Après deux mois secs (deux défaites, cinq nuls), Nice l’a de nouveau emporté samedisoir à Metz (2-1). « Il arrive au très bon moment », se réjouissait hier matin Olivier Echouafni. Toujours dans un contre-pied à la logique financière (19e budget, 27 M), Nice est cinquième avant d’affronter Lorient (domicile), Sochaux (extérieur), Lille (d.), Paris (e.), Monaco (d.), Bordeaux (e.), Lyon (d.), Valenciennes (e.) et Caen (d.).

 

Mais il a toujours été quatrième, cinquième ou sixième en 2008. Aux trois quarts du Championnat, Nice stationne donc à un rang qui serait synonyme d’Europe, par le biais de la Coupe Intertoto, qu’il a jouée en 2003 et 2004, voire la Coupe de l’UEFA.

Abordé après le nul contre Le Mans (0-0, 28e journée), Antonetti s’était montré assez déroutant sur le thème de l’Europe, comme s’il était toxique : « L’Europe, c’est trop haut pour nous et je ne souhaite pas à Nice de jouer l’Europe, parce que les gros problèmes arrivent.(…)Demandez à Toulouse ou à Sochaux s’ils sont contents d’avoir joué l’Europe. Ça fait plaisir, c’est sûr, mais après, les problèmes, qui les a ? » Hier, Antonetti – dont le contrat courant jusqu’à juin 2009 serait automatiquement prolongé d’un an en cas de classement parmi les huit premiers – a d’abord insisté sur le fait que le premier objectif (le maintien) ne sera acquis à ses yeux qu’à 46 ou 47 points. Sur l’hypothèse européenne, il ajuste : « Le sujet ne m’embarrasse pas. L’Europe, c’est valorisant pour le club et pour le CV de l’entraîneur. Ça fait incontestablement gagner de l’expérience aux joueurs car on est confrontés à un autre contexte, à un autre arbitrage. C’est quelque chose que l’on veut jouer et, si on la dispute, nous, on la jouera à fond. C’est aussi la possibilité d’attirer quelques joueurs ou d’en retenir d’autres. Mais je pense aussi que le club, avec le 19e budget, n’est pas prêt.Comme l’a dit Guy Roux, la L 2 est pleine d’équipes qui ambitionnaient de jouer l’Europe. C’est difficile à gérer, c’est des matches tous les trois jours, ça ne rapporte pas d’argent, on a un stade qui n’est peut-être pas aux normes… »

Reste que Nice se prépare à « un printemps excitant » (Echouafni) à l’idée d’obtenir« lemeilleur classement possible ».D’autant qu’entre la 5e place et la 17e place, budgétée en début de saison, la différence de prime au classement avoisinerait les 9M. Nice pourrait donc aborder la saison prochaine avec un budget plus conséquent. Au delà de l’Europe, « le cap à franchir est de pouvoir garder un ou deux ans de plus nos meilleurs joueurs », estime le directeur sportif Roger Ricort. Avant, éventuellement, de prendre de la hauteur durablement avec le futur grand stade.