Attendu par les Niçois, l’entraîneur du New York City FC ne s’est pas encore engagé.


Le feuilleton dure, s’étire, et il est forcément de nature à inquiéter les supporters niçois, qui entendent beaucoup parler de Patrick Vieira, depuis quinze jours, sans voir venir un signe tangible de son arrivée. Entre les démentis publics de l’entraîneur du New York City FC et les signaux plus positifs toujours envoyés à ses proches, le flou peut vite s’installer et les jours qui s’écoulent ne le dissipent pas.

 

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Alors que le Gym continue de faire du champion du monde 1998 son premier choix, il devrait une nouvelle fois s’asseoir sur le banc new-yorkais contre Orlando, dans la nuit de samedi à dimanche. Il s’est pourtant mis d’accord avec les dirigeants azuréens sur les termes d’un contrat de deux ans, mais ses conditions de travail alimentent encore son incertitude. Personnalité difficile à sonder, susceptible de changer d’avis parce qu’il estime qu’il ne pourra pas mener à bien son projet, Vieira (41 ans) ne se laisse pas convaincre facilement et Julien Fournier, le directeur général de l’OGC Nice, est à New York pour tenter de finaliser sa venue.

 

Les discussions qu’il conduit ne sont pas financières mais sportives, car Vieira a surtout besoin d’être rassuré sur le mercato. Après avoir perdu des éléments majeurs l’été dernier, ce dont l’entraîneur Lucien Favre, aujourd’hui au Borussia Dortmund, s’est régulièrement plaint cette saison, le Gym va encore devoir lâcher des cadres comme Jean-Michaël Seri, Alassane Plea et Mario Balotelli. Ce constat refroidit Vieira, qui sait qu’il ne pourra pas non plus compter sur la vitrine de la Ligue Europa, et il ne veut pas non plus heurter les propriétaires de son club, qui sont aussi ceux de Manchester City. Ce lien peut lui permettre d’écrire à terme son avenir en Angleterre, dans un club plus attractif que Nice, qui n’a pas perdu espoir pour autant.

 

Les négociations sur l’indemnité à verser à New York auraient abouti (il est sous contrat jusqu'à la fin de l'année), des joueurs niçois ont été avertis que Vieira serait leur entraîneur la saison prochaine, la confiance n’est pas vraiment ébréchée en interne mais le président, Jean-Pierre Rivère, n’a pas voulu s’épancher hier soir quand nous l’avons contacté : « Je n’ai aucun commentaire à faire. » Si ce n’est pas l’heure des déclarations publiques à Nice, d’autres clubs concrétisent officiellement des dossiers qui avaient été étudiés par le Gym, et l’Argentin Eduardo Berizzo est ainsi devenu hier l’entraîneur de l’Athletic Bilbao . Plus le feuilleton Vieira s’éternise, plus les solutions de repli vont se raréfier. ‘