera à personne, vu le rapport de forces et les statistiques du match. « Il y a des soirs où rien ne sourit, a glissé l’entraîneur Bruno Genesio. On est tombés sur un gardien invincible, et on a tiré 29 fois au but pour 10 occasions nettes, mais on n’a pas fait le bon dernier geste, on a manqué d’agressivité et d’efficacité. » En fait, il est difficile de s’arracher au sentiment que l’OL n’a pas tout fait bien, ce qui englobe aussi bien les derniers jours du mercato que ces quatre-vingtdix minutes.

 

Il faut regarder plus largement le tableau, ce matin : son mois d’août est un échec et son mercato n’est pas une réussite. Dans le meilleur des cas, remplacer Mariano Diaz par Moussa Dembélé sera une opération blanche, ce qu’elle est déjà sur le plan financier mais, en attendant, l’OL n’a joué ni avec l’un ni avec l’autre hier soir. L’évidence est que Mariano, qui amenait une électricité dans les moments difficiles, a manqué

 

 

Vieira respire mieux

L'Equipe

Les choix de l’entraîneur niçois, assez malheureux sur ses trois premiers matches, ont été couronnés de succès, hier à Lyon.


DÉCINES – Il est venu à Nice pour perpétuer les orientations joueuses de l’équipe. Mais aucune promesse ne résiste à l’épreuve de résultats décevants. Pour ne pas risquer de se retrouver avec un maigre point après quatre matches, Patrick Vieira devait faire un truc, à Lyon. Il l’a fait, en installant son équipe dans un système en 5-3-2 particulièrement défensif. L’idée était simple, défendre en zone assez bas le plus longtemps possible, laisser les Lyonnais s’épuiser et profiter de la vitesse de Saint-Maximin pour créer du danger. Petit à petit, ses joueurs ont pris confiance et si le milieu lyonnais a beaucoup souffert, le reste de l’équipe a été irréprochable.

Le scénario s’est déroulé comme Vieira l’avait rêvé : une dizaine d’arrêts pour Benitez, des occasions de but pour Saint-Maximin, et puis ce but (51e), chanceux, au retour des vestiaires. Les choix personnels aussi, ont été bons. Jallet n’avait pas été titulaire depuis près de neuf mois et a tenu la distance. Benitez a été époustouflant, alors que Vieira lui avait préféré Cardinale jusque-là. « Mon boulot est de faire des choix, parfois ils sont bons, parfois moins », s’est-il justifié. Même en méforme, Balotelli a eu deux ou trois inspirations à retenir. C’est toujours plus facile de demander à une équipe de défendre que de créer ensemble, mais Vieira avait besoin d’une équipe. «Tout n’a pas été parfait mais jouer à cinq derrière nous a permis de défendre à deux contre un sur les côtés. On a montré de la solidarité et de la persévérance et on a eu de la réussite. » Et la saison pourra-t-elle se construire ainsi, sur la solidarité et une défense à cinq ? «Je ne sais pas », a dit Vieira, enfin souriant