7 minutes c'est en tout et pour tout le temps de jeu réel des niçois. 7 minutes qui permettent aux niçois de revenir au score. 7 minutes qui laissent perplexes pour la suite de la saison. En effet, les niçois ont été absents des débats sur la quasi-totalité du match face à une équipe bordelaise qui n'a pas forcé son talent. Inquiétant jusqu'au 7 dernières minutes des aiglons qui nous ont montré un visage plus volontaire, plus inspiré... Etonnant! On se demande toujours pourquoi les aiglons attendent la fin de rencontre pour jouer ou ne jouent que quelques minutes dans un match....

 

 

Fiche technique

 

Stade du Ray, OGC Nice et Girondins de Bordeaux 2 à 2 (mi-temps 0-1)

12.916 spectateurs

Arbitre : M. Chapron

Buts :

Nice : Mouloungui (84è), Rémy (94è pen)

Bordeaux : Wendel (9è), Cavenaghi (58è pen) pour Bordeaux

Avertissements :

Nice : Mouloungui, Jeunechamp

Bordeaux : Ducasse, Chalmé, Placente

Les équipes :

Nice : Ospina - Diakité, Apam, Kanté, Rool - Echouafni (c ; Jeunechamp, 76è), Faé, Hellebuyck - Bamogo (Traoré, 31è), Rémy, Ben Saada (Mouloungui, 64è)

Bordeaux : Ramé (c) - Chalmé, Diawara, Planus, Placente - Ducasse, Wendel (Diarra, 78è), Fernando - Gouffran (Obertan, 64è), Cavenaghi (Gourcuff, 65è), Chamakh.

 

Résumé

 

Bordeaux va s'en vouloir par Sport24.com 

 

Alors qu’ils menaient 2-0 à dix minutes de la fin, les Girondins se sont fait rejoindre sur deux buts discutables à Nice (2-2). Il n’y aura donc pas de 4e victoire consécutive pour la bande à Laurent Blanc.

Toujours invaincu dans son stade du Ray, l'OGC Nice (8e) recevait Bordeaux (4e) pour un choc entre deux des équipes en forme de notre championnat. Auréolés de leur succès à Monaco dans le derby de la Méditerranée (2-1), les Aiglons avaient à cœur de confirmer à domicile, où ils n'avaient plus gagné depuis deux mois. Seul petit souci, ils devaient pour se faire venir à bout des Girondins, qui restaient eux sur trois victoires consécutives toutes compétitions confondues...

 

Le coup de canon de Wendel

 

Et pour tenter de prolonger le plaisir, Laurent Blanc choisissait d’injecter du sang neuf à son onze de départ avec pas moins de cinq changements par rapport au match de Ligue des Champions face à Cluj (1-0). Sans Jurietti, Diarra, Bellion et Obertan, mais surtout sans Gourcuff, Bordeaux se lançait donc dans l’inconnu. Et pourtant, il ne fallait pas attendre longtemps pour comprendre que ce Bordeaux-là également était capable de briller. Positionnés très haut sur le terrain, les Girondins ne mettaient en effet que quelques minutes pour prendre la mesure de leurs hôtes du soir, bien trop tendres pour pouvoir espérer rivaliser. Déjà auteur d’un premier avertissement dès la cinquième minute, Wendel en profitait pour faire rejaillir ses talents de frappeur en envoyant un missile imparable des 35 mètres (0-1, 10e). Sans réaction, Nice était ensuite tout près de sombrer, mais Ospina se montrait décisif à bout portant devant Cavenaghi (15e). L’heure du réveil avait alors sonné pour les Aiglons qui prenaient enfin leur envol sur cette frappe en première intention de Faé, qui venait tutoyer la lucarne de Ramé (34e). Ben Saada avait beau s’essayer à son tour dans un angle excentré (36e), c’est bien sur cet avantage logique que l’arbitre renvoyait tout le monde aux vestiaires.

 

Un final à suspense

 

Forcément remontés par Antonetti à la pause, les Niçois affichaient un tout autre visage à leur retour sur le pré. Plus agressifs, les Azuréens imposaient d’entrée un gros pressing dans le camp bordelais. Entré en première période pour suppléer Bamogo, touché aux yeux, le jeune Traoré se chargeait de matérialiser la réaction locale, mais il croisait trop sa frappe dès le coup d’envoi (46e), avant de manquer le cadre après une relance hasardeuse de Fernando (54e). Deux ratés que Nice allait amèrement regretter quand Placente était déséquilibré par Diakité dans la surface. Déjà buteur à quatre reprises cette saison, Cavenaghi ne manquait pas l’offrande et faisait le break en prenant Ospina à contre-pied (0-2, 58e). Un coup du sort fatal pour des Niçois qui passaient alors tout près de la correctionnelle après une erreur d’appréciation de Kanté mal exploitée par Obertan (71e). Le moment choisi par Mouloungui, tout juste entré sur la pelouse, pour donner le coup d’envoi d’un final de folie. Car s’il trouvait d’abord le petit filet d’un tir en coin (82e), il ne se ratait pas de la tête à la réception d’un centre de Hellebuyck (1-2, 84e). Un but discutable puisqu’entaché d’une position de hors-jeu. Et que dire alors de ce penalty généreux sifflé dans le temps additionnel pour une main pas vraiment évidente de Ducasse. Comme Cavenaghi auparavant, Rémy ne tremblait pas et offrait à Nice un point inespéré (2-2, 95e).

 

La revue de presse

 

Impressionnants de maîtrise pendant quatre-vingt-quatre minutes, les Girondins ont laissé filer une victoire qui leur aurait permis de revenir à un point de l'Olympique Lyonnais

C'était trop beau par Sud Ouest

 

L'OGC Nice restait sur deux nuls à domicile... Hier soir, le Gym en a concédé un troisième ! Mais qui n'a pas du tout la même saveur que les deux autres... Parce qu'au bout du suspense, les Niçois sont revenus de l'enfer.

Un courage renversant par Nice Matin

 

Ai-je l'air énervé ? A quoi bon de la colère lorsque le match est terminé ? Il est plus important de remobiliser toute notre énergie pour le match important qui nous attend au Havre mardi. Il y aura toujours des faits de jeu défavorables. Par contre, je suis certain que si on renouvelle ce genre de prestation avec des intentions élevées, nous gagnerons plus de rencontres que nous n'en perdrons ou que nous concèderons de nuls".

Laurent Blanc : "Déçu par le résultat, pas par notre jeu " par AFP

 

Bordeaux, qui menait 2-0, n'a pas réussi à conserver son avantage et a vu Nice revenir dans les dix dernières minutes. Les Girondins regretteront sans doute la réduction du score niçoise entachée d'un hors-jeu flagrant.

Bordeaux méritait mieux par Football 365   

 

Alors qu'ils ont longtemps mené au score, les Girondins ont finalement été contraints de concéder le match nul à Nice (2-2). Ils se sont fait rejoindre dans le temps additionnel sur un penalty très discutable et perdent du coup deux précieux points dans la course au titre.

Bordeaux méritait mieux par Eurosport 

 

Réactions

 

Frédéric Antonetti:

Trop passifs, nous avons laissé notre adversaire, l'une des trois meilleures équipes de L1, dans le confort. Devant une équipe de ce niveau, cela ne pardonne pas et nous n’avons pas existé. Ensuite, nous nous sommes repris avec des situations intéressantes. Les débats m'ont paru alors plus équilibrés. On est revenu dans le match parce que nous nous sommes révolté et que nous y avons cru jusqu’au bout. Ce soir, cela nous a souri. Au plan comptable, on ne prend qu’un point. Mais moralement, cela fait beaucoup de bien.

 

Laurent Blanc :

Je suis déçu du score, pas du contenu. L’équipe a confirmé ses nets progrès dans le jeu. Elle méritait la victoire à Nice. Nous avons eu la possibilité de tuer le match sans parvenir à la saisir. Nice y a toujours cru. Il faudra retenir la leçon pour tenir un score favorable.

 

Marc Planus :

Nous méritions autre chose que cette issue. On maîtrisait cette partie. Nous aurions même dû inscrire le troisième but en seconde mi-temps. Bordeaux s’est créé les occasions pour cela. Mais nous ne l’avons pas fait. Et si nous ne sommes ensuite pas capables de tenir un résultat, c’est qu’il y a un souci quelque part. Il y a de quoi être n colère contre nous. Mais pas seulement... Nous avons vraiment eu du mérite de savoir garder notre sang-froid pour ne pas péter les plombs. Je le répète : tant que le Championnat deFrance possédera des trios arbitraux comme celui d’aujourd’hui , le résultat d’un match demeurera aléatoire. Je suis vraiment déçu pour le football français.

 

Cyril Rool :

Nous avons été chercher le nul avec notre force mentale et un peu de réussite. Après leur penalty, on s'est révolté. Revenir à deux partout fait un bien fou au moral.

 

Souleymane Diawara (défenseur de Bordeaux):

Je ne veux pas polémiquer mais je ressens un sentiment d'injustice avec ce penalty imaginaire sifflé contre nous à 30 secondes de la fin. D'autant qu'il y en avait un pour nous juste après. On avait la maîtrise du match, les occasions. On n'a pas su rester concentré.