Je vous propose une petite interview d'un joueur qui a marqué le gym de son empreinte par sa carrière niçoise et son amour du maillot "rouge et noir ". Un amour de nos couleurs sans faille depuis toujours.

Une interview réalisée par ogcnice.mag publiée lors du match Nice - Guingamp.

 

Mes années niçoises

Elles ont commencé sur le parking actuel du Parc des Sports qui était à l'époque un petit stade en terre pour finir, quelques années plus tard, sur le terrain ?1. Le Gym, c'est que des super souvenirs, pas mal de bons éducateurs et un club très proche des gosses de ma génération. Je me souviens d'une ambiance de club amateur enrobée d'une structure pro, le tout agrémenté de quelques titres régionaux durant ma formation. Je suis né à Nice, j'ai porté ce maillot dès l'âge de 5 ans et ce jusqu'à près de 33 ans ! En tout et pour tout, 28 ans d'OGC Nice à mon actif...

Mon match

Dur de faire un choix... Je prendrai donc le 1er à 18 ans, une rencontre de D2, un dimanche après midi à 15 heures contre Gueugnon, avec une victoire 1-0 sur un penalty de Bravo. Mais il y en a tellement d'autres : du 6-0 face à Strasbourg au 3à3 au Ray contre le PSG où je finis dans les cages...
 

Mon but

J'en ai mis quand même pas mal pour un défenseur ! 7 bute, dont un hat-trick, le jour même de la reprise du club par André Bois, devant Gueugnon, décidément un club porte-bonheur pour moi... Mais mon favori reste celui dans le derby à Cannes avec une victoire contre les Fernandez, Dreossi, Bellone. Je remonte le ballon côté droit, effectue un « une-deux » avec El Haddaoui et me retrouve face à Dussuyer que je fixe sans trembler et donne la victoire aux miens...

Ma déception

De n'avoir pas pu ranger mon maillot rouge et noir et enfiler celui du survêtement d'éducateur ou sein de mon club de toujours. C'est ma plus grosse déception, je crois... Mais je n'en veux alors pas du tout aux dirigeants actuels qui accomplissent un travail considérable, mais davantage aux Camous, Takac, Mandaric et autres qui se reconnaîtront... et qui ont d'ailleurs aussi failli tuer le club. Les promesses depuis, vous savez...

Mon équipe

II n'y en a pas ! J'aime les choses vraies, voir des joueurs qui s'éclatent sur un terrain et qui se donnent pendant 90 minutes. Au cours de ma carrière, j'ai toujours privilégié cette approche du foot et il m'est donc difficile de sortir un groupe aujourd'hui sans ne pas paner de tout le monde. Alors, je préfère m'abstenir...

Mon souvenir

La bagarre générale dans les couloirs de la Meinau, lors du match aller des barrages face à Strasbourg. Ça avait pas mal chauffé après leur tour d'honneur (3-1)... C'est à ce moment-là, je pense, que nous avons assuré le maintien, bien avant le retour (6-0). Il y a également tous les grands joueurs que l'ai côtoyés comme Marko Elsner, par exemple. Je me souviens l'avoir vu revenir des vacances de Noël avec une fracture de la mâchoire. Lors des mises ou vert, à tour de rôle, nous lui donnions à manger, une sorte de mixage indigeste ! Il ne bronchait pas et joua sans en parler ! Malgré ces deux exemples, il est impossible de ressortir un moment en particulier. A la limite, je conclurai juste par cette anecdote. En pupilles excellence, un jour à Gorbella, l'entraîneur du club concurrent, le Cavigal, vient me voir et me glisse : « Il nous manque que toi pour avoir une super équipe ! ». Je lui ai répondu que, malgré le compliment, seul le maillot rouge et noir du Gym comptait pour moi. Maintenant, j'avoue que je n'hésiterais pas une seconde à le rejoindre aujourd'hui... Cet entraîneur... C'était Maurice Cohen !

Mon coéquipier

De la même façon que pour l'équipe, c'est délicat de ressortir quelqu'un en particulier... D'une part car en 30 ans de carrière, vous pouvez citer plus d'une personne et de l'autre, parce qu'il y a davantage de « copains » que de vrais « potes » dans le foot. Je choisis donc Olivier Fugen avec qui j'ai tout connu depuis notre enfance. Nous avons grandi dans le même quartier, les Eucalyptus. D'ailleurs, tous les deux, nous savons d'où nous venons... Je pense que nous avons su rester les mêmes tout au long de notre carrière, sans jamais changer de comportement ce qui dans ce milieu n'est pas le cas de tous. Enfin ! Je profite pour glisser que ça fait vraiment plaisir de voir tous ces jeunes avec le maillot du Gym dans la rue. C'est fantastique !

Voila un petit retour en arrière qui rappellera de bons souvenirs à un grand nombre !!!