Quelle que soit l’issue de la rencontre Nice - PSG, le fonds d’investissement qatarien Qatar Sports Investments (QSI) est déjà sûr de ne pas sortir perdant. D’un côté, il est propriétaire à 70% du club parisien. De l’autre, il possède dans son giron la marque Burrda, équipementier de l'OGC Nice (maillots et matériel). Un contrat de 5 ans a été signé en avril 2011 pour un montant annuel estimé à 1 million d'€.  Nouveau venu dans l'univers des équipementiers, Burrda Sport a pour propriétaire la société suisse Pilatus Sports Management SA, elle-même rattachée à QSI via une holding domiciliée au Quatar.

 

Mais au fait QSI peut-il être à la fois propriétaire d'un club et équipementier de son adversaire sans être scoupçonné de conflits d'intérêts? Oui, répond le code du sport. Selon la loi sur le renforcement de l'éthique du sport parue au " journal officiel" le 1er février, il est seulement interdit "de contrôler de manière exclusive ou conjointe plusieurs sociétés sportives dont l'objet social porte sur une même discipline ou d'exercer sur elles une influence notable". Or selon le code du commerce, Burrda Sport et donc QSI n'exercent pas d'influence notable sur l'OGC Nice. Il faudrait pour cela posseder au moins un cinquième des droits de vote de la SASP de l'OGC Nice Côte d'Azur.

 

D'un point de vue légal, QSI peut donc avoir des intérêts économiques croisés  au PSG  et à Nice sans pour autant se rendre coupable de conflits d'intérêts.