Au club depuis l'été 2016, Lucien Favre se sent bien à Nice, mais l'opportunité de rejoindre le Borussia Dortmund existe. Son départ est de plus en plus proche


Le Borussia Dortmund n'a besoin que d'un point, demain contre Mayence, pour assurer sa place dans les quatre premiers de Bundesliga et, par la même occasion, composter son billet pour la phase de poule de la Ligue des champions. Selon plusieurs sources, les dirigeants allemands n'attendent que ça pour entamer la grande lessive, que ce soit au niveau des joueurs, mais aussi du staff. Au terme d'une saison en dents de scie, marquée notamment par l'éviction de Peter Bosz au mois de décembre, le BvB a sauvé les meubles, mais Peter Stöger (ex-Cologne) ne devrait pas être reconduit sur son banc. Pour le remplacer, le club de la Ruhr a placé Lucien Favre en tête de sa short-list d'entraîneurs, ce qui avait déjà été le cas l'été dernier, avant que l'OGC Nice ne siffle la fin de la récréation, compte tenu du timing jugé « inadapté » d'un éventuel départ du Suisse de l'autre côté du Rhin. En clair, le Gym n'avait pas eu le temps de se retourner, ou tout du moins de remplacer Favre par son premier ou second choix.
A l'époque, le tour préliminaire de la Ligue des champions, programmé dès le mois de juillet, était dans toutes les têtes et guère propice au bricolage. Les décideurs niçois exècrent l'idée de subir les événements et l'avaient bien fait comprendre à leurs homologues allemands.


Pour rappel, en juin 2016, le départ de Claude Puel avait été facilité par l'accord trouvé, en parallèle, avec l'ancien technicien du Borussia M'Gladbach - à l'époque, l'option numéro un -, dont le contrat avec le Gym court jusqu'en juin 2019.


Selon nos informations, le duo Rivère-Fournier, qui devrait prolonger son aventure à la tête du club, ne mettra pas, cette fois, des bâtons dans les roues de leur coach s'il venait à tomber d'accord avec le Borussia.


« Quelques détails à régler (avec Dortmund) »

favre2018


« Il ne reste que quelques détails à régler », nous a soufflé une source proche du dossier à ce sujet. Des propos qui vont dans le sens de Bild qui évoquent des « discussions bien avancées ».


En privé, "Lulu" ne cesse de répéter qu'il se sent bien sur la Côte d'Azur, où il bénéficie d'une situation salariale confortable, d'un cadre de vie fort appréciable et d'une relative quiétude. Au cœur de la tempête automnale, Favre, auréolé d'un premier exercice probant (3e de Ligue 1), avait apprécié d'être soutenu par ses dirigeants, même s'il n'a pas toujours été en accord avec certaines décisions prises par ces derniers, et notamment celles concernant le départ de plusieurs éléments (Dalbert, Ricardo, Belhanda, Baysse...) qu'il jugeait comme « essentiels » à la bonne tenue de son équipe.
A trois journées de la fin du championnat, et alors que sa formation brigue une troisième qualification de suite pour la Coupe d'Europe, Favre reste « focus » sur cet objectif, mais l'intérêt du Borussia, qui a activé plusieurs réseaux pour connaître la face cachée du Suisse, est de plus en plus pressant ces dernières semaines. A 60 ans, cela le titille de relever ce challenge - s'il y a la Ligue des champions - dans un club porté par une ferveur XXL et armé de moyens financiers autrement plus épais que ceux du Gym. Il reste que le chantier qui l'attend à Dortmund, où tout un effectif est à reconstruire et les attentes autrement plus élevées que sur les bords de la Grande Bleue, a aussi pour effet de le refroidir par moments.


« Je suis là (à Nice), et bien là », aime-t-il glisser, entre deux échanges.


Du côté des décideurs niçois, on se refuse à tout commentaire sur le sujet, bien trop soucieux de conserver un semblant d'unité au moment d'entamer la dernière ligne droite. Or, en cas de départ de Favre, ce qui paraît aujourd'hui l'hypothèse la plus probable, le Gym a déjà placé ses pions dans la quête du successeur. Or, pour l'heure, il s'agit de secret(s) très bien gardé(s).