COMME EN 2007 contre Montpellier (Ligue 2), en 2006 contre Brest (L 2) et en 2005 contre Nîmes (National), Nice a disparu samedi soir sur la pelouse d’un club hiérarchiquement  inférieur, Angers (1-3, Ligue 2).Un échec qui survient après trois mois passés sans la moindre défaite, précisément depuis le 30 octobre 2007 à Auxerre, en Coupe de la Ligue (2-6 après prolongation, 8es de finale).

Son troisième déplacement en dix jours (après Rennes et Toulouse, en Championnat) lui a donc été fatal, dans des conditions propices à la remise en cause de la hiérarchie. Un adversaire d’emblée « plus déterminé, plus motivé » (dixit Antonetti ) , le coeur soulevé par 12 000 spectateurs en manque de foot de haut niveau. En face, un zeste de suffisance au départ, une fraîcheur physique pas maximale, un triangle axial défensif inédit (Kanté-Cid-Diakité), un atout majeur qui sort avant la pause sur blessure (Ederson) : le quatrième de Ligue 1 n’était pas au mieux pour enrayer la poussée de fièvre angevine.

Mais, peut-être plus que l’élimination – qu’il ne conteste nullement –, c’est le traitement subi par Ederson qui a chagriné Antonetti : « Çam’a interpellé. Il n’y a rien eu de répréhensif, à part deux gestes. J’ai l’impression qu’il y avait commeun “contrat” sur lui. »Le Brésilien a dû quitter ses partenaires avant la mi-temps (43e). Pas du genre à se plaindre, le futur Lyonnais est sorti du match bien marqué par le défenseur angevin Blaise Kouassi : « Après trente-cinq minutes de jeu, j’avais très, très mal. J’ai essayé encore un peu mais je n’ai pas pu continuer. J’ai subi deux “attentats”. Dans le premier, je suis dos au but près du poteau de corner, il n’y a pas de danger et il me prend la cheville droite par un tacle très dangereux, comme s’il voulait vraiment faire mal. C’est de l’antifoot, c’est dommage. Et l’arbitre ne siffle pas. Peut-être que la même faute commise par Rool ou Balmont, ça donne un jaune ou un rouge. Le deuxième, c’est sous un ballon aérien. Je reçois les crampons dans les reins. Je suis tombé, j’avais tellement mal que je n’ai pas regardé ce qui s’est passé, puis j’ai appris que cette fois l’arbitre avait sifflé, mais contre nous. »

Ederson passera des radios aujourd’hui. Il devrait quand même être opérationnel contre Marseille, en Championnat, dimanche prochain au stade du Ray.