Dans la semaine, Renato Civelli avait dit préférer jouer une équipe de l’OM en plein doute. Mais il avait ajouté : « Avec leurs individualités, il restent capables de tout. » Hier, les Marseillais ont failli renouer avec le succès grâce à Mandanda dans les buts et à l’accélération victorieuse du duo Azpilicueta - André Ayew (1-0, 56e), seul danger du match devant la cage d’Ospina. Un but olympien qui est resté en travers de la gorge de René Marsiglia. « Ça m’a mis en colère, disait l’entraîneur niçois. C’est un but qui fait quand même désordre. C’est même une petite faute professionnelle. » Principal visé, même s’il ne le nomme pas, Fabian Monzon, monté aux avant-postes, pris de vitesse et effacé comme un cadet par Azpilicueta.

 

Dominateur, solidaire et combatif, auteur de très bonnes choses collectivement, le Gym a donc dû faire comme d’habitude : courir après le score. En multipliant les efforts, il a fini par être récompensé et cette persévérance a bien plu à Marsiglia : « En supériorité numérique (après l’expulsion de Kaboré, 45e + 2), ç’aurait été dur de s’incliner. Mais mes joueurs ont eu une bonne réaction et le petit nous a enlevé une épine du pied. » « Le petit », c’est Esmael Gonçalves, Portugais de vingt ans arrivé à Nice il y a trois ans et titularisé pour la première fois en Ligue 1. Non satisfait d’enquiquiner en permanence Mbia et Fanni, il a obtenu le penalty qui a permis à Monzon–6 buts désormais,6 penalties –d’égaliser (1-1, 76e). Un moindre mal pour le Gym, toujours englué néanmoins dans la zone de relégation, à la 18e place, à neuf journées de la fin. « Je suis frustré, répétait Marsiglia. On a eu les occasions pour marquer, mais on a encore péché par inefficacité. Un point, c’est insuffisant, même si c’est l’OM qui était en face. Compte tenu du scénario, on a perdu deux points. »

 

Deux points qui risquent de faire grandement défaut aux Niçois au moment du décompte final.