Jean-Pierre Rivère a confirmé à RMC Sport l’annulation de la vente de l’OGC Nice à Edward Blackmore et un prince saoudien, en raison d’un manque de garanties des potentiels repreneurs. Mais le président azuréen se veut optimiste quant à l’arrivée de nouveaux investisseurs à moyen terme.

Jean-Pierre Rivère, confirmez-vous l’annulation de la vente de l’OGC Nice ?

L’encre n’est pas encore sèche mais je vous le confirme. On avait une perspective très claire avec de nouveaux investisseurs en deux étapes. La première, la prise de possession de 49% des (parts des) actionnaires minoritaires. La deuxième, une majorité qui devait être prise avant fin juin. Mais il y avait surtout une étape complémentaire qui était liée à la première, qui était de sécuriser le club sur des investissements pour les deux années à venir. Là-dessus, on devait avoir des sécurités avec une date précise. Nous avions par précaution liés les deux évènements. A cette date précise, malheureusement, les sécurités que nous attendions sur ces investissements ne sont pas là, donc j’ai considéré qu’il fallait arrêter le deal. Cela s’est fait de façon très « saine », en accord avec les ex-futurs nouveaux actionnaires.

Le projet porté par Edward Blackmore et ce prince saoudien n’était pas viable ? 

Je fais ce deal pour sécuriser le club. Aujourd’hui, le club est sain. On a un projet en route, on n’est pas dans la difficulté du tout. On a cherché des partenaires qui améliorent encore notre projet. La seule chose qui me préoccupe, c’est l’avenir du club, donc j’avais demandé des exigences sur les deux ou trois années à venir en matière d’investissements pour honorer tout ce qu’on avait pu se dire. Il y avait une deadline là-dessus, elle n’ pas été remplie en temps et en heure. Les ex-nouveaux actionnaires ont été d’accord avec moi là-dessus, il était nécessaire de clôturer le deal et de repartir à zéro. Le club a des opportunités, elles viendront. Le club marche bien. Ce deal aurait pu être une bonne chose. Mais à partir du moment où je n’ai pas les garanties qui me sécurisent sur l’avenir du club, je préfère ne pas aller plus loin. 

Avez-vous eu peur pour l’avenir de l’OGC Nice ? 

J’ai un seul objectif, c’est de pérenniser la vie de ce club, avec ou sans moi. Là, on avait un schéma où je devais rester un minimum de trois ans. Ça ne me dérange pas du tout, je ne suis pas pressé de céder le club. Par contre, je souhaite le sécuriser dans le temps. Mais pour ça, il faut que j’ai des garanties. Si je ne les ai pas, je considère qu’on attendra plus tard et qu’on essaiera de trouver ultérieurement le partenaire qui apportera une visibilité à moyen terme au club. Comme ce n’est pas le cas, je préfère stopper plutôt que de m’embarquer dans un projet qui peut devenir plus compliqué pour le club. 

Votre présence à la tête du club est donc un gage de sécurité… 

Ce n’est pas parce que je suis là qu’il n’y a pas de risques. Je n’aurais pas cette prétention-là. J’ai toujours dit que j’étais là pour essayer de faire grandir ce club. Il grandit petit à petit et il est important de lui donner les meilleures chances pour son avenir. Ça fait partie de mon rôle. Le deal qui était en train de se faire ne m’a pas apporté toutes les sécurités que j’avais pu demander, donc je préfère le stopper plutôt que de prendre un risque. Rien ne bouge et ça nous permet de garder notre liberté et notre façon de manager le club. Des opportunités, on en aura d’autres