L'AS Marck, petit club amateur de CFA2, écrit, actuellement, une des plus belles pages de son histoire. La formation du président Didier Capelle va jouer pour la première fois un 32e de finale de Coupe de France. Pour que la chose ait encore plus de valeur, cette qualification a été obtenue au terme d'un match maîtrisé face au Stade de Reims (L2, 1-0). Alors même si c'est Nice (L1) qui est au programme, Marck ne s'en fait vraiment pas une montagne.

 

Alors que la majorité des Français a fêté joyeusement Noël et le nouvel an, les équipiers de Rémi Creton, meneur de jeu marckois, ont fait cela avec beaucoup de simplicité, comme il s'en explique. « Personnellement, comme chaque année, je fête Noël en famille. C'est assez tranquille en général, et là d'autant plus que nous avons un match important à jouer d'ici quelques jours. Il n'y a donc pas eu d'excès de mon côté, comme du côté des copains, qui ont fait très attention. »

 

 

« Nice a des faiblesses »

 

Et pour cause. À Marck, ce ne sont pas les fêtes de fin d'année qui occupent les esprits, mais plutôt la « Vieille Dame ». L'exploit réalisé contre Reims n'est pas encore digéré que Nice s'invite déjà au menu. Alors forcément, l'engouement est présent. « On sent qu'il y a un événement qui se prépare malgré une période de fêtes qui est généralement propice à une coupure avec le football, note d'ailleurs Philippe Brame, directeur technique marckois. Il y a un engouement, avec beaucoup de conversations qui ramènent à ce match face à Nice, sans pourtant oublier l'exploit qui a déjà été réalisé contre Reims. » Et autant le dire, l'ASM n'est pas à un exploit près. Ce match face à Nice, tout le monde y croit, à commencer par Rémi Creton, motivé comme jamais.

 

« Nous sommes capables de contrarier Nice, j'en suis persuadé. Nous l'avons fait contre Reims, qui n'est d'ailleurs pas le dernier venu au vu de son énorme palmarès. Ce match, j'y crois à mille pour cent. Je nous vois passer. C'est le genre de match que l'on ne jouera pas tous les jours, alors autant faire les choses en grand. » Philippe Brame, qui a supervisé les Niçois en compagnie d'Éric Vercoutre, l'entraîneur général, pense aussi que la qualification n'a rien d'utopique : « Nous sommes allés voir jouer Nice contre Lille. Il se dégage une grande qualité athlétique et physique. Nous sentons qu'il y a du talent, mais principalement individuel. En effet, nous n'avons pas senti un grand collectif. »

 

Le technicien poursuit : « Il faut aborder cette rencontre de la manière que les joueurs ont pu le faire contre Reims, à savoir sans complexes. Chacun doit remplir son rôle, à sa place. Je suis persuadé que sur un match, il y a possibilité de faire quelque chose car autant Nice à des qualités, autant elle a aussi des faiblesses. Cela peut paraître prétentieux pour un club de CFA 2 de juger cette formation, mais nous savons où nous allons. » Sur la route des seizièmes ? C'est là tout ce qu'on leur souhaite.