Homme providentiel de l’OGC Nice qu’il quittera cet été, Loïc Rémy revient dans cet entretien sur la situation du Gym. L’attaquant international évoque également son avenir et son très net penchant pour Arsenal, qui le suit de près pour la saison prochaine au même titre que Lyon, Marseille ou encore Bordeaux.

Loïc, comment expliquez-vous le regain de forme de l’OGC Nice ?

On était vraiment dans une période délicate et on avait tous à cœur de reprendre les choses en main. C’est ce qu’on a fait lors des deux derniers matchs, surtout celui au Mans qui était une rencontre vraiment décisive. On a été concentrés et rigoureux (victoire 1-0, ndlr).

Le changement d’entraîneur était-il nécessaire ?

L’ancien coach (Didier Ollé-Nicole, ndlr) était compétent et à l’écoute. On ne l’a pas oublié. On regrette vraiment qu’il soit parti. Après, ce n’est pas nous qui décidons. On travaille actuellement dans de bonnes conditions. Mais c’était bien aussi auparavant. Il fallait surtout que nous, les joueurs, on se remobilise. On était un peu égarés, je pense.

A titre personnel, comment vivez-vous la période actuelle à Nice ?

Ça va bien mieux. Je retrouve le chemin des filets (11 buts en L1 depuis le début de saison dont 2 décisifs lors des deux derniers matchs, ndlr). C’est ce qu’on attend de moi. Mais toutes les péripéties qui ont lieu ces derniers temps sont encore dans la tête. Ça ne s’oublie pas du jour au lendemain. Personnellement, j’essaie de faire face et de répondre aux attentes des gens.

Quand souhaitez-vous être fixé sur votre avenir ? Avant la Coupe du Monde ?

Pas forcément. On n’a pas encore abordé la question avec mon agent (Frédéric Guerra, ndlr). Je souhaite d’abord terminer la saison du mieux possible avec Nice. La Coupe du Monde, si j’y vais, peut être un bon moyen de me faire remarquer. Mais je ne suis vraiment pas pressé.

Beaucoup vous imaginent déjà à Lyon la saison prochaine…

Peut-être qu’ils se trompent, peut-être pas ! Pour le moment, je n’ai pas eu de contact particulier, que ce soit avec Lyon ou un autre club. Lyon s’est déjà manifesté à deux reprises, l’été dernier et en janvier. Mais je ne vous cache pas que si j’ai une meilleure proposition ailleurs, j’irai. Lyon reste mon club de cœur. C’est là où j’ai toute ma famille. Forcément, ça donne envie d’y retourner et de briller sous ces couleurs que j’ai déjà portées. Mais ce n’est pas non plus un objectif principal. Au niveau de la clause de préemption que possède Lyon, on voulait la modifier avec mon agent. C’était un peu handicapant. Mais on n’en a plus parlé depuis. On se penchera peut être un peu plus là-dessus avant le début du prochain mercato.

Thierry Henry est votre modèle. Vous vous êtes rapprochés de lui grâce aux Bleus…

Chaque fois que je vais en sélection (appelé plusieurs fois, il compte actuellement une sélection, ndlr), c’est toujours un plaisir de voir Thierry et de discuter avec lui. C’est vraiment quelqu’un d’humble, d’intelligent, qui a la tête sur les épaules. On a de bons rapports. Il m’a pris un peu sous son aile. Il reste mon joueur favori.

Avez-vous parlé d’Arsenal avec lui, puisque c’est un club qui vous suit dans l’optique de la saison prochaine ?

Oui, bien sûr. Je lui ai demandé comment était la vie là-bas. Je lui ai posé des questions car je suis fan de ce club depuis tout petit. Ce qu’il m’a dit ne m’a pas déçu. Arsenal est un club qui a beaucoup d’atouts. Le fait qu’il y ait beaucoup de Français favorise l’adaptation.

Si vous aviez le choix dans les prochaines semaines entre Arsenal et un gros club français type Lyon, Arsenal aurait-il votre priorité ?

A coup sûr, oui. Je ne vais pas le cacher. C’est une équipe jeune, qui développe du jeu et avec des ambitions. Je prends vraiment du plaisir à la voir jouer. C’est un endroit idéal pour continuer à progresser. Dans le foot, on ne sait jamais ce qui va arriver. Mais Arsenal est un club qui me fait envie.