L'autre jour mon père m’a demandé si je pen sais que je laisserai de bons souvenirs à Nice. J’ai dit oui. Il m’a répondu : C’est le principal. Cela m’a marqué. » Hier matin, dans son bureau du centre d’entraînement Charles-Ehrmann, Frédéric Antonetti livrait avec émotion cette anecdote. A 47 ans, l’entraîneur convoité (Rennes, Lens, Paris), explique pourquoi il va quitter la Côte d’Azur.

 

 

 

Pour quelle raison allez-vous quitter Nice ? 

 

 

Frédéric Antonetti. Il faut se renouveler. Cela fait quatre ans que je suis là. C’est énorme. Pour ne pas être usé, il faut une dynamique. Si le stade était prévu pour 2011, je pourrais tenir. Plus largement, je me demande s’il ne faudrait pas faire des contrats d’un an ? C’est Gerets qui a raison. Il faut partir avant de se faire jeter, ne pas faire l’année de trop.

 

 

Votre nom figure dans les short lists des clubs français mais vous n’avez jamais été choisi...

 

 

Je ne suis pas champion du monde. J’étais un joueur anonyme de D 2. L’ancien grand joueur a un avantage, c’est comme ça. Je comprends très bien que Marseille prenne Des- champs. Kombouaré, pourquoi va-t- il sûrement aller au PSG? Parce qu’il a joué six ans là-bas. Autrement, ils ne le prennent jamais ! Moi, je dois faire mes preuves. Mais pour ça, il faut qu’on vous fasse confiance.

 

 

Votre image vous a-t-elle desservi ?

 

 

J’ai une image qui ne correspond pas à mon quotidien. Je me suis aperçu que les gens pensent que je suis tou- jours en colère. Mais je n’ai que deux ou trois colères dans la saison. On vous colle une étiquette.

 

 

Sur quel critère choisirez-vous votre club ?

 

 

Je n’irai dans un autre club que si je sens que l’équipe a les moyens d’y arriver. Pourquoi Paris réalise une bonne saison ? Parce qu’ils ont fait quatre sur quatre au niveau du recru- tement. La valeur individuelle des joueurs est la clé de la réussite.

 

 

Rennes tient la corde ?

 

 

Les gens se sont renseignés mais ça n’a pas été assez loin. Les places sont chères et les clubs réfléchissent beaucoup.