Selon la dernière étude du CIES, Monaco et le PSG devanceraient l'OGC Nice en mai prochain. Une prédiction discutable mais basée sur des statistiques incontestables.


Monaco, PSG, Nice. Voilà le podium final de la Ligue 1 à l'issue de la dernière journée, le 20 mai 2017. En tout cas, selon la dernière étude de l'Observatoire du football, l'organe du Centre International d'Etude du Sport installé à Neuchâtel.


Alors que les autres leaders des grands championnats européens (le Bayern Munich en Allemagne, Chelsea en Angleterre, le Real Madrid en Espagne et la Juventus Turin en Italie) sont favoris pour le titre, ce n'est donc pas le cas de l'OGC Nice.


Pour en arriver à cette conclusion, l'Observatoire du football se base sur "une analyse prédictive des points que chaque équipe du big-5 obtiendra au terme de la saison".


Une prédiction qui se base "sur un modèle statistique multivarié bâti à partir des résultats observés depuis la saison 2011/12. Le modèle prend en compte les performances offensives et défensives réalisées par les clubs jusqu’au 31 décembre de chaque saison, ainsi que leur niveau d’emprise sur le jeu".


Selon cette étude, l'AS Monaco devancerait le PSG d'un point en fin de saison. L'OGCN, qui complèterait le podium, aurait en revanche lâché la lutte pour le titre depuis un bout de temps.

 

 

Mais les auteurs de ce rapport prennent tout de même les pincettes nécessaires quant à leurs prédictions. "Bien que scientifiquement fondé, compte-tenu de l’importance du rôle du hasard dans le football, il va sans dire que cet exercice prédictif ne peut au mieux que s’approcher de la réalité".


Les chiffres qui amènent le CIES à cette conclusion


Mais le plus pertinent dans cette étude n'est pas les prévisions pseudo-scientifiques de l'Observatoire du Football mais les statistiques qui amènent à cette conclusion.


En les analysant de plus près, il est presque anachronique de trouver l'OGCN en tête du championnat.


Sur le plan défensif, l'OGC Nice est l'équipe qui encaisse le moins de buts en Ligue 1 (13 en 19 matches).


En revanche, et c'est assez surprenant, elle fait partie des trois formations qui concèdent le plus de frappes depuis l'intérieur de sa surface de réparation (près de 8 par match, seuls Metz et Dijon font pire). Un chiffre qui a son importance puisque, comme le souligne le CIES, "toute équipe durablement performante sur le plan défensif concède non seulement peu de buts, mais empêche aussi le plus possible aux adversaires de tirer depuis courte distance".


Concernant l'emprise sur le jeu, mesurée par le nombre de passes réussies dans un match, l'OGC Nice fait très bonne figure (527). En Europe, seuls le Barça, le PSG, le Bayern et Naples font mieux.


En revanche, et c'est là que le bât blesse, l'OGCN est nettement moins performant dans le camp adverse puisqu'il ne figure pas dans le top 3 de la Ligue 1.


Sur le plan offensif, l'OGC Nice est la 4e attaque de la division (1,79 but par match), derrière Monaco et Paris et à égalité avec Lyon, qui compte un match en moins.


Mais l'OGC Nice est derrière ses trois rivaux en termes de tirs effectués à courte distance (dans la surface adverse).


Autant d'indicateurs "objectifs" qui permettent de mesurer la marge de progression des hommes de Lucien Favre. Car c'est bien sur ce point-là que pèche le rapport. En dépit de statistiques moins flatteuses que celles de ses rivaux, l'OGCN est bien en tête du championnat.


Et, n'en déplaise aux pronostiqueurs, aussi scientifiques soient-ils, on peine à imaginer que Nice prenne lors de la phase retour 16 points de moins que lors de la phase aller.